Ilraconte l’histoire de Jean-Marie Robert, son pĂšre, qui fut sous-prĂ©fet pendant la guerre, en AlgĂ©rie, entre 1959 et 1962 et prĂ©fet de Maine AprĂšs une sĂ©rie de scandales qui ont Ă©branlĂ© l’Établissement national de la navigation aĂ©rienne ENNA tout au long de ces derniers mois, une nouvelle affaire de dilapidation de l’argent public vient entacher encore davantage l’intĂ©gritĂ© morale de cette stratĂ©gique institution Ă©tatique chargĂ©e de veiller sur la sĂ©curitĂ© aĂ©rienne de notre pays. Il s’agit d’une malversation camouflĂ©e et appelĂ© » indemnitĂ© des heures supplĂ©mentaires » , un honoraire attribuĂ© aux contrĂŽleurs du centre de contrĂŽle rĂ©gional CCR d’Alger, a pu constater AlgĂ©rie Part au cours de ses prime Ă©valuĂ©e Ă  pas moins de 85 mille Da est versĂ©e mensuellement dans les salaires des 600 contrĂŽleur du CCR d’Alger, elle est censĂ©e ĂȘtre une compensation pour les heures supplĂ©mentaires effectuĂ©es au-delĂ  des 40 heures de travail prĂ©vu par la loi de travail. La dĂ©cision d’attribution de cette prime a Ă©tĂ© discutĂ©e entre l’annexe syndicale de l’UGTA et l’administration centrale de l’ENNA en 2011 pour combler un supposĂ© manque d’effectifs en contrĂŽleurs au sein du centre de contrĂŽle rĂ©gional d’ nos investigations, cette prime a Ă©tĂ© mise en vigueur pour justifier une nouvelle rĂ©organisation de travail au CCR d’Alger fondĂ©e sur la nĂ©cessitĂ© de rĂ©duire le nombre des brigades d’employĂ©s mobilisĂ©s de 5 brigades Ă  4 brigades supprimant ainsi au passage la 5e brigade afin de distribuer son effectif sur les 04 autres brigades dans le but de palier au dĂ©ficit de contrĂŽleurs aĂ©riens. Ces derniers ont pu ainsi bĂ©nĂ©ficier d’importantes heures dans la rĂ©alitĂ©, ces justifications s’avĂšrent erronĂ©es car Ă  partir de mai 2020, le directeur d’exploitation de la navigation aĂ©rienne et le directeur gĂ©nĂ©ral de l’ENNA ont dĂ©cidĂ© de revenir Ă  l’organisation initial, c’est-Ă -dire Ă  celle d’avant 2011 en soumettant le CCR d’Alger Ă  un fonctionnement rĂ©gi par 5 brigades au lieu de 4 sous le prĂ©texte de la situation sanitaire du COVID-19 qui ne permettez pas de mobiliser un nombre importants de contrĂŽleurs aĂ©riens Ă©tant donnĂ© que le trafic aĂ©rien national et international Ă©tait suspendu pour des raisons liĂ©es Ă  des restrictions part, nous avons pu confirmer au cours de nos investigations que l’ENNA a pu recruter une centaine de nouveaux contrĂŽleurs aĂ©riens entre 2011 et 2020. Cette entreprise Ă©tatique souffre, en vĂ©ritĂ©, d’un surplus d’effectifs et par consĂ©quent depuis 2020, le maintien de cette » indemnitĂ© des heures supplĂ©mentaires » est totalement injustifiĂ©. Cette prime est devenu un privilĂšge onĂ©reux financĂ© par de l’argent public et Ă©puise les caisses de l’ sommes donc face Ă  une nouvelle dilapidation illĂ©gale de l’argent public par la direction gĂ©nĂ©rale de l’ENNA. Cette situation peut ĂȘtre qualifiĂ©e Ă©galement d’octroi d’indus avantages pour acheter le silence des contrĂŽleurs aĂ©riens permettant aux actuels hauts responsables de l’ENNA de se maintenir le plus longtemps possible dans leurs nouvelle affaire rĂ©vĂ©lĂ©e par nos investigations dĂ©montre l’ampleur prĂ©occupante de l’usage illicite de l’argent public par un Ă©tablissement Ă©tatique sensible et stratĂ©gique. Force est enfin de constater que notre mĂ©dia AlgĂ©rie Part est le seul mĂ©dia algĂ©rien qui enquĂȘte sur les dessous des affaires scabreuses de la direction gĂ©nĂ©rale de l’ENNA. Face Ă  nos enquĂȘtes, les autoritĂ©s algĂ©riennes observent un silence troublant, voire complice, qui compromet dangereusement l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral dans un secteur trĂšs dĂ©licat engageant la sĂ©curitĂ© des voyageurs algĂ©riens et l’intĂ©gritĂ© de l’espace aĂ©rien national.
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Lechef d’état-major des armĂ©es, le gĂ©nĂ©ral d’armĂ©e Pierre de Villiers, a effectuĂ© une visite officielle en AlgĂ©rie du 13 au 15 septembre. Il a Ă©tĂ© reçu au ministĂšre de la DĂ©fense nationale par le GCA Ahmed GaĂŻd Salah, vice-ministre de la DĂ©fense nationale, chef d’état-major de l’ArmĂ©e nationale populaire, au ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres par le ministre

OccupĂ©e par la France en 1830, l'AlgĂ©rie devient en 1954 le théùtre de la plus douloureuse guerre de dĂ©colonisation qu'ait connue la France et mĂȘme l'ensemble des pays europĂ©ens. C'est le rĂ©sultat des maladresses gouvernementales, de l'Ă©goĂŻsme obtus des colons europĂ©ens et des brutalitĂ©s sans scrupules des indĂ©pendantistes musulmans. Une guerre sans nom » EncouragĂ©s par la dĂ©faite française en Indochine, les indĂ©pendantistes algĂ©riens lancent une trentaine d'attentats plus ou moins dĂ©sordonnĂ©s le 1er novembre 1954. C'est la Toussaint rouge » rĂ©coltes incendiĂ©es, gendarmerie bombardĂ©e... On compte sept victimes, toutes musulmanes sauf un instituteur venu de mĂ©tropole. Peu aprĂšs est créé au Caire le Front de LibĂ©ration Nationale FLN, par Ahmed Ben Bella, un indĂ©pendantiste en rupture avec le MTLD de Messali Hadj, qu'il juge trop modĂ©rĂ©. Le FLN et les messalistes, rassemblĂ©s au sein du MNA Mouvement National AlgĂ©rien, vont dĂšs lors se livrer un combat meurtrier qui se soldera par le triomphe du FLN. Sur le moment, la Toussaint rouge » passe inaperçue dans l'opinion française. Le 25 janvier 1955, le prĂ©sident du Conseil Pierre MendĂšs France nomme au gouvernement gĂ©nĂ©ral de l'AlgĂ©rie l'ethnologue Jacques Soustelle 44 ans, homme de gauche, pacifiste, rĂ©sistant et gaulliste de la premiĂšre heure. Il se rallie Ă  la thĂšse radicale de l'intĂ©gration et prĂŽne l'octroi de la nationalitĂ© française pleine et entiĂšre Ă  tous les habitants. Mais les fellagha » coupeurs de route du FLN multiplient les meurtres de notables musulmans favorables Ă  la prĂ©sence française. N'arrivant pas Ă  retourner la population musulmane en leur faveur, ils changent de tactique et s'en prennent aux EuropĂ©ens. Ce sont les massacres de Philippeville 20 aoĂ»t 1955, vĂ©ritable tournant de la guerre. DĂšs le 23 aoĂ»t 1955, le gouvernement dĂ©cide le rappel du demi-contingent libĂ©rĂ© en avril et le maintien sous les drapeaux du premier contingent de 1954. L'annĂ©e suivante, le socialiste Guy Mollet accĂšde Ă  la prĂ©sidence du Conseil. Il annonce des rĂ©formes de structure et rappelle Jacques Soustelle. Mais quand lui-mĂȘme se rend Ă  Alger, le 6 fĂ©vrier 1956, il est conspuĂ© par la population. C'est la journĂ©e des tomates ». Guy Mollet revient Ă  une politique de rĂ©pression. Les musulmans basculent dans le camp de la rĂ©bellion En avril et mai, l'extension de la rĂ©bellion le conduit Ă  rappeler partiellement les classes 1951 Ă  1954. Les effectifs engagĂ©s passent de 200 000 en dĂ©but d'annĂ©e Ă  400 000 en juillet dont une moitiĂ© de musulmans algĂ©riens harkis, tirailleurs.... Mais la rĂ©pression brutale fait basculer dans le camp de la rĂ©bellion de plus en plus de musulmans. Les maquisards, qui Ă©taient Ă  peine un demi-millier Ă  la Toussaint rouge » sont dĂ©sormais plus de quinze mille. Le FLN dĂ©cide de s'en prendre aux villes mĂȘmes, oĂč vivent la plupart des pieds-noirs. Quelques dizaines d'EuropĂ©ens trouvent la mort dans les embuscades, ce qui ouvre le cycle des reprĂ©sailles aveugles. Le 10 aoĂ»t 1956, un groupe de pieds-noirs, parmi lesquels un policier, dĂ©posent une bombe dans la Casbah d'Alger. On compte 70 morts de tous Ăąges. La rĂ©plique ne se fait pas attendre. Le 30 septembre 1956, deux bombes dĂ©posĂ©es par des jeunes femmes musulmanes explosent Ă  Alger, l'une au Milk Bar de la place Bugeaud, l'autre Ă  la CafĂ©tĂ©ria, rue Michelet. DĂ©sespĂ©rant d'en finir avec les attentats aveugles, le gouvernement confie le 7 janvier 1957 au gĂ©nĂ©ral Jacques Massu les pleins pouvoirs de police sur le Grand Alger 800 000 habitants dont une moitiĂ© de musulmans. Multipliant les arrestations, pratiquant les exĂ©cutions sommaires et les tortures, les parachutistes peuvent se flatter au bout de neuf mois d'avoir gagnĂ© la bataille d'Alger ». Mais ce faisant, ils n'ont en rien gagnĂ© la guerre d'AlgĂ©rie. Lassitude de l'opinion publique mĂ©tropolitaine Le 12 dĂ©cembre 1958, le gĂ©nĂ©ral Maurice Challe succĂšde Ă  Raoul Salan Ă  la tĂȘte des forces stationnĂ©es en AlgĂ©rie. Il arrive Ă  annihiler presque complĂštement la capacitĂ© de nuisance des indĂ©pendantistes, Ă  Alger comme dans le djebel la montagne. Mais les chefs du FLN rĂ©fugiĂ©s Ă  l'Ă©tranger n'en poursuivent pas moins leurs actions. Dans le camp d'en face, l'opinion publique mĂ©tropolitaine se lasse de la guerre. Le gouvernement est intimement convaincu de l'impossibilitĂ© de garder au sein de la RĂ©publique un territoire aussi atypique que l'AlgĂ©rie. Il juge le moment venu de nĂ©gocier avec les indĂ©pendantistes modĂ©rĂ©s ». Les pieds-noirs » d'Alger dico s'en inquiĂštent et leur rĂ©volte, le 13 mai 1958, amĂšne au pouvoir le gĂ©nĂ©ral de Gaulle. Celui-ci promet d'une maniĂšre Ă©vanescente de leur donner satisfaction. DĂ©sespĂ©rant de trouver des interlocuteurs modĂ©rĂ©s au sein du FLN, le gĂ©nĂ©ral de Gaulle propose la paix des Braves » le 23 octobre 1958 avant de consentir Ă  l'autodĂ©termination le 16 septembre 1959 sans avoir obtenu entretemps une quelconque concession. Ce double jeu suscite d'ultimes sursauts de violence dans les deux camps, chez les indĂ©pendantistes comme chez les partisans de l' AlgĂ©rie française ». Le 8 janvier 1961 se tient le rĂ©fĂ©rendum sur l'autodĂ©termination. À cette occasion, 75% des Français approuvent la politique du gĂ©nĂ©ral de Gaulle. DĂ©sireux de forcer son avantage, le FLN organise Ă  Paris une manifestation nocturne qui tourne au drame le 17 octobre 1961. Le cessez-le-feu, officialisĂ© le 19 mars 1962, est suivi une semaine plus tard d'une manifestation dĂ©sespĂ©rĂ©e et sanglante des AlgĂ©rois. Le jour mĂȘme de l'indĂ©pendance, le 5 juillet 1962, la population europĂ©enne d'Oran est sauvagement massacrĂ©e. Les musulmans loyalistes harkis » qui ont Ă©tĂ© empĂȘchĂ©s de s'enfuir par les autoritĂ©s françaises sont eux-mĂȘmes victimes de cruelles reprĂ©sailles. On Ă©value Ă  1600 le nombre d'EuropĂ©ennes enlevĂ©s aprĂšs les accords de cessez-le-feu et Ă  plus de 50 000 le nombre de harkis massacrĂ©s. L'immense majoritĂ© du million d'EuropĂ©ens Ă©tablis en AlgĂ©rie choisit l'exil en mĂ©tropole la valise ou le cercueil », mettant fin Ă  130 ans d'Histoire. PubliĂ© ou mis Ă  jour le 2022-03-17 220326 Vis Ă  vis du Maroc dont la population est passĂ©e de 17,8 millions d'habitants en 1975 Ă  37, 13 millions d'habitants en 2021, de 150.000 inscrits au bac en 1975, Ă  510.000 inscrits au bac en 2021, l'AlgĂ©rie ne comprend pas que la donne a radicalement changĂ©e. Que le Maroc a des obligations envers ses populations dont il doit assurer les ressources comme un certain Etat-civil FormalitĂ©s administratives Comment obtenir une copie d’acte ? Actes d’état-civil "europĂ©ens" d’AlgĂ©rie - 1830 Ă  1904 DĂ©claration de naissance Mariage Mariage Questions frĂ©quentes relatives au mariage Divorce DĂ©claration de dĂ©cĂšs Changement de nom et prĂ©nom Changement de prĂ©nom Changement de nom Personnes disparues - gĂ©nĂ©alogie Recherche d’un parent Recherches gĂ©nĂ©alogiques ou dans les archives militaires haut de la page
Cetteguerre s'achĂšve Ă  la fois sur la reconnaissance de l'indĂ©pendance de l'AlgĂ©rie le 3 juillet 1962, lors d'une allocution tĂ©lĂ©visĂ©e du gĂ©nĂ©ral de Gaulle faisant suite au rĂ©fĂ©rendum d'autodĂ©termination du 1 er juillet prĂ©vu par les accords d'Évian du 18 mars 1962, sur la naissance de la RĂ©publique algĂ©rienne dĂ©mocratique et populaire, le 25 septembre, et sur
Fils d'un couple d'instituteurs, nĂ© dans le Cantal, il incarne l’élĂ©vation par le mĂ©rite chĂšre au modĂšle rĂ©publicain français. Il Ă©tudie d'abord Ă  Toulouse puis au lycĂ©e Louis-le-Grand Ă  Paris. En 1931, il intĂšgre l'École normale supĂ©rieure puis est reçu premier Ă  l'agrĂ©gation de lettres. Il dĂ©bute alors une carriĂšre de professeur de français, latin et grec au collĂšge Ă  Marseille, puis en hypokhĂągne Ă  Paris au lycĂ©e Henri-IV. De 1944 Ă  1946, il est chargĂ© de mission au cabinet du gĂ©nĂ©ral de Gaulle dont il devient progressivement l'homme de confiance. Il est ensuite maĂźtre des requĂȘtes au Conseil d’Etat. Il quitte ce poste pour ĂȘtre directeur gĂ©nĂ©ral de la banque Rothschild. AprĂšs l'Ă©lection prĂ©sidentielle de Charles de Gaulle en 1958, il est nommĂ© directeur de cabinet de ce dernier. En mars 1959, il est nommĂ© au Conseil constitutionnel oĂč il siĂšge jusqu'en 1962. Discours de politique gĂ©nĂ©rale, 24 avril 1962 D’emblĂ©e, Georges Pompidou souligne qu’il n’est pas un parlementaire. Son discours est amplement consacrĂ© Ă  la question algĂ©rienne. Il met en cause l’Organisation de l’ArmĂ©e SecrĂšte organisation subversive qui, sous prĂ©texte de dĂ©fendre l'AlgĂ©rie française, finira par rendre impossible la prĂ©sence de Français en AlgĂ©rie, qui, sous couleur de dĂ©fendre l'intĂ©gritĂ© du territoire, a failli briser l'unitĂ© nationale et dĂ©chaĂźner la guerre civile ». Il ne demeure toutefois pas sur cette clĂŽture de l’époque impĂ©riale, et il dessine le nouvel horizon de la France l’aventure europĂ©enne En ce siĂšcle oĂč les continents se dĂ©couvrent une conscience collective, l'Europe qui a dĂ» renoncer Ă  ses empires coloniaux et a cru, comme certains le croient encore, en France, y voir le signe de sa dĂ©cadence, est en train de dĂ©couvrir sa propre existence et ses capacitĂ©s ». L’un des thĂšmes forts est la jeunesse, le Premier ministre prenant acte de l’effet du baby-boom. Il y voit un instrument de la prospĂ©ritĂ©, tout comme l’est la politique de stabilitĂ© du franc, et l’ensemble des moyens d’intervention de l’Etat reprĂ©sentĂ©s au premier chef par le commissariat au Plan qu’il vient de rattacher Ă  ses services. Il s’agit de mettre en place une voie française de coopĂ©ration intĂ©rieure Le gouvernement se propose d'associer le Parlement Ă  la dĂ©finition des objectifs du plan, de resserrer la collaboration avec les organisations professionnelles et syndicales, d'associer enfin Ă  l'exĂ©cution du plan des collectivitĂ©s locales et les comitĂ©s d'expansion de telle maniĂšre que le planisme français garde et accentue sa caractĂ©ristique originale qui est d'unir la souplesse Ă  l'efficacitĂ©. » La question d’une politique d’égalitĂ© des territoires complĂšte cette conception coopĂ©ratiste. Une pratique constitutionnelle rĂ©ajustĂ©e La nomination d’un proche du chef de l’Etat, Ă©tranger Ă  la politique et aux arcanes de la nĂ©gociation parlementaire, marque la prĂ©sidentialisation du rĂ©gime. Le Premier ministre coordonne l’action des ministres, mais il le fait sous la responsabilitĂ© du prĂ©sident de la RĂ©publique, qui dirige l’exĂ©cutif sans partage », expliquera le gĂ©nĂ©ral de Gaulle. Tout au long de son destin politique, Georges Pompidou dĂ©fend la prééminence du prĂ©sident. Les conseils de cabinet que rĂ©unissait Michel DebrĂ© Ă  Matignon sont laissĂ©s de cĂŽtĂ©, et le prĂ©sident convoque de plus en plus frĂ©quemment Ă  l’ElysĂ©e des conseils restreints auxquels participent plusieurs ministres et hauts fonctionnaires. Dans une France marquĂ©e par les derniers soubresauts de la guerre d’AlgĂ©rie, aprĂšs l’échec de l’attentat du Petit-Clamart, le gĂ©nĂ©ral de Gaulle propose aux Français un rĂ©fĂ©rendum sur l’élection du prĂ©sident de la RĂ©publique au suffrage universel. L’AssemblĂ©e vote une motion de censure contre le gouvernement. Mais le gĂ©nĂ©ral maintient celui-ci et dissout l’AssemblĂ©e. Le 28 octobre 1962, les Français approuvent largement la rĂ©forme constitutionnelle, Ă  61,75 %. Un mois plus tard, ils donnent un score historique de 32 % Ă  l’UNR gaulliste. EngagĂ© avec force dans le dossier du rĂ©fĂ©rendum, Georges Pompidou a changĂ© de stature s’imposant, Ă  l’AssemblĂ©e, comme un dĂ©batteur redoutable. A la tĂ©lĂ©vision, sa tĂ©nacitĂ© et sa pugnacitĂ© ont impressionnĂ© les Français. Moderniser l’appareil productif français Convaincu que le niveau de vie des Français est liĂ© Ă  la modernisation de l’appareil de production et Ă  sa compĂ©titivitĂ©, il entreprend la rĂ©novation de l’industrie française. Celle-ci est son grand Ɠuvre. Il met sur pied la politique d’amĂ©nagement du territoire de la France, avec l’organisation de la DĂ©lĂ©gation d’amĂ©nagement du territoire Datar confiĂ©e Ă  Olivier Guichard, et la crĂ©ation du Fonds d’intervention pour l’amĂ©nagement du territoire. BientĂŽt, Georges Pompidou est considĂ©rĂ© comme l’hĂ©ritier naturel du fondateur du rĂ©gime. AprĂšs la mise en ballottage du GĂ©nĂ©ral, en 1965, le Premier ministre est reconnu comme le vĂ©ritable organisateur de la campagne du second tour. Au premier rang face Ă  la crise de mai 1968 Le quatriĂšme gouvernement Pompidou est marquĂ© par les Ă©vĂ©nements de mai 1968. D'abord lancĂ© par les Ă©tudiants, le mouvement s'Ă©tend aux ouvriers qui se mettent en grĂšve. A la mi-mai, sept millions de grĂ©vistes paralysent le pays sur une population active de 20 millions 440 000 personnes, soit un taux jamais vu de 34 % des travailleurs. Devant la crise de mai 1968, c’est le Premier ministre qui semble un temps prendre la main. Cherchant Ă  tout prix Ă  Ă©viter un raidissement, il annonce la rĂ©ouverture de la Sorbonne. Tous les matins, il prĂ©side une rĂ©union de crise Ă  Matignon. Le principal acteur des Accords de GrenelleLe Premier ministre est Ă  l’origine des Accords de Grenelle, qui aboutissent Ă  une augmentation de 35 % du Smig et de 10 % en moyenne des salaires rĂ©els. Ils prĂ©voient aussi la crĂ©ation de la section syndicale d’entreprise, marquant une rupture dĂ©cisive dans l’histoire sociale du pays. AprĂšs la dissolution de l’AssemblĂ©e, l’immense succĂšs du parti gaulliste aux Ă©lections apparaĂźt comme celui du Premier ministre. L’UNR dĂ©tient la majoritĂ© absolue. Georges Pompidou bĂ©nĂ©ficie dĂ©sormais d'un poids politique inĂ©dit pour un Premier ministre, difficilement compatible avec l’interprĂ©tation gaulliste de la Constitution de la Ve RĂ©publique. De Gaulle l’invite publiquement Ă  se tenir prĂȘt pour tout mandat que la nation pourrait un jour lui confier ». Un an aprĂšs, la victoire des non » au rĂ©fĂ©rendum sur la rĂ©forme du SĂ©nat et la rĂ©gionalisation provoque le dĂ©part immĂ©diat du gĂ©nĂ©ral de Gaulle. Le 15 juin 1969, Georges Pompidou est Ă©lu prĂ©sident de la RĂ©publique avec plus de 58 % des suffrages face Ă  Alain Poher. Il nomme Jacques Chaban-Delmas au poste de Premier ministre. Le dernier hommage de la RĂ©publique Ă  l’un des siens Selon Michel DebrĂ©, le professeur Robert DebrĂ© son pĂšre, diagnostiqua en 1969 que Georges Pompidou souffrait de la maladie de Waldenström. Gravement malade, le prĂ©sident Pompidou dĂ©cĂ©da le 2 avril 1974 au cours de son mandat. Il souhaita ĂȘtre inhumĂ© Ă  Orvilliers Yvelines, sans discours ni gerbe, en parfaite simplicitĂ©. Lui fut rendu hommage par une journĂ©e de deuil national et une cĂ©rĂ©monie eut lieu Ă  Notre-Dame de Paris, devant prĂšs d’une cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernement. Parmi ceux-ci, le prĂ©sident LĂ©opold Senghor, vieil ami personnel de Georges Pompidou, ne cachait pas son Ă©motion. Plusieurs milliers de personnes s’étaient rassemblĂ©es autour de la cathĂ©drale. Archivesdu Gouvernement gĂ©nĂ©ral de l'AlgĂ©rie Type de contenu : Texte Titre(s) : Archives du Gouvernement gĂ©nĂ©ral de l'AlgĂ©rie : archives de l'ex-gouvernement gĂ©nĂ©ral de l'AlgĂ©rie : sĂ©rie H. H. : facultĂ© des lettres et des sciences humaines / AndrĂ© Nouschi Adresse bibliographique : [Paris] [s. n.] 1961 Description matĂ©rielle : 79 p.; 23 cm Note(s) : Extr. des :

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LAlgĂ©rie a amĂ©liorĂ© son classement de 20 places dans le domaine de l’administration Ă©lectronique, selon la derniĂšre Ă©dition de l’enquĂȘte bisannuelle de l’Organisation des Nations Unies sur l’indice de dĂ©veloppement l’E-Gouvernement en 2018 dans le monde, publiĂ© jeudi 19 juillet.. Ainsi, l’AlgĂ©rie, avec un score de 0.4227, infĂ©rieur au score moyen de
Presse et revues Statistique générale de l'Algérie / Gouvernement général civil de l'Algérie Algérie Période coloniale. Auteur du texte Presse et revues Statistique générale de l'Algérie / Gouvernement général civil de l'Algérie Algérie Période coloniale. Auteur du texte
Enjanvier 1998, il est chargĂ© du commerce et de l’artisanat dans le « contre-gouvernement » du FN supervisĂ© per Jean-Claude Martinez et il est Ă©lu conseiller gĂ©nĂ©ral du canton de Noyon. Sa voix permet Ă  Jean-François Mansel (RPR-UMP-LR) de garder la prĂ©sidence du conseil gĂ©nĂ©ral de l’Oise. Il ne se reprĂ©sente pas en 2004.
RĂ©servĂ© aux abonnĂ©s PubliĂ© le 18/03/2022 Ă  0600, Mis Ă  jour le 19/03/2022 Ă  1903 La une du Figaro du 19 mars 1962; Le Figaro LES ARCHIVES DU FIGARO – Le 18 mars 1962, la signature des accords d'Evian met fin aux combats en AlgĂ©rie. Plus que le soulagement, la crainte de nouvelles violences domine les pages du Figaro. AtmosphĂšre brusquement trĂšs alourdie ce soir Ă  Alger ». Le 18 mars 1962, alors que des accords mettant fin Ă  plus de sept annĂ©es d'hostilitĂ©s sont signĂ©s Ă  Evian par les reprĂ©sentants du gouvernement français et ceux du gouvernement provisoire de la RĂ©publique algĂ©rienne GPRA, l'envoyĂ© spĂ©cial du Figaro, GĂ©rard Marin, sillonne les rues d'Alger. Dans le quartier populaire europĂ©en de Bab-el-Oued, bastion de l'OAS, la tension est presque physiquement perceptible». Dans Le Figaro, c'est la crainte des violences qui domine les huit pages consacrĂ©es Ă  l'Ă©vĂ©nement. Et Ă  raison. Les exactions de l'OAS, les tueries de la rue d'Isly ou d'Oran, le massacre des harkis et l'enlĂšvement de civils europĂ©ens par le FLN plongeront l'AlgĂ©rie dans des mois de violences. Et pousseront les pieds-noirs sur le chemin de l' lire aussiPourquoi commĂ©morer la guerre d'AlgĂ©rie le 19 mars suscite une controverseLa paix ou un sanglant chaos»?Il Ă©tait toutefois permis d'espĂ©rer et de souffler. Les textes Ăąprement discutĂ©s depuis plus d'un an prĂ©voient l'entrĂ©e en vigueur d'un cessez-le-feu le 19 mars Ă  midi, le transfert
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Vichy a internĂ© des milliers de soldats juifs dĂ©mobilisĂ©s en 1940 dans des camps de travail dans le Sud une page sombre de l'Histoire, longtemps restĂ©e cachĂ©e dans les archives de l’armĂ©e française les camps de travail en Afrique du Nord, oĂč ont Ă©tĂ© internĂ©s les soldats juifs dĂ©mobilisĂ©s aprĂšs la dĂ©faite de 1940. Le 24 octobre 1870, le dĂ©cret CrĂ©mieux, du nom du ministre de la Justice de l'Ă©poque, attribue la citoyennetĂ© française aux juifs d’AlgĂ©rie, avec l’idĂ©e de rattacher un peu plus l’AlgĂ©rie Ă  la France. Mais 70 ans plus tard, le dĂ©cret CrĂ©mieux est abrogĂ© d’un trait de plume au lendemain des lois anti-juives adoptĂ©es par le rĂ©gime de Vichy. Le 3 octobre 1940, les 110 000 juifs d'AlgĂ©rie cessent d'ĂȘtre des citoyens français, y compris les anciens combattants de 1914, ceux qui avaient survĂ©cu aux batailles de Verdun, du Chemin des dames ou des Dardanelles Bosphore. En 1941,18 500 enfants juifs sont chassĂ©s de l’école publique. Un numĂ©rus clausus est appliquĂ© aux Ă©lĂšves et aux professeurs juifs dans l’enseignement primaire, secondaire et les universitĂ©s. Les fonctionnaires sont rĂ©voquĂ©s et les mĂ©tiers de mĂ©decin, d’avocat ou de la presse leur sont interdits. "L'ampleur du traumatisme est Ă  la mesure de leur assimilation"
 "pour une communautĂ© qui avait multipliĂ© les marques d’amour envers la RĂ©publique sur laquelle se focalisaient toutes les espĂ©rances", Ă©crit l’historien Benjamin Stora dans son livre Les trois exils juifs d’AlgĂ©rie. Moins connue, mais tout aussi tragique, l’histoire des soldats juifs engagĂ©s en 1939, dĂ©chus de la nationalitĂ© française par Vichy et enfermĂ©s dans des camps de travail en AlgĂ©rie, en Tunisie et au Maroc. En septembre 1939, lors de la dĂ©claration de guerre, les jeunes Français sont mobilisĂ©s en AlgĂ©rie comme en mĂ©tropole. Parmi eux, plusieurs milliers de juifs rejoignent leurs unitĂ©s, mais la dĂ©bĂącle de mai-juin 40 arrĂȘte les combats. Les militaires juifs se trouvent alors dans la situation difficile d'ĂȘtre les soldats d'une armĂ©e aux ordres de Vichy et de ses lois anti-juives. Celles-ci vont ĂȘtre appliquĂ©es avec un zĂšle tout particulier dans les dĂ©partements français d’AlgĂ©rie. En avril 1941, les soldats juifs d'Afrique du Nord sont emmenĂ©s dans les camps d’internement de Bedeau dans l'Oranais et de Teleghma dans le Constantinois. Dans un courrier du 28 fĂ©vrier 1941, le gĂ©nĂ©ral Huntziger, secrĂ©taire d’Etat Ă  la Guerre sous Vichy, s’adresse au GĂ©nĂ©ral Weygand, dĂ©lĂ©guĂ© gĂ©nĂ©ral du gouvernement de Vichy en Afrique française "Les rapports sur l'Ă©tat d'esprit des troupes de l'Afrique du Nord font ressortir que les juifs demeurĂ©s dans les unitĂ©s ont une influence nĂ©faste et que, par leur manque de sens national, ils nuisent au bon moral dans ces unitĂ©s. ... Je vous demande de faire cesser cet Ă©tat de choses et de retirer tous les juifs des unitĂ©s de l'Afrique du Nord." Cette lettre exhumĂ©e par le journaliste Jean-Dominique Merchet en 1997 dormait depuis la fin de la Seconde guerre mondiale dans les archives de l'armĂ©e au chĂąteau de Vincennes. Ces militaires juifs affectĂ©s dans ces camps de travail ne constituent qu'une partie de l'ensemble des juifs internĂ©s en Afrique du Nord. L' historien Robert O. Paxton avance le chiffre de 14 000 Ă  15 000 personnes qui furent soumises Ă  de mauvais traitements par les autoritĂ©s françaises. L’historien amĂ©ricain a recensĂ©s jusqu’à seize camps de travaux forcĂ©s rĂ©partis en Afrique du Nord. Des camps extrĂȘmement durs, le plus souvent gardĂ©s par des membres de la LĂ©gion française des combattants, milice vichyste pro-nazie. Ces camps regroupent les soldats juifs algĂ©riens des classes 1938 et 1939, mais aussi des opposants, des communistes ou des francs-maçons. Ils sont affectĂ©s Ă  des travaux de terrassement, mais le plus souvent Ă  "l'Ă©puisante et mortelle corvĂ©e de caillasse", selon les tĂ©moignages des "dĂ©tenus" du camp de Bedeau, dans la rĂ©gion de Tlemcen. "MalgrĂ© le climat glacial la nuit, et torride le jour, les hommes sont logĂ©s sous la tente dans des conditions d'hygiĂšne prĂ©caire. Ils ont des vĂȘtements de rebut et une nourriture insuffisante ... Ils y endurent le froid, la faim, les brimades" Archives du centre de documentation juive contemporaine En novembre 1942, les AmĂ©ricains dĂ©barquent en AlgĂ©rie et au Maroc, mais les "Groupes de travailleurs israĂ©lites" ne disparaĂźtront pas avant avril 1943. Un document de l'Ă©poque dĂ©nonce le fait que "les travailleurs qui sont suspectĂ©s de sentiments pro-amĂ©ricains sont sĂ©vĂšrement punis ou battus". A leur arrivĂ©e en AlgĂ©rie, les Anglo-AmĂ©ricains dĂ©nombrent 2 000 dĂ©tenus dans ces camps. Les militaires fidĂšles Ă  Vichy redoutent surtout de voir ces jeunes soldats juifs rejoindre les Français libres de Leclerc, alors qu'Ă  Alger la bataille fait rage entre giraudistes et gaullistes. Il faut attendre la victoire dĂ©finitive de ces derniers pour que les camps de travail soient finalement fermĂ©s, entre avril et juillet 1943. Quant au dĂ©cret CrĂ©mieux, il est rĂ©tabli en AlgĂ©rie le 18 mars 1943, quand les vichystes sont affaiblis en Afrique du Nord. Beaucoup de ces prisonniers s'engageront immĂ©diatement pour participer aux campagnes d'Italie et de Provence jusqu’en Allemagne, oĂč ils participeront Ă  la libĂ©ration des camps.
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Du24 janvier au 31 janvier 1960 se dĂ©roule une violente semaine d’affrontements Ă  Alger entre les forces de l’ordre et les EuropĂ©ens d’AlgĂ©rie. Des Ă©vĂšnements qui
Le 18 mars 2012 marque le 50e anniversaire des accords d'Evian, qui ont mis fin en 1962 Ă  la guerre d'AlgĂ©rie. Si le conflit a longtemps Ă©tĂ© dĂ©signĂ© sous le terme "d'Ă©vĂ©nements", ce sont bien des images de guerre qui restent, aujourd'hui, de ces huit annĂ©es meurtriĂšres. Photos d'archives. AFP PubliĂ© le 15-03-2012 - Mis Ă  jour le 19-03-2012 Ă  14h53 Le 18 mars 2012 marque le 50e anniversaire des accords d'Evian, qui ont mis fin en 1962 Ă  la guerre d'AlgĂ©rie. Si le conflit a longtemps Ă©tĂ© dĂ©signĂ© sous le terme "d'Ă©vĂ©nements", ce sont bien des images de guerre qui restent, aujourd'hui, de ces huit annĂ©es meurtriĂšres. Photos d'archives. AFP Une sĂ©rie d'attentat perpĂ©trĂ©s par le FLN Front de libĂ©ration nationale marque, le 1er novembre 1954, le commencement de l'insurrection. Parmi les cibles, cet entrepĂŽt prĂšs de Boufarik. AFP Montage de photos de huit des neuf "chefs historiques" du FLN de gauche Ă  droite, en haut le futur prĂ©sident algĂ©rien Ahmed Ben Bella, Hocine AĂŻt Ahmed, Mohamed Khider et Larbi Ben M'hidi ; en bas Mohammed Boudiaf, Rabah Bitat, Krim Belkacem et Mostefa Ben BoulaĂŻd. Le neuviĂšme est Didouche Mourad. AFP Le massacre de civils fomentĂ© par le FLN dans le dĂ©partement de Constantine, en aoĂ»t 1955, dĂ©bouche sur une rĂ©pression sanglante menĂ©e par l'armĂ©e française. Des milliers de prisonniers algĂ©riens sont abattus. AFP AoĂ»t 1955. Les patrouilles motorisĂ©es sillonnent les routes du Constantinois Ă  la poursuite des insurgĂ©s. COLLECTION YLI/SIPA Un parachutiste de l'armĂ©e française saute lors d'une opĂ©ration, en 1955. Mildew Design Ltd. / Re/REX/SIPA Mars 1956. 500 soldats venus de mĂ©tropole dĂ©barquent du "Sidi Ferruch", Ă  Alger, afin de renforcer la prĂ©sence militaire française sur le sol algĂ©rien. AFP Avril 1956. Un camion calcinĂ© aprĂšs un attentat commis sur la route nationale n°8, entre Tablat et Bir Rabalou. Les combattants du FLN ont attaquĂ© un autocar, deux camions et un scooter, puis tuĂ© les occupants des vĂ©hicules. AFP Le mĂȘme mois, des parachutistes français dĂ©ciment un groupe de combattants indĂ©pendantistes lors d'une importante opĂ©ration hĂ©liportĂ©e dans le Nord Constantinois. AFP Un AlgĂ©rien devant un char de l'armĂ©e, en 1956. ECLAIR MONDIAL/SIPA Mars 1957. Les parachutistes du colonel Bigeard interrogent Omar Merouane, soupçonnĂ© d'avoir commis de nombreux attentats, qu'ils viennent d'arrĂȘter Ă  Saint-EugĂšne. Jacques GREVIN/AFP Juin 1957. Le FNL massacre les 300 habitants du village de Melouza, qui Ă©tait favorable Ă  un mouvement indĂ©pendantiste rival, le Mouvement national algĂ©rien MNA de Messali Hadj. COLLECTION YLI/SIPA Sous la conduite du gĂ©nĂ©ral Massu, l'armĂ©e française dĂ©mantĂšle une partie du FLN lors de la bataille d'Alger, en 1957. Une victoire qui s'obtient au prix d'une pratique gĂ©nĂ©ralisĂ©e de la torture. AFP La possible ouverture de nĂ©gociations avec le FLN par le gouvernement Pierre Pflimlin suscite la colĂšre des partisans de l'AlgĂ©rie francaise, qui manifestent en masse le 16 mai 1958. Ceux-ci en appellent au gĂ©nĂ©ral de Gaulle pour maintenir la souverainetĂ© de la France sur l’AlgĂ©rie. DALMAS/SIPA "Je vous ai compris !" leur lance le gĂ©nĂ©ral de Gaulle lors de son cĂ©lĂšbre discours d'Alger, peu aprĂšs son investiture, le 4 juin 1958. AFP Deux ans plus tard, face Ă  la mutation en mĂ©tropole du gĂ©nĂ©ral Massu et Ă  l'Ă©ventualitĂ© de nĂ©gociations avec le Gouvernement provisoire de la rĂ©publique algĂ©rienne GPRA, les partisans de l'AlgĂ©rie française dressent des barricades dans les rues d'Alger, en janvier 1960. AFP DĂ©cembre 1960. Des manifestations indĂ©pendantistes tournent Ă  l'Ă©meute. Ci-dessus, des cocktails Molotov sont lancĂ©s contre une compagnie de gendarmes qui interviennent Ă  Alger. AFP Un soldat français saluant un harki, en dĂ©cembre 1960. Environ soldats algĂ©riens ont combattu aux cĂŽtĂ©s des troupes françaises lors de la guerre d'AlgĂ©rie. DALMAS/SIPA 8 janvier 1961. Le rĂ©fĂ©rendum sur l'autodĂ©termination en AlgĂ©rie ouvre la voie Ă  l’indĂ©pendance. DALMAS/SIPA 21 avril 1961 le putsch des gĂ©nĂ©raux. Raoul Salan, Edmond Jouhaud, Maurice Challe et AndrĂ© Zeller tentent de prendre le contrĂŽle d'Alger pour protester contre la politique de dĂ©colonisation du gĂ©nĂ©ral de Gaulle. Leur opĂ©ration Ă©choue au bout de quelques jours. DALMAS/SIPA À Paris, le 17 octobre 1961, une manifestation pacifique pour l'indĂ©pendance est rĂ©primĂ©e dans le sang. Des dizaines d'AlgĂ©riens perdent la vie dans la rĂ©pression orchestrĂ©e par le prĂ©fet de police de la Seine, Maurice Papon. AFP Un graffiti de l'OAS Ă  Paris, en 1962. Créée l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente pour dĂ©fendre l'AlgĂ©rie française, l'Organisation armĂ©e secrĂšte mĂšne une politique de la terre brĂ»lĂ©e avec de nombreux attentats en AlgĂ©rie et en mĂ©tropole. DALMAS/SIPA Le 18 mars 1962, la signature des accords d'Evian met un terme Ă  huit annĂ©es de conflit. Un cessez-le-feu est proclamĂ© dĂšs le lendemain. Ci-dessus, la dĂ©lĂ©gation algĂ©rienne. AFP Le 8 avril, les Français approuvent massivement, par rĂ©fĂ©rendum, les accords d'Evian et l'autodĂ©termination algĂ©rienne. AFP Des centaines de milliers de Pieds-noirs sont rapatriĂ©s dans les mois qui suivent. Les harkis restĂ©s en AlgĂ©rie et abandonnĂ©s par l'État français seront persĂ©cutĂ©s. AFP 4 aoĂ»t 1962. La foule acclame le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du FLN, Ahmed Ben Bella, Ă  son arrivĂ©e Ă  Alger. Il deviendra le premier prĂ©sident de la RĂ©publique algĂ©rienne en 1963. AFP
LeprĂ©sident Abdelmadjid Tebboune avait limogĂ© mardi 14 juin dernier le ministre des Finances Abderrahmane Raouya, quatre mois seulement aprĂšs sa nomination, avait annoncĂ© le prĂ©sidence algĂ©rien sans prĂ©ciser les raisons de cette Ă©viction. En rĂ©alitĂ©, ce limogeage n’en est pas un rĂ©ellement car il s’avĂšre que c’est Abderrahmane Raouya qui avait fait part de []
AbstractInventaire d'une série d'archives Série H H. La série H H contient les régistres des services de correspondance du Service central des Affaires musulmanes. On peut y saisir le cheminement de la politique, - des politiques 'arabes'-, de la France en Algérie, pour les années 1850-1850 environ. Index.
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Liensutiles Sites internet maliens : PrĂ©sidence : Nationale : www.assemblee-nationale.ml Primature : www.primature.gov.ml MinistĂšre de l'administration territoriale et de la dĂ©centralisation : www.matcl.gov.ml MinistĂšre de l'artisanat et du tourisme : www.artisanat-tourisme.gouv.ml MinistĂšre de l'Ă©conomie numĂ©rique, de l'information et de la GGA 1E 1-248, 2E 1-18, 1EE 1-56, 2EE 1-19, 3E 1-101 SĂ©ries E et EE 1830/1892 Gabriel Esquer, archiviste-bibliothĂ©caire honoraire, et Émile Dermenghem, archiviste-bibliothĂ©caire, du Gouvernement gĂ©nĂ©ral de l'AlgĂ©rie Archives nationales d'outre-mer Aix-en-Provence Instrument de recherche rĂ©digĂ© enfrançais Scope and content La sĂ©rie E des Archives du Gouvernement gĂ©nĂ©ral de l'AlgĂ©rie dite Correspondance gĂ©nĂ©rale » est formĂ©e des documents dĂ©signĂ©s jusqu'en 1909 sous le terme assez vague de cartons politiques ». Elle n'a sans doute pas Ă©tĂ© constituĂ©e selon les rĂšgles prĂ©cises de l'archivistique, mais a le grand mĂ©rite de rassembler l'essentiel de ce qui peut ĂȘtre trouvĂ© Ă  Aix sur l'histoire des premiĂšres dĂ©cennies de l'AlgĂ©rie se prĂ©sente comme une collection un peu factice d'originaux et de copiesCf. G. Esquer, "Les archives algĂ©riennes et les sources de l'histoire de la conquĂȘte", dans Annales universitaires de l'AlgĂ©rie et tirage Ă  part. 1912. — Les sources de l'histoire de l'AlgĂ©rie, chapitre XV de Histoire et historiens de l'AlgĂ©rie, 1931 Collection du Centenaire. rĂ©unis peut-ĂȘtre par VaudouardVaudouard, archiviste du ministĂšre de l'AlgĂ©rie, Ă  Paris, vint Ă  Alger en 1860 comme archiviste, quand ce ministĂšre eut Ă©tĂ© supprimĂ© aprĂšs une brĂšve existence. Il y resta jusqu'en 1866, avec une interruption de 1863 Ă  1865. et comprend bon nombre de minutes de lettres des ministres de la Guerre. Il semble, Ă©crit Gabriel Esquer, que l'on ait voulu rassembler ou reconstituer au Gouvernement gĂ©nĂ©ral la correspondance politique et administrative Ă©changĂ©e entre les commandants en chef, puis les gouverneurs gĂ©nĂ©raux et le gouvernement ».Elle concerne surtout la pĂ©riode qui va de 1830 Ă  1849. La correspondance du marĂ©chal Randon et du ministĂšre de l'AlgĂ©rie et des Colonies, entre 1851 et 1859, est relativement moins papiers Abd el-Kader vont jusqu'en 1892 et concernent surtout sa captivitĂ© et son partie des lacunes est comblĂ©e grĂące aux registres gĂ©nĂ©ralement trĂšs complets et bien tenus, qui contiennent au moins la correspondance au dĂ©part et constituent la sĂ©rie EE. Riches et nombreux jusque vers 1860, ils deviennent plus sommaires et comportent surtout les rapports gĂ©nĂ©raux et situations politiques depuis cette date jusqu'en 1891, avec cependant des sections importantes sous Mac Mahon, de Gueydon et Chanzy. Le dernier de ces registres nous conduit Ă  ailleurs, deux fonds sont venus se joindre au fonds principal le fonds Bugeaud, 2 E 1-18, 2 EE 1-19, et le fonds Gueydon, 3 E 1-101. System of arrangement L'abondance des documents qui constituent la sĂ©rie E du Gouvernement gĂ©nĂ©ral de l'AlgĂ©rie, et plus encore la diversitĂ© des expĂ©diteurs et destinataires des courriers qui y sont conservĂ©s, interdit d'en donner une description intĂ©grale. NĂ©anmoins, l'optique retenue par G. Esquer et É. Dermenghem, comme la pratique de rĂ©daction des inventaires l'autorisait au moment de la rĂ©daction de cet ouvrage, a Ă©tĂ© de mettre en avant certains documents plus que d'autres au sein des liasses et registres il pourrait Ă©chapper au lecteur pressĂ© qu'il ne s'agit pas de dĂ©crire l'intĂ©gralitĂ© des ensembles. En rĂ©alitĂ©, leur contenu est plus riche que ne le laissent supposer les diversitĂ© des sujets traitĂ©s dans un fonds intitulĂ© "Correspondance politique gĂ©nĂ©rale" interdit de retenir un ordonnancement logique et structurĂ© de leur contenu la mĂȘme information peut se retrouver Ă  plusieurs endroits. Cela signifie qu'il faut parcourir l'ensemble de l'ouvrage si l'on cherche une information prĂ©cise et sans doute consulter un grand nombre de dossiers. Conditions governing access Communication uniquement sur microfilm Publiable sur internet Physical description 8,80 Keywords Records creator Gouvernement gĂ©nĂ©ral de l'AlgĂ©rie Dansune France marquĂ©e par les derniers soubresauts de la guerre d’AlgĂ©rie, aprĂšs l’échec de l’attentat du Petit-Clamart, le gĂ©nĂ©ral de Gaulle propose aux Français un rĂ©fĂ©rendum sur l’élection du prĂ©sident de la RĂ©publique au suffrage universel. L’AssemblĂ©e vote une motion de censure contre le gouvernement. Mais le gĂ©nĂ©ral maintient celui-ci et dissout l’AssemblĂ©e imprimer Facebook Twitter Le consulat n’est pas compĂ©tent pour entreprendre des recherches gĂ©nĂ©alogiques. publiĂ© le 14/06/2022 haut de la page
LegĂ©nĂ©ral de corps d’armĂ©e, SaĂŻd Chanegriha, chef d’état-major de l’ArmĂ©e nationale populaire (ANP), a affirmĂ©, jeudi 21 avril, que l’AlgĂ©rie saura riposter « avec force » Ă  tous ceux qui s’aventurent Ă  porter atteinte Ă  son intĂ©gritĂ© territoriale, Ă  l’unitĂ© de son peuple et Ă  sa souverainetĂ© nationale, indique un communiquĂ© du ministĂšre de la DĂ©fense nationale.

L’AlgĂ©rie, d’aprĂšs l’Atlas de l’Annuaire diplomatique et consulaire de la RĂ©publique française pour 1924 et promulgation, le 24 octobre 1870, du dĂ©cret CrĂ©mieux qui naturalise » les indigĂšnes israĂ©lites », ou plutĂŽt les reconnaĂźt collectivement comme citoyens, constitue une date clĂ© dans l’histoire des Juifs d’AlgĂ©rie, et plus largement dans celle de la colonisation française, tant il a pesĂ© sur les discours et les pratiques des autoritĂ©s coloniales françaises vis-Ă -vis de la population musulmane. Pourtant cinq ans plus tĂŽt, en 1865, le sĂ©natus-consulte du 14 juillet avait traitĂ© conjointement du sort des indigĂšnes », musulmans ou juifs algĂ©riens, au regard de la nationalitĂ© française musulmans et juifs Ă©taient français, la sujĂ©tion ottomane ayant Ă©tĂ© supprimĂ©e avec la conquĂȘte et l’annexion, mais ils ne jouissaient pas des droits des citoyens français car ils avaient un statut juridique personnel spĂ©cifique, d’origine religieuse. Pour devenir pleinement citoyens, prĂ©cise le sĂ©natus-consulte, ils doivent en faire la demande, se plier, comme les Ă©trangers, Ă  une procĂ©dure de naturalisation dont l’attribution demeure une prĂ©rogative de l’État. C’est l’échec de cette procĂ©dure de naturalisation qui explique la nĂ©cessitĂ© d’une mesure plus radicale comme le dĂ©cret de 1870. 2Forte de ce constat, l’historiographie s’est peu intĂ©ressĂ©e aux candidats juifs Ă  cette procĂ©dure dans la mesure oĂč le dĂ©cret CrĂ©mieux semble l’avoir rendue caduque en intĂ©grant collectivement les Juifs algĂ©riens dans la citoyennetĂ© française. Cependant, la dĂ©finition des bĂ©nĂ©ficiaires du dĂ©cret de 1870, prĂ©cisĂ©e en 1871, est assez restrictive et n’inclut ni les Juifs des territoires conquis aprĂšs 1870 ni, plus nombreux encore, les immigrĂ©s juifs, marocains ou tunisiens, qui se saisissent de façon assez importante de ce dispositif juridique. Par lĂ  mĂȘme, l’étude des naturalisations des Juifs d’AlgĂ©rie se rĂ©vĂšle ĂȘtre une entrĂ©e originale et particuliĂšrement riche pour donner Ă  voir dans sa diversitĂ© la population juive algĂ©rienne sous la enquĂȘte malaisĂ©e3À quelles sources Ă©tudier les naturalisations des Juifs algĂ©riens ? Il n’existe pas, dans les archives ou dans des rĂ©pertoires administratifs, de listes des naturalisĂ©s spĂ©cifiquement algĂ©riens tenues par les autoritĂ©s coloniales françaises [1]. D’ailleurs, aux Archives nationales, les dossiers de naturalisations des AlgĂ©riens, musulmans ou juifs, sont rangĂ©s au milieu de la multitude de dossiers de naturalisations d’étrangers et ne peuvent ĂȘtre consultĂ©s en bloc. 4Il a donc fallu employer une mĂ©thode un peu fastidieuse, consistant Ă  recenser et Ă  relever dans le Bulletin officiel du Gouvernement GĂ©nĂ©ral de l’AlgĂ©rie BO, dĂ©pouillĂ© intĂ©gralement de 1865 Ă  1919, l’ensemble des noms d’AlgĂ©riens indigĂšnes musulmans » et juifs non naturalisĂ©s, de Marocains et de Tunisiens dans les listes des naturalisĂ©s publiĂ©es chaque annĂ©e. Cette source est trĂšs riche puisque, outre le nom, sont mentionnĂ©s les dates et lieux de naissance, la profession et le lieu de rĂ©sidence. À ce stade, le statut des naturalisĂ©s indigĂšne israĂ©lite, indigĂšne musulman, marocain, tunisien, mozabite a pu ĂȘtre dĂ©terminĂ© avec assurance, qu’il soit mentionnĂ© explicitement ou qu’il puisse ĂȘtre infĂ©rĂ© par l’indication du lieu de naissance. Le principal dĂ©faut de cette mĂ©thode est qu’elle part des naturalisations effectives et non des dĂ©pĂŽts de candidature, de sorte qu’on ne peut Ă©valuer le taux de refus ni, plus ennuyeux, l’existence de biais sĂ©lectif dans la population des naturalisĂ©s par rapport Ă  celle des simples demandeurs. 5En choisissant de se focaliser plus particuliĂšrement sur la population des naturalisĂ©s juifs, en particulier sur les Juifs marocains et tunisiens qui sont largement majoritaires dans le groupe des protĂ©gĂ©s français, la tĂąche devient plus ardue. J’ai fait le choix de repĂ©rer manuellement les Juifs parmi les naturalisĂ©s marocains et tunisiens en me fiant uniquement Ă  des considĂ©rations onomastiques. Or celles-ci sont parfois incertaines dans la mesure oĂč certains noms de famille sont communs aux deux populations juive et musulmane et oĂč l’usage d’un prĂ©nom arabe est Ă©galement frĂ©quent [2]. En cas de doute, la dĂ©cision a Ă©tĂ© prise de retirer le nom de la liste. Ainsi, entre 1865 et 1920, 892 naturalisĂ©s juifs ont-ils Ă©tĂ© repĂ©rĂ©s, dont 138 indigĂšnes » l’ensemble total de la population juive naturalisĂ©e Ă©tant bien entendu plus importante puisqu’elle inclut le plus souvent les enfants, voire les Ă©pouses des naturalisĂ©s, ce qui n’apparaĂźt pas, le plus souvent, dans les dĂ©crets [3]. 6En complĂ©ment, un petit Ă©chantillon a Ă©tĂ© constituĂ© Ă  partir de la base de donnĂ©es afin de procĂ©der Ă  des demandes de consultation de dossiers individuels de naturalisation l’objectif est alors non seulement de repĂ©rer les critĂšres d’évaluation des candidatures par les administrations algĂ©riennes, mais plus encore d’apprĂ©cier la signification des catĂ©gories professionnelles mentionnĂ©es dans les listes nominatives du naturalisations des Juifs algĂ©riens avant le dĂ©cret CrĂ©mieux7Jusqu’au dĂ©cret de 1870 le statut juridique des Juifs d’AlgĂ©rie n’est guĂšre diffĂ©rent de celui des musulmans. L’acte de capitulation du 5 juillet 1830 garantit aux habitants de l’AlgĂ©rie », musulmans ou juifs, le libre culte et le respect de leurs traditions religieuses. En d’autres termes, les Juifs algĂ©riens demeurent justiciables des juridictions rabbiniques, suivant le droit mosaĂŻque. En revanche rien n’est prĂ©cisĂ©, tout d’abord, quant Ă  leur nationalitĂ©. IndigĂšnes », les Juifs algĂ©riens ne sont plus des sujets ottomans. Sont-ils pour autant des Français ? Les autoritĂ©s françaises se gardent bien dans un premier temps de le prĂ©ciser. Bien entendu, cette question se pose tout autant sinon plus pour les musulmans, au nombre de 2 300 000 en 1856, que pour les Juifs algĂ©riens, 21 400 Ă  la mĂȘme date [4]. C’est pour tant autour du cas d’un jeune Juif algĂ©rois que la question de la nationalitĂ© des indigĂšnes est de nouveau posĂ©e. Plus prĂ©cisĂ©ment, Ă  l’occasion d’une affaire touchant au privilĂšge accordĂ© aux seuls Français d’exercer certaines professions, en l’occurrence celle d’avocat, la cour d’appel d’Alger prend une dĂ©cision qui a rencontrĂ© un certain Ă©cho. 8Élie LĂ©on Enos [5] demande en 1861 son inscription au Conseil de l’Ordre des avocats d’Alger. Celui-ci rejette sa demande dans son arrĂȘtĂ© du 28 novembre 1861 au motif qu’il n’est pas Français car n’étant pas nĂ© sur le sol de la France ou de parents français » [6]. Enos fait appel et obtient satisfaction par un arrĂȘt du 24 fĂ©vrier 1862 confirmĂ© par la Cour de cassation le 15 fĂ©vrier 1864. Le texte du jugement est instructif Ă  plus d’un titre pour comprendre les ressorts de la nationalitĂ© française en terre coloniale [7]. Il nous donne Ă©galement un certain nombre d’informations sur le jeune avocat licenciĂ© en droit, et donc ayant sĂ©journĂ© en mĂ©tropole puisque l’École de droit d’Alger n’existe pas encore [8], Enos a Ă©tĂ© inscrit au tableau de l’Ordre des avocats prĂšs la cour impĂ©riale de Paris du 12 juillet 1858 au 6 novembre 1861. Se rĂ©vĂšle ainsi l’existence d’une petite Ă©lite juive algĂ©rienne, bacheliĂšre et formĂ©e en mĂ©tropole, susceptible de contester, dans les arĂšnes judiciaires ou politiques, les discriminations courantes en AlgĂ©rie de la part de l’administration coloniale mais aussi du fait d’organisations privĂ©es le barreau d’Alger ou de particuliers. 9Pour la premiĂšre fois de façon aussi tranchĂ©e, la cour d’appel d’Alger affirme, en rĂ©ponse Ă  l’appel d’Enos, que les indigĂšnes d’AlgĂ©rie ont la qualitĂ© de Français en vertu des principes gĂ©nĂ©raux du droit international appliquĂ© aux cas d’annexion. Cependant pour Ă©viter toute confusion et de peur de donner trop de poids et de droits Ă  cette qualitĂ©, le jugement prĂ©cise que les indigĂšnes ne jouissent pas des droits de citoyens français en raison du maintien de leurs lois propres le respect du culte reconnu depuis 1830 Tout en n’étant pas citoyen français, l’indigĂšne musulman ou israĂ©lite est Français ». La cour d’appel donne cependant raison Ă  Enos et ordonne sa rĂ©inscription sur le tableau de l’Ordre, arguant que la qualitĂ© de citoyen n’est pas requise, au contraire de celle de Français, pour exercer la profession d’avocat. 10La dĂ©cision de 1862 a fait grand bruit parce qu’elle reconnaissait, pour la premiĂšre fois aussi clairement, la nationalitĂ© française des sujets coloniaux, juifs ou musulmans. Sa portĂ©e est dĂ©finitivement entĂ©rinĂ©e en 1865 avec le sĂ©natus-consulte du 14 juillet qui en reprend les grands principes, en y ajoutant une innovation de taille la possibilitĂ© ouverte aux indigĂšnes » d’accĂ©der Ă  la pleine citoyennetĂ© française, moyennant la perte de leur statut personnel. Le statut d’indigĂšne se rapproche donc celui des Ă©trangers, qui sont d’ailleurs sujet de l’article 3 du sĂ©natus-consulte un indigĂšne peut dĂ©poser une demande de naturalisation – terme impropre stricto sensu puisqu’il est dĂ©jĂ  Français, mais courant pendant toute la pĂ©riode. C’est en raison de cette ouverture que le texte de 1865 a souvent Ă©tĂ© considĂ©rĂ© comme libĂ©ral, s’inscrivant dans la politique arabe de NapolĂ©on III [9]. 11Cependant force est de constater que, dans son ensemble, cette poli tique d’assimilation par la naturalisation a Ă©tĂ© un Ă©chec. Seuls 1 730 indigĂšnes » ont Ă©tĂ© naturalisĂ©s entre 1865 et 1919 sur 32 521 naturalisations y compris celles des Ă©trangers europĂ©ens, surtout au regard des prĂšs de 4 900 000 indigĂšnes musulmans » recensĂ©s en 1921 [10]. Chez les Juifs algĂ©riens Ă©galement la procĂ©dure ne semble pas avoir rencontrĂ© un franc succĂšs. Seules 137 naturalisations sont prononcĂ©es entre 1865 et 1870 pour prĂšs de 34 000 Juifs en 1866 ; parmi elles, celle de LĂ©on-Elie Enos, ĂągĂ© alors de 34 ans, en compagnie de ses frĂšres Abraham et David, par dĂ©cret du 6 juillet 1867. Les raisons de cet Ă©chec sont certainement multiples. La premiĂšre, qui s’est imposĂ©e aux commentateurs de l’époque comme aux historiens contemporains, est l’attachement des Juifs algĂ©riens comme des musulmans Ă  leur statut personnel et aux juridictions religieuses appliquant les prĂ©ceptes de leur foi. Une deuxiĂšme explication est peut-ĂȘtre Ă  trouver dans la rĂ©ticence des autoritĂ©s coloniales françaises elles-mĂȘmes, qui ne semblent pas avoir favorisĂ©, ni mĂȘme informĂ© largement les intĂ©ressĂ©s sur cette nouvelle procĂ©dure. 12Quoi qu’il en soit, Ă  y regarder de plus prĂšs, le nombre des naturalisations de Juifs algĂ©riens n’est pas totalement nĂ©gligeable si on le rapporte Ă  celui des naturalisations d’ indigĂšnes musulmans », au nombre de 99 sur la mĂȘme pĂ©riode pour une population prĂšs de quatre-vingts fois supĂ©rieure tableau 1.Tableau 1Les naturalisations des sujets et protĂ©gĂ©s coloniaux entre 1865 et 1919Les naturalisations des sujets et protĂ©gĂ©s coloniaux entre 1865 et 1919Remarques Ce tableau reprend les indications prĂ©sentes dans les Bulletins. Le groupe des Marocains contient donc indistinctement des musulmans et des Juifs. Autres » africains », Ă©tranger israĂ©lite ou musulman autre que marocain ou naturalisĂ©s juifs algĂ©riens sont rĂ©partis sur les trois dĂ©partements algĂ©riens, conformĂ©ment Ă  la forte implantation urbaine de la communautĂ© juive algĂ©rienne 39 vivent Ă  Alger 28 %, 17 Ă  SĂ©tif 12,3 %, 18 Ă  Mascara 13 %, 12 Ă  Mostaganem 8,7 %. L’analyse des occupations des naturalisĂ©s est assez dĂ©licate Ă  mener, dans la mesure oĂč leurs mentions dans le BO sont imprĂ©cises, variables dans l’ensemble du corpus, et donc sujettes Ă  caution. L’étude des dossiers individuels rĂ©vĂšle qu’il s’agit des professions dĂ©clarĂ©es par le candidat Ă  la naturalisation au moment du dĂ©pĂŽt du dossier, sans que cette premiĂšre dĂ©claration ait Ă©tĂ© vĂ©rifiĂ©e et recoupĂ©e. Les activitĂ©s dĂ©clarĂ©es des Juifs naturalisĂ©s sont en tout cas variĂ©es commerce et nĂ©goce occupent la grande majoritĂ© des naturalisĂ©s, respectivement 18 % et 17 %, les pourcentages s’élevant Ă  26 % et 25 % si on se limite Ă  la population des Juifs naturalisĂ©s pour lesquels l’activitĂ© professionnelle est indiquĂ©e ; mais on trouve Ă©gale ment parmi eux un agent de police, un instituteur, un Ă©tudiant, un clerc d’huissier, des propriĂ©taires mais Ă©galement des artisans spĂ©cialisĂ©s dans l’orfĂšvrerie et la bijouterie, ainsi que dans le textile [11]. 14Une activitĂ© retient particuliĂšrement notre attention dans la mesure oĂč elle semble spĂ©cifique aux Juifs algĂ©riens par opposition aux tunisiens ou aux marocains les interprĂštes, militaires ou judiciaires, constituent 14 % des activitĂ©s recensĂ©es. Cette importance des interprĂštes dans le corpus analysĂ© peut s’interprĂ©ter de deux façons. Tout d’abord elle tĂ©moigne de la prĂ©sence nombreuse des Juifs algĂ©riens dans le corps des interprĂštes, et ce depuis la conquĂȘte [12]. Population frontiĂšre, intermĂ©diaires naturels entre les EuropĂ©ens et les musulmans, maĂźtrisant l’arabe, les Juifs sont ainsi recrutĂ©s prioritairement pour accompagner les troupes françaises dans les opĂ©rations de conquĂȘte. Une fois la colonisation Ă©tablie, ils se recyclent dans les tribunaux comme auxiliaires de justice. Ensuite, par leur position privilĂ©giĂ©e aux cĂŽtĂ©s des diffĂ©rentes autoritĂ©s françaises, les interprĂštes sont particuliĂšrement exposĂ©s Ă  l’intĂ©rĂȘt que peut reprĂ©senter une naturalisation, ou du moins sont-ils informĂ©s de cette possibilitĂ©. 15Pour autant les Juifs indigĂšnes ne sont pas les seuls Juifs en AlgĂ©rie Ă  demander et obtenir leur naturalisation entre 1865 et 1870 des Juifs Ă©trangers, en particulier marocains 163 et tunisiens 21 complĂštent les naturalisations juives. C’est prĂ©cisĂ©ment tout l’intĂ©rĂȘt de cette Ă©tude des naturalisations que de nous donner Ă  voir cette immigration juive, marocaine et tunisienne, trop souvent nĂ©gligĂ©e dans les travaux sur les populations d’AlgĂ©rie [13]. 16Le tableau 2 tĂ©moigne de l’importance du nombre des immigrĂ©s juifs marocains dans les naturalisations prononcĂ©es, puisqu’il surpasse celui des naturalisations des Juifs indigĂšnes avant le dĂ©cret CrĂ©mieux. Les Juifs originaires de TĂ©touan, pour la plupart immigrĂ©s dans les annĂ©es 1860 aprĂšs les guerres hispano-marocaines, forment d’ailleurs le gros de cette population 104 naturalisĂ©s, soit 63 % des Marocains naturalisĂ©s. Ils sont installĂ©s dans le dĂ©partement d’Oran, Ă  Mascara pour la majoritĂ© 41, soit 39,5 % des TĂ©touanais, ou dans une moindre mesure Ă  Oran 13,4 %, Ă  SaĂŻda 13,4 %, Ă  Mostaganem 8,7 %, Ă  Nemours 8,7 %, Ă  Sidi-Bel-AbbĂšs 8,7 %. Les autres Marocains naturalisĂ©s proviennent surtout des villes de la cĂŽte marocaine Mogador/Essaouira pour 11 d’entre eux, soit 6,7 % des Marocains naturalisĂ©s, mais Ă©galement Tanger. Autant qu’on puisse en juger sur ce premier Ă©chantillon dont les informations sont encore parcellaires [14], la population des immigrĂ©s juifs marocains ne semblent pas se distinguer des autochtones par leurs occupations tableau 3Tableau 2Les naturalisations des Juifs d’AlgĂ©rie entre 1865 et 1919Les naturalisations des Juifs d’AlgĂ©rie entre 1865 et 1919Tableau 3ActivitĂ©s professionnelles des Juifs d’AlgĂ©rie naturalisĂ©s entre 1866 et 1870ActivitĂ©s professionnelles des Juifs d’AlgĂ©rie naturalisĂ©s entre 1866 et 1870Une rĂ©ponse Ă  l’échec des naturalisations des indigĂšnes israĂ©lites » le dĂ©cret CrĂ©mieux17DĂšs les dĂ©buts de la colonisation de l’AlgĂ©rie, en accord avec les demandes rĂ©pĂ©tĂ©es du Consistoire central des israĂ©lites de France, le gouvernement de Louis-Philippe tente de soustraire la minoritĂ© juive Ă  l’influence des rabbins algĂ©riens jugĂ©s fanatiques » et illettrĂ©s » par leurs pairs français [15]. C’est ainsi que les ordonnances du 28 fĂ©vrier 1841 et du 26 septembre 1842 confient la juridiction des IsraĂ©lites aux tribunaux français. Une autre ordonnance, celle du 9 novembre 1845, organise le culte communautaire sur le mode mĂ©tropolitain en crĂ©ant un Consistoire israĂ©lite algĂ©rien Ă  Alger et deux consistoires provinciaux, Ă  Oran et Ă  Constantine avec des rabbins mĂ©tropolitains, parachevant ainsi l’ assimilation » juridique des Juifs algĂ©riens. 18Avec la publication du sĂ©natus-consulte en 1865, les libĂ©raux et surtout les Juifs de France tablent sur le fait que les Juifs algĂ©riens vont entamer massivement des dĂ©marches pour accĂ©der Ă  la citoyennetĂ© française, d’autant que les consistoires les exhortent Ă  le faire [16]. Or nous venons de voir qu’il n’en a rien Ă©tĂ©. Devant cet Ă©chec, plusieurs voix s’élĂšvent, en France comme en AlgĂ©rie, pour demander l’attribution collective et autoritaire de la citoyennetĂ© aux Juifs algĂ©riens. Ainsi les conseils gĂ©nĂ©raux des trois provinces d’AlgĂ©rie se prononcent-ils chaque annĂ©e de 1865 Ă  1869 en faveur de la publication d’un tel dĂ©cret [17]. Pour autant il ne faudrait pas croire qu’il y ait unanimitĂ© sur la rĂ©forme. À la commission de l’AlgĂ©rie au SĂ©nat, créée par un dĂ©cret du 7 mai 1869, le premier prĂ©sident de la cour d’Alger Pierrey s’oppose au projet d’accorder la citoyennetĂ© en bloc, mais propose, afin de faciliter les naturalisations individuelles, que les Juifs d’AlgĂ©rie soient soumis Ă  l’avenir au Code civil [18]. Une telle idĂ©e rompt avec la logique du sĂ©natus-consulte, lequel exclut la citoyennetĂ© au nom d’un statut personnel distinct. Elle fait donc long feu, malgrĂ© le consensus dont elle bĂ©nĂ©ficie dans la commission. Mais elle tĂ©moigne dĂ©jĂ  de l’hostilitĂ©, voire de la crainte que suscite, chez les hommes de pouvoir en poste en AlgĂ©rie, l’extension des droits Ă©lectoraux en faveur des indigĂšnes israĂ©lites » [19]. 19Reprenant un projet prĂ©parĂ© dans les derniĂšres annĂ©es du Second Empire, Adolphe CrĂ©mieux, avocat et ancien ministre de la Seconde RĂ©publique mais Ă©galement prĂ©sident de l’Alliance israĂ©lite universelle, promulgue, en tant que ministre de la Justice du gouvernement de la DĂ©fense nationale, le dĂ©cret qui porte aujourd’hui son nom, en octobre 1870. Le texte dĂ©clare donc citoyens français les israĂ©lites indigĂšnes » des dĂ©partements de l’AlgĂ©rie et les soumet juridiquement au Code civil. L’importance du dĂ©cret rĂ©side dans le caractĂšre massif et obligatoire du changement de statut. 20Le dĂ©cret CrĂ©mieux, qui est prĂ©sentĂ© aujourd’hui comme l’accomplissement de l’Ɠuvre Ă©mancipatrice et rĂ©publicaine française, a pourtant rencontrĂ© la rĂ©sistance des milieux juifs algĂ©riens hostiles Ă  l’abandon du droit mosaĂŻque, et plus particuliĂšrement des rabbins algĂ©riens traditionnels face Ă  l’intrusion du judaĂŻsme français [20]. Dans les milieux administratifs ou juridiques de la TroisiĂšme RĂ©publique, il demeure une rĂ©fĂ©rence paradoxale, plus exactement un contre-modĂšle, celui d’une naturalisation de masse et non contrĂŽlĂ©e. Il est par exemple Ă©voquĂ© par les juristes du ministĂšre de la Justice pendant la PremiĂšre Guerre mondiale pour disqualifier toute proposition de loi suggĂ©rant d’ouvrir la citoyennetĂ© française collectivement aux AlgĂ©riens, ou Ă  certaines catĂ©gories d’entre eux. 21Le dĂ©cret CrĂ©mieux suscite aussi l’opposition des militaires et des administrateurs de la Colonie dĂšs sa promulgation ; le commissaire extraordinaire de la Colonie de 1870, Charles du Bouzet, nommĂ© par CrĂ©mieux, lui est par exemple trĂšs hostile [21]. Sous le gouvernement Thiers, une campagne continue Ă  la Chambre incite le gouvernement Ă  prononcer son abrogation, campagne relayĂ©e en AlgĂ©rie par le nouveau gouverneur gĂ©nĂ©ral, l’amiral de Gueydon, et par la presse. Le dĂ©cret est cependant conservĂ©, mais sa portĂ©e est limitĂ©e par un autre dĂ©cret promulguĂ© le 7 octobre 1871 sous l’impulsion du ministre de l’IntĂ©rieur FĂ©lix Lambrecht. Ce dĂ©cret, aujourd’hui largement oubliĂ©, vise Ă  prĂ©ciser la catĂ©gorie de population directement concernĂ©e par le dĂ©cret CrĂ©mieux, Ă  savoir les indigĂšnes israĂ©lites. Étant donnĂ© l’importance de ce dĂ©cret dans la dĂ©finition de l’indigĂšne algĂ©rien et son usage ambigu ultĂ©rieurement, il est utile de citer exactement la teneur de ses prescriptions. 22Art 1er. Provisoirement et jusqu’à ce qu’il ait Ă©tĂ© statuĂ© par l’AssemblĂ©e Nationale sur le maintien ou l’abrogation du dĂ©cret du 24 octobre 1870, seront considĂ©rĂ©s comme indigĂšnes, et Ă  ce titre, demeureront inscrits sur les listes Ă©lectorales, s’ils remplissent d’ailleurs les autres conditions de capacitĂ© civile, les israĂ©lites nĂ©s en AlgĂ©rie avant l’occupation française ou nĂ©s, depuis cette Ă©poque, de parents Ă©tablis en AlgĂ©rie Ă  l’époque oĂč elle s’est produite [22]. 23Est ainsi dĂ©fini, en droit, ce qu’est un indigĂšne israĂ©lite » c’est un israĂ©lite rien n’est dit sur la dĂ©finition explicite de la catĂ©gorie d’israĂ©lite, contrairement Ă  ce qui va advenir sous Vichy qui est nĂ© en AlgĂ©rie avant la conquĂȘte ou dont les parents sont nĂ©s en AlgĂ©rie avant la conquĂȘte. Cette Ă©trange rĂ©fĂ©rence Ă  un droit du sol historique, au temps oĂč l’AlgĂ©rie n’était pas française, va fonder plus gĂ©nĂ©ralement la dĂ©finition, pour les juristes, de l’indigĂšne, y compris de l’indigĂšne musulman. 24On insiste peu sur la portĂ©e de ce dĂ©cret. PremiĂšre consĂ©quence cependant les Juifs immigrĂ©s du Maroc ou de Tunisie en sont exclus. En ce qui les concerne, la procĂ©dure de naturalisation ouverte par le sĂ©natus-consulte demeure la seule voie possible pour accĂ©der Ă  la citoyennetĂ© française. Par ailleurs, le dĂ©cret Lambrecht s’est avĂ©rĂ© fondamental lors de l’annexion des territoires du M’Zab en 1882. Les Juifs mozabites, ces nouveaux Juifs algĂ©riens, bĂ©nĂ©ficiaient-ils des dispositions du dĂ©cret CrĂ©mieux ? Le gouverneur gĂ©nĂ©ral Tirman se montre hostile Ă  cette solution et soutient l’idĂ©e, dans sa correspondance avec le ministĂšre de la Justice du 11 juin 1884, que les Juifs mozabites ne sont pas nĂ©s en AlgĂ©rie avant la conquĂȘte, puisqu’en 1830, le M’Zab ne faisait pas partie de l’AlgĂ©rie [23] ! De sorte qu’en vertu des principes Ă©dictĂ©s par le dĂ©cret de 1871, les Juifs de M’Zab ne peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme citoyens français, et conservent par consĂ©quent leur statut personnel mosaĂŻque. Cette interprĂ©tation, agréée par le ministĂšre de la Justice, est dĂšs lors reprise, Ă  quelques exceptions prĂšs, par la doctrine juridique, qu’elle soit algĂ©rienne ou mĂ©tropolitaine. Les Juifs du M’Zab sont demeurĂ©s exclus de la citoyennetĂ© française jusqu’à l’indĂ©pendance, ce qui n’a pas Ă©tĂ© sans poser Ă  nouveau de sĂ©rieux problĂšmes, en 1962, lorsqu’il a fallu dĂ©cider s’ils Ă©taient Français ou AlgĂ©riens [24]. 25C’est Ă©galement en s’appuyant sur une application littĂ©rale du dĂ©cret Lambrecht que des maires Ă©lus sur des programmes anti-juifs » ont cherchĂ© Ă  radier les Juifs des listes Ă©lectorales de leurs communes, Ă  la fin du XIXe siĂšcle ou dans les annĂ©es 1930 comme Ă  Sidi-Bel-AbbĂšs [25], Ă  dĂ©faut de pouvoir directement abroger le dĂ©cret CrĂ©mieux. En effet, dans ces communes, les services municipaux ont exigĂ© des Ă©lecteurs juifs qu’ils apportent la preuve de leur naissance, ou de celles de leurs ascendants, en AlgĂ©rie avant 1830. Tout dĂ©faut de preuve Ă©quivaut alors Ă  une tentative de fraude et entraĂźne la radiation. Il va sans dire que la plupart du temps, et Ă  fortiori Ă  la fin des annĂ©es 1930, une telle preuve est impossible Ă  apporter puisque l’AlgĂ©rie Ă©tait dĂ©pourvue d’état civil au moment de la conquĂȘte et que les actes de notoriĂ©tĂ©, plus ou moins acceptĂ©s, deviennent difficiles Ă  Ă©tablir Ă  partir des annĂ©es Juifs marocains et tunisiens entre droit du sol et naturalisation26À partir du dĂ©cret Lambrecht, la question des naturalisations juives concernent donc au premier chef les immigrĂ©s tunisiens et marocains, et dans une proportion beaucoup plus faible les mozabites tableau 2. Rappelons, avant d’aller plus loin dans l’étude de ces naturalisations, que la question du statut des immigrĂ©s du Maroc et de Tunisie se pose de façon accrue Ă  partir des annĂ©es 1880, et aprĂšs la grande loi sur la nationalitĂ© de 1889. En effet, les Marocains et les Tunisiens, qu’ils soient juifs ou musulmans, sont des Ă©trangers, au contraire des indigĂšnes ». Leur statut de protĂ©gĂ© français 1881 pour les Tunisiens, 1912 pour les Marocains n’y change rien ils conservent leur nationalitĂ© tunisienne ou marocaine et sont donc, en droit, semblables aux Ă©trangers europĂ©ens. Or la prĂ©sence de ces derniers, de plus en plus nombreux sur le sol algĂ©rien [26], conduit les autoritĂ©s coloniales en AlgĂ©rie Ă  s’inquiĂ©ter de cette population Ă©trangĂšre, de nationalitĂ© essentiellement espagnole et italienne, susceptible d’exacerber les appĂ©tits impĂ©rialistes des autres puissances europĂ©ennes. 27Le problĂšme est que depuis le Code NapolĂ©on, le droit du sol a Ă©tĂ© supprimĂ© au profit du droit du sang la naissance sur le sol de la France et a fortiori de l’AlgĂ©rie n’entraĂźnait plus l’accĂšs Ă  la nationalitĂ© française. DĂšs 1884, le gouverneur gĂ©nĂ©ral Tirman envoie donc au gouvernement un projet de loi Ă©laborĂ© par l’École de droit d’Alger visant Ă  accorder la nationalitĂ© française aux enfants d’étrangers nĂ©s sur le sol algĂ©rien [27]. Si le projet n’est pas retenu, l’idĂ©e n’est pas rejetĂ©e pour autant dans les sphĂšres gouvernementales. Lorsqu’est discutĂ©e et votĂ©e la grande loi sur la nationalitĂ© de 1889 qui rĂ©introduit le droit du sol dans le droit français, l’AlgĂ©rie est incluse dans le bĂ©nĂ©fice de la loi l’enfant d’étranger nĂ© en AlgĂ©rie devient français et citoyen s’il rĂ©side encore en AlgĂ©rie Ă  sa majoritĂ©. GrĂące Ă  la loi de 1889, la minoritĂ© europĂ©enne se trouve intĂ©grĂ©e dans le groupe des citoyens français dĂšs la seconde gĂ©nĂ©ration. L’algĂ©rianisation » de la population europĂ©enne est en cours, d’autant qu’à partir de 1896, le nombre des EuropĂ©ens nĂ©s en AlgĂ©rie est devenu supĂ©rieur Ă  celui des immigrĂ©s. 28Qu’en est-il des immigrĂ©s issus des pays musulmans du Maghreb, et au premier chef du Maroc et de Tunisie ? Le recensement de 1886 a en effet dĂ©nombrĂ© 4 893 Tunisiens et 17 445 Marocains rĂ©sidant en AlgĂ©rie [28]. La loi de 1889 leur est-elle applicable ? La Cour de cassation, par plusieurs arrĂȘts du 22 avril 1896, la plupart concernant des Juifs nĂ©s en AlgĂ©rie de parents tunisiens ou marocains [29], juge qu’aucun texte ne justifie une exception Ă  son application en faveur des Ă©trangers des pays musulmans. En effet, le texte de la loi, rĂ©digĂ© en France suivant des problĂ©matiques mĂ©tropolitaines, ne prĂ©cise pas la religion ou l’origine nationale des bĂ©nĂ©ficiaires et ne peut, en consĂ©quence, autoriser l’exclusion des immigrĂ©s des pays musulmans. Cependant, l’administration coloniale n’a appliquĂ© le texte aux Ă©trangers des pays musulmans qu’avec la plus grande rĂ©pugnance, au motif qu’elle ne peut accorder aux Marocains ou aux Tunisiens des droits qui demeurent fermĂ©s aux indigĂšnes algĂ©riens, qu’elle considĂšre alors comme plus proches » culturellement des Français. La multiplication des arrĂȘts de la Cour de cassation, uniformes quant Ă  leur interprĂ©tation de l’application du droit du sol aux Marocains et Tunisiens, confirme Ă©galement, a contrario, les rĂ©sistances administratives. 29L’analyse de la base de donnĂ©es des naturalisĂ©s marocains et tunisiens, reconstituĂ©e Ă  partir du Bulletin Officiel du gouvernement gĂ©nĂ©ral de l’AlgĂ©rie, tend Ă  confirmer qu’effectivement, quasiment aucun des Marocains ou Tunisiens naturalisĂ©s n’a Ă©tĂ© en mesure de rĂ©clamer le bĂ©nĂ©fice de la loi de 1889. En effet, parmi ceux qui sont nĂ©s en AlgĂ©rie, on ne retrouve que trois cas, des Marocains, naturalisĂ©s et majeurs aprĂšs 1889 puisque l’attribution de la nationalitĂ© n’avait lieu qu’à la majoritĂ© sur plus de 916 naturalisations recensĂ©es d’étrangers issus de pays africains. Sur ces trois cas, aucune donnĂ©e prĂ©cise ne vient Ă©clairer cette anomalie ». Cependant plusieurs Ă©lĂ©ments pourraient ĂȘtre avancĂ©s pour l’expliquer soit ils n’étaient momentanĂ©ment plus rĂ©sidents en AlgĂ©rie Ă  leur majoritĂ©, soit ils avaient renoncĂ© dans un premier temps, Ă  leur majoritĂ©, au bĂ©nĂ©fice de la loi. On ne peut exclure une derniĂšre hypothĂšse, celle de l’erreur manifeste ou volontaire de l’administration coloniale qui instruit les dossiers de naturalisations pour des Ă©trangers dĂ©jĂ  citoyens français en vertu de la loi. 30Quoi qu’il en soit, qui sont les Juifs marocains et tunisiens naturalisĂ©s aprĂšs 1870 ? Tout d’abord, notons que les Juifs constituent la grande majoritĂ© des naturalisations marocaines et tunisiennes, respectivement 87 % et 68 % Tableaux 1 et 2. Tout en restant assez minoritaires par rapport Ă  l’effectif total des Marocains et des Tunisiens rĂ©sidant en AlgĂ©rie, le nombre de naturalisations n’en est pas pour autant nĂ©gligeable 580 Juifs marocains et 156 Juifs tunisiens ont obtenu une naturalisation entre 1865 et 1919. Si les flux de naturalisations sont continus pendant toute la pĂ©riode, on observe nĂ©anmoins un pic dans les annĂ©es 1891-1895 respectivement 115 Marocains et 36 Tunisiens naturalisĂ©s, alors mĂȘme que les effectifs totaux d’immigrĂ©s marocains et tunisiens stagnent, voire rĂ©gressent [30]. Peut-ĂȘtre peut-on y voir un effet de la loi de 1889 qui, en accordant la nationalitĂ© française aux enfants nĂ©s en AlgĂ©rie, incite les autres membres de la famille, plus ĂągĂ©s ou nĂ©s au Maroc et en Tunisie, Ă  suivre la voie de la francisation. 31De façon plus gĂ©nĂ©rale, ainsi qu’on l’avait dĂ©jĂ  remarquĂ© pour les premiĂšres naturalisations de Juifs indigĂšnes », la naturalisation ne renvoie pas en effet Ă  une dĂ©marche individuelle, mais bien la plupart du temps Ă  une logique familiale. Non seulement les Ă©pouses se joignent aux demandes de leurs maris, conformĂ©ment au souhait, sur ce point, de l’administration française qui prĂ©fĂšre une unitĂ© de juridiction civile au sein des couples, mais bien souvent frĂšres et parents font des dĂ©marches conjointes. On peut en avoir une premiĂšre intuition Ă  la lecture de la liste des noms de naturalisĂ©s, les mĂȘmes noms originaires des mĂȘmes villes se retrouvent souvent mentionnĂ©s Ă  proximitĂ© les uns des autres. 32La lecture des dossiers de naturalisation tend Ă  confirmer cette premiĂšre impression. Ainsi par exemple, dans le dossier de naturalisation de JosuĂ© Hassan, Juif marocain nĂ© le 20 janvier 1861 Ă  Mascara dans une famille originaire de TĂ©touan et naturalisĂ© par dĂ©cret le 26 janvier 1891, le procĂšs-verbal d’enquĂȘte dressĂ© par la mairie de Mascara fait Ă©tat de sa situation familiale 33M. Hassan JosuĂ© a son pĂšre naturalisĂ© Français nĂ©gociant Ă  Mascara, un frĂšre cadet naturalisĂ© Français, employĂ© Ă  Mascara, une sƓur cadette, cĂ©libataire, sans profession, domiciliĂ© Ă  Mascara, plus Ă  SaĂŻda, Laetitia Hassan, sa belle-mĂšre et tante, sans profession ; Isaac Nahon, son beau-frĂšre et cousin naturalisĂ© Français, nĂ©gociant, membre du Conseil municipal de SaĂŻda. Au Maroc Ă  TĂ©tuan, JosuĂ© Hassan, son cousin germain, propriĂ©taire, consul d’Es pagne, du Portugal et d’Italie, mariĂ© avec enfants Ă  Tanger, Abraham TolĂ©dano, son oncle maternel, nĂ©gociant mariĂ© avec enfants [31]. 34Dans leur Ă©valuation de la candidature de JosuĂ© Hassan, les diffĂ©rents services consultĂ©s mairie de Mascara, prĂ©fecture d’Oran, service des Affaires indigĂšnes du Gouvernement gĂ©nĂ©ral, insistent sur les attaches » du postulant avec la France habitant l’AlgĂ©rie depuis sa naissance, lettre de recommandation du sous-secrĂ©tariat d’État des Colonies. La naturalisation antĂ©rieure de membres de sa famille plus ou moins proche est dĂšs lors soulignĂ©e comme une preuve ultime de sa loyautĂ© ». 35Cette dimension familiale, souvent nĂ©gligĂ©e dans les Ă©tudes sur la naturalisation, conduit Ă  nuancer l’explication classique du faible nombre des naturalisations juives et musulmanes par l’attachement au statut personnel religieux et la peur de l’ostracisme. Cette logique impliquerait que seuls les marginaux, les outsiders au sein de leur communautĂ© entament une procĂ©dure aussi stigmatisante. La preuve est faite ici que la naturalisation met en jeu des logiques collectives et familiales, renforçant d’ailleurs les liens matrimoniaux. La naturalisation n’est pas une procĂ©dure anodine. Le postulant doit d’abord avoir Ă©tĂ© informĂ© des dĂ©marches Ă  suivre, et sa dĂ©marche sera plus aisĂ©e s’il a eu vent d’une expĂ©rience positive passĂ©e parmi ses connaissances ou son entourage familial. Par ailleurs, dans le dossier il doit dĂ©cliner son Ă©tat civil, et surtout sa situation de famille avec un acte de notoriĂ©tĂ© Ă  l’appui. Impliquant toute la famille, la naturalisation est logiquement facilitĂ©e si l’ensemble de la parentĂšle agit de concert. 36Par ailleurs, d’autres informations peuvent ĂȘtre dĂ©gagĂ©es de l’étude statistique des naturalisations juives en AlgĂ©rie. En premier lieu, on retrouve l’importance de l’immigration juive tĂ©touanaise qui reprĂ©sente toujours 36 % des naturalisĂ©s juifs marocains aprĂšs 1870. Les autres naturalisĂ©s marocains proviennent de l’ensemble du territoire marocain, avec une lĂ©gĂšre surreprĂ©sentation des villes cĂŽtiĂšres et royales marocaines dotĂ©es de communautĂ©s juives importantes Mogador, Marrakech, Tanger et Fez autour de 5 % chacune. Les naturalisĂ©s tunisiens, quant Ă  eux, sont trĂšs largement originaires de Tunis 66 %. 37De mĂȘme, est confirmĂ©e l’implantation urbaine et diffĂ©renciĂ©e des populations marocaine et tunisienne en AlgĂ©rie. Les Marocains se concentrent quasi exclusivement en Oranie 512 sur une population de 579, soit 88 %, 6 % demeurant dans le dĂ©partement d’Alger, 4 % dans celui de Constantine, le reste dans les Territoires du Sud. Les Tunisiens, en toute logique, ont surtout investi le Constantinois proche 59 %, suivi des dĂ©partements d’Alger 23 % puis d’Oran 19 %. Dans le dĂ©partement d’Alger, la capitale attire la grande majoritĂ© des populations migrantes 72 % des 119 Juifs naturalisĂ©s, marocains et tunisiens, installĂ©s dans le dĂ©partement. En Oranie, les principales villes d’implantation des Juifs marocains sont Oran 27 % des Marocains naturalisĂ©s du dĂ©partement, Mascara 16,6 %, Saint-Denis du Sig 10,3 %, Sidi-Bel-AbbĂšs et SaĂŻda 7 % chacune. Les Tunisiens se retrouvent surtout Ă  Souk-Ahras 35 % des Tunisiens rĂ©sidant dans le dĂ©partement de Constantine, Ă  BĂŽne 29 %, et dans une bien moindre mesure Ă  Guelma 11 % et Ă  Constantine 8 %, c’est-Ă -dire surtout dans des communes situĂ©es Ă  la frontiĂšre tunisienne. Ces implantations frontaliĂšres semblent tĂ©moigner de la persistance des liens et des allers et retours entre l’AlgĂ©rie et le pays d’origine, oĂč bien souvent une partie de la famille demeure encore. Dans le cas de JosuĂ© Hassan, citĂ© plus haut, le rapport municipal a pris soin de prĂ©ciser ses oncles et cousins rĂ©sidant encore au Maroc. 38Cette permanence des relations et des circulations entre l’AlgĂ©rie d’accueil et le Maroc ou la Tunisie d’origine peut Ă©galement ĂȘtre dĂ©duite de la surreprĂ©sentation des mĂ©tiers de commerce et de nĂ©goce dans les occupations des Juifs naturalisĂ©s prĂšs de 39 % d’entre eux ont une activitĂ© liĂ©e au commerce et Ă  la boutique, 21 % Ă©tant dĂ©clarĂ©s plus spĂ©cifiquement nĂ©gociants tableau 4. La progression, surtout Ă  partir de 1886, de l’artisanat, domaine d’activitĂ© traditionnel des Juifs du Maghreb [32], traduit peut-ĂȘtre la sĂ©dentarisation sur la terre 4ActivitĂ©s des Juifs naturalisĂ©s entre 1866 et 1919ActivitĂ©s des Juifs naturalisĂ©s entre 1866 et 1919Remarque le pourcentage renvoie Ă  la part de l’activitĂ© professionnelle dans l’ensemble des activitĂ©s Ă©galement la part des militaires. ActivitĂ© majoritaire des naturalisĂ©s indigĂšnes musulmans 27 % sur toute la pĂ©riode, avec des pointes Ă  47 % dans la premiĂšre dĂ©cennie du XXe siĂšcle et Ă©gale ment prĂ©pondĂ©rante chez les naturalisĂ©s musulmans protĂ©gĂ©s, elle est nĂ©gligeable avant 1895, mais reprĂ©sente ensuite plus de 15 % des Juifs naturalisĂ©s. Ces militaires indigĂšnes ou assimilĂ©s, qu’ils soient tirailleurs infanterie ou spahis cavalerie, sont, jusqu’en 1913, exclusivement des engagĂ©s volontaires, et peuvent espĂ©rer, en cas de naturalisation, accĂ©der aux grades de capitaine ou de chef de bataillon [33]. Comment comprendre le changement de 1895 ? TrĂšs certainement, cette augmentation est le signe d’un engagement plus important des Juifs marocains ou tunisiens dans l’armĂ©e française. Le mystĂšre n’est cependant pas rĂ©solu pourquoi cet accroissement des engagements volontaires ? Peut-ĂȘtre peut-on y lire un des effets paradoxaux de la loi sur la nationalitĂ© de 1889 qui a prĂ©cisĂ©ment liĂ© l’extension de la nationalitĂ© française avec le droit du sol et l’universalitĂ© du service militaire pour tous les citoyens français la loi est votĂ©e de façon concomitante. AprĂšs 1889, les dossiers de naturalisation de mĂ©tropole sont Ă©valuĂ©s au regard de la contribution Ă©ventuelle du postulant Ă  l’effort militaire par sa personne ou celle de ses fils. Dans l’Empire, la conquĂȘte a repris, cette fois-ci orientĂ©e prĂ©cisĂ©ment vers la Tunisie et le Maroc, puis vers l’Afrique noire. Les forces militaires ressentent Ă  nouveau la nĂ©cessitĂ© de recruter des intermĂ©diaires, des interprĂštes aussi bien linguistiques que culturels, rĂŽle qui Ă©tait prĂ©cisĂ©ment dĂ©volu aux Juifs pendant la conquĂȘte de l’AlgĂ©rie. L’histoire des Juifs engagĂ©s, algĂ©riens, marocains ou tunisiens dans l’armĂ©e d’Afrique reste cependant encore Ă  Ă©crire 
 40La question de la nationalitĂ© des Juifs d’AlgĂ©rie pendant la colonisation française est trop souvent rĂ©duite Ă  l’évocation du dĂ©cret CrĂ©mieux de 1870. Or c’est tout d’abord faire peu de cas des nombreuses affaires judiciaires portĂ©es par des Juifs, indigĂšnes » ou Ă©trangers, qui ont durablement façonnĂ© la dĂ©finition et l’extension des droits civiques des populations non europĂ©ennes, le cas du jeune avocat LĂ©on-Elie Énos, Ă  l’origine de la jurisprudence de 1862 et du sĂ©natus-consulte de 1865, Ă©tant de ce point de vue exemplaire. 41Plus encore, le dĂ©cret CrĂ©mieux n’a pas clos la controverse sur la citoyennetĂ© des Juifs algĂ©riens, non seulement parce que son image Ă©mancipatrice colportĂ©e par la suite est mise Ă  mal par la rĂ©sistance des milieux traditionnels juifs algĂ©riens, mais Ă©galement parce que sa portĂ©e n’a pas Ă©tĂ© gĂ©nĂ©rale. LimitĂ© par le dĂ©cret Lambrecht de 1871, il laisse de cĂŽtĂ© de nombreux Juifs exclus les Marocains, les Tunisiens, et les Mozabites. 42L’étude des naturalisations des Juifs d’AlgĂ©rie permet donc de mesurer Ă  la fois la portĂ©e et les limites du dĂ©cret CrĂ©mieux. Elle permet Ă©galement de dresser un tableau de l’immigration juive marocaine et tunisienne en AlgĂ©rie, son implantation, ses occupations, sa diversitĂ©. Demeure cependant indĂ©terminĂ©e la question de la reprĂ©sentativitĂ© des naturalisĂ©s juifs au regard de la population juive immigrĂ©e gĂ©nĂ©rale, dans la mesure oĂč l’outil habituellement si prĂ©cieux du recensement s’avĂšre ici inutile, aucune distinction n’étant faite entre les catĂ©gories de Juifs et de musulmans marocains/tunisiens. Notes [1] Sur les naturalisations des indigĂšnes musulmans », je me permets de renvoyer Ă  mon article, La citoyennetĂ© française au miroir de la colonisation Ă©tude des demandes de naturalisation des sujets français » en AlgĂ©rie coloniale », GenĂšses, dossier Sujets d’Empire », 53, 2003. [2] ValĂ©rie Assan, L’exode des Juifs de Mascara, un Ă©pisode de la guerre entre Abd-El-Kader et la France », Archives Juives, Revue d’histoire des Juifs de France, 2005/2, p 18. [3] La liste Ă©tablie par Marc Aboudarham pour le Cercle de gĂ©nĂ©alogie juive donne le chiffre de 402 Juifs indigĂšnes » naturalisĂ©s de 1865 Ă  1870 en application du sĂ©natus-consulte de 1865 AIU, CGJ, B 111. S’appuyant Ă  la fois sur le Bulletin officiel des actes du gouvernement gĂ©nĂ©ral et sur le Bulletin des lois, ValĂ©rie Assan en dĂ©compte 410, parmi lesquels 146 indigĂšnes » ValĂ©rie Assan, Les Consistoires israĂ©lites d’AlgĂ©rie au XIXe siĂšcle. L’alliance de la civilisation et de la religion », thĂšse prĂ©parĂ©e Ă  Paris 1 sous la dir. de Catherine Nicault, 2010, p. 641-643. [4] Kamel Kateb, EuropĂ©ens, IndigĂšnes » et Juifs en AlgĂ©rie 1830-1962. ReprĂ©sentations et rĂ©alitĂ©s des populations, Paris, PUF/INED, 2001, p. 30 chiffres reconstituĂ©s Ă  partir de l’Annuaire statistique de l’AlgĂ©rie, 1932. [5] Élie LĂ©on Enos 1833-1885 fut le premier Juif indigĂšne » inscrit au Barreau d’Alger [ndlr]. [6] Archives nationales de France ci-aprĂšs AF-AN, BB 30/1741, Rapport de l’Inspecteur gĂ©nĂ©ral adjoint des services judiciaires au Garde des Sceaux en date du 8 juillet 1946 au sujet de la lĂ©gislation sur la nationalitĂ© en AlgĂ©rie, Tunisie et Maroc. [7] Robert Estoublon, Bulletin judiciaire de l’AlgĂ©rie. Jurisprudence algĂ©rienne de 1830 Ă  1876, Alger, Adolphe Jourdan Ă©diteur, 1890 annĂ©e 1862, p. 12. [8] Laure BlĂ©vis, Une universitĂ© française en terre coloniale. Naissance et reconversion de la FacultĂ© de droit d’Alger 1879-1962 », Politix, dossier La colonie rapatriĂ©e », n° 76, 2006. [9] Charles-Robert Ageron, L’évolution politique de l’AlgĂ©rie sous le second Empire », dans Politiques coloniales au Maghreb, Paris, PUF, 1972, p. 70. [10] Kamel Kateb, op. cit., p. 120 Ă  partir de l’Annuaire statistique de l’AlgĂ©rie annĂ©e 1932, dĂ©c. 1933. [11] De ce point de vue la population semble assez proche de celle Ă©tudiĂ©e par ValĂ©rie Assan, op. cit., Ă  Mascara. [12] Alain Messaoudi, Renseigner, enseigner. Les interprĂštes militaires et la constitution d’un premier corpus savant algĂ©rien » 1830-1870 », Revue d’histoire du XIXe siĂšcle, n° 41, 2010/2. [13] Voir cependant Jacques TaĂŻeb, Les Juifs d’AlgĂ©rie 1830-1962 dĂ©mographie et sociĂ©tĂ© », Archives juives. Revue d’histoire des Juifs de France, 29/2, 1996, pp. 100-112 ; id., Combien y avait-il de Juifs en AlgĂ©rie 1830-1962 ? », Revue des Ă©tudes juives, 156 3-4, juil. – dĂ©c. 1997, pp. 463-367 [ndlr]. [14] 22 % des Juifs naturalisĂ©s entre 1865 et 1870 n’ont aucune activitĂ© professionnelle mentionnĂ©e dans les bulletins. [15] Pierre Birnbaum, Sur la corde raide. Parcours juifs entre exil et citoyennetĂ©, Paris, Flammarion, 2002, p. 117. Sur ce point et les suivants, voir Ă©galement David Nadjari, L’émancipation Ă  “marche forcĂ©e ” les Juifs d’AlgĂ©rie et le dĂ©cret CrĂ©mieux », Revue Labyrinthe, 28, 2007-3 ; ValĂ©rie Assan, Les Consistoires israĂ©lites d’AlgĂ©rie au XIXe siĂšcle. L’alliance de la civilisation et de la religion », Paris, Armand Colin, 2012 ; Simon Schwarzfuchs, Les Juifs d’AlgĂ©rie et la France 1830- 1855, JĂ©rusalem, Institut Ben-Zvi, 1981 ; Michael Robert Shurkin, French Nation Building, Liberalism and the Jews of Alsace and Algeria, 1815-1870, Ph. D. Yale University, 2000. [16] Michel Abitbol, La citoyennetĂ© imposĂ©e du dĂ©cret CrĂ©mieux Ă  la guerre d’AlgĂ©rie », in Pierre Birnbaum dir., Histoire politique des Juifs de France, Paris, Éditions de la FNSP, 1990, p. 198. [17] Charles-Robert Ageron, Les AlgĂ©riens musulmans et la France, Paris, PUF, 1968, p. 14. [18] Archives du ministĂšre de la Justice ci-aprĂšs FR-AMJ, C 5827. SĂ©ance du 10 janvier 1870. [19] FR-AMJ, C 5827. Dans la commission, cela a Ă©tĂ© dĂ©noncĂ© explicitement par l’avocat gĂ©nĂ©ral de ClĂ©ry qui met en garde contre une mesure qui donnerait Ă  la population israĂ©lite un pouvoir important dans la mesure oĂč ses membres formeraient le cinquiĂšme des Ă©lecteurs, voire le tiers dans certaines rĂ©gions comme Oran. [20] D. Nadjari, op. cit., p. 86. [21] Cet aspect apparaĂźt trĂšs nettement dans l’entretien qu’il a eu avec la commission d’enquĂȘte parlementaire sur les actes du gouvernement de la DĂ©fense nationale le 24 juillet 1873 Carton C/2901 Archives Nationales. Il publie en 1871 une pĂ©tition Ă  l’AssemblĂ©e nationale en vue du retrait du dĂ©cret CrĂ©mieux. [22] Journal Officiel de la RĂ©publique Française JO, 3e annĂ©e, lundi 9 octobre 1871. [23] FR-AMJ, Carton 54 111, Documentation, Bureau de la NationalitĂ©. Émile Larcher, professeur Ă  l’École de droit d’Alger, contesta cette interprĂ©tation du dĂ©cret Lambrecht dans son TraitĂ© Ă©lĂ©mentaire de LĂ©gislation AlgĂ©rienne, Paris-Alger, Éd. Arthur Rousseau 1911 1re Ă©dition 1903. [24] Todd Shepard, 1962. Comment l’indĂ©pendance algĂ©rienne a transformĂ© la France, Paris, Payot, 2008 [1re Ă©dition 2006]. [25] Laure BlĂ©vis, Une citoyennetĂ© française contestĂ©e. RĂ©flexion Ă  partir d’un incident antisĂ©mite en 1938 », in La justice en AlgĂ©rie 1830-1962, Association française pour l’histoire de la justice, Paris, La Documentation Française, 2005. [26] Les rĂ©sultats du recensement de l’AlgĂ©rie de 1886 dĂ©nombrent 219 071 Français d’origine ou naturalisĂ©s pour 203 154 EuropĂ©ens Ă©trangers. [27] Jean-Claude Vatin, Exotisme et rationalitĂ© Ă  l’origine de l’enseignement du droit en AlgĂ©rie 1879-1909 », in Vatin dir., Connaissances du Maghreb, Paris, CNRS, 1984 ; Patrick Weil, Qu’est-ce qu’un Français ? Histoire de la nationalitĂ© française depuis la RĂ©volution, Paris, Grasset, 2002, p. 231. Pour l’ensemble du dossier, voir Centre des archives nationales d’Outre-Mer, Aix-en-Provence, F80/2043. [28] Kamel Kateb, EuropĂ©ens, IndigĂšnes » et Juifs en AlgĂ©rie 
, op. cit., p. 173 Ă  partir de Statistique gĂ©nĂ©rale de l’AlgĂ©rie, 1926. [29] Cour de cassation, chambre civile, arrĂȘt du 22 avril 1896, Revue AlgĂ©rienne de LĂ©gislation et de Jurisprudence RA, 1896, 2e partie, pp. 203 et suivantes. Voir aussi Cass. civ 22/3/1905 – RA 1906-2-204 ; Cass Civ 22/3/1903, RA, 1906-2-11 ; Cass Cri 4 mai 1922. RA, 1927-2-166. Cf. enfin dans Archives nationales ci-aprĂšs AN, BB30/1741, le rapport de l’Inspecteur gĂ©nĂ©ral adjoint des services judiciaires au Garde des Sceaux, le 8 juillet 1946. [30] 14 600 Marocains et 2 300 Tunisiens sont recensĂ©s en AlgĂ©rie, selon K. Kateb, op. cit., p. 173. [31] FR-AN, dossier de naturalisation de JosuĂ© Hassan, 11522X90 BB11/2499. [32] Maurice Eisenbeth, Les Juifs de l’Afrique du Nord. DĂ©mographie et onomastique. Alger, 1936, rééd. Cercle de gĂ©nĂ©alogie juive, Paris, 2000 [33] Gilbert Meynier, L’AlgĂ©rie rĂ©vĂ©lĂ©e. La guerre de 1914-1918 et le premier quart du XXe siĂšcle, GenĂšve, Droz, 1981, p. 86.

Lajunte a nommĂ© dimanche un gouvernement de transition avec quelques signes d’ouverture. D eux semaines aprĂšs la mort du prĂ©sident tchadien Idriss DĂ©by Itno, la junte au pouvoir, dirigĂ©e

Tensions en AlgĂ©rie la crainte du gouvernement français 000206 Si, Ă  Alger, les autoritĂ©s craignent un soulĂšvement, une autre capitale suit trĂšs attentivement la situation Paris. Mardi 26 fĂ©vrier, les Ă©tudiants de la facultĂ© centrale ont manifestĂ© leur hostilitĂ© Ă  un cinquiĂšme mandat du prĂ©sident Bouteflika, 81 ans et gravement malade. Une scĂšne identique s'est rĂ©pĂ©tĂ©e devant la facultĂ© de sciences politiques. Pour la France, la dĂ©stabilisation de l’AlgĂ©rie est un scĂ©nario redoutĂ© au plus haut sommet de l'État pour plusieurs raisons, dont la premiĂšre est Ă©conomique. Partenaire historique, l'AlgĂ©rie est l'un des premiers fournisseurs de gaz de l'Hexagone. La France est aussi le premier investisseur hors hydrocarbures et le premier employeur Ă©tranger avec salariĂ©s d'entreprises françaises. Mais, l'enjeu est Ă©galement humain. C'est l'une des principales craintes de l’ÉlysĂ©e un effondrement du rĂ©gime qui engendrerait un exode de la jeunesse. "Il y aurait incontestablement un flux migratoire qui va s'accentuer, qui va alimenter le discours des populistes et des extrĂȘmes-droites", analyse Mohamed Sifaoui, journaliste et auteur de "OĂč va l'AlgĂ©rie?". Quel enjeu sĂ©curitaire?Plus grand pays d’Afrique, l’AlgĂ©rie, avec ses six frontiĂšres Maroc, Mauritanie, Mali, Niger, Libye et Tunisie, est un partenaire crucial de la France dans la lutte contre le terrorisme au Sahel. Ici aussi la France ne souhaite qu'une seule chose la stabilitĂ©. "La Libye est dĂ©stabilisĂ©e ..., la zone sahĂ©lienne ... est aussi dĂ©stabilisĂ©e. Si vous ajoutez Ă  cela la dĂ©stabilisation d'un grand pays comme l'AlgĂ©rie, vous crĂ©ez forcement une dĂ©stabilisation pour l'ensemble de la rĂ©gion maghrĂ©bine", explique Mohamed Sifaoui. Entre la France et l’AlgĂ©rie, le relation politique a toujours Ă©tĂ© sensible. Mardi matin, Benjamin Griveaux a appliquĂ© le principe de prĂ©caution quant Ă  la crĂ©dibilitĂ© de la candidature d'Abdelaziz Bouteflika. "Vous ne trouverez aucune prise de position du gouvernement lĂ -dessus. Ce serait de l'ingĂ©rence", assure le porte parole du gouvernement. De son cĂŽtĂ©, le prĂ©sident algĂ©rien dĂ©posera le 3 mars prochain sa candidature Ă  un cinquiĂšme mandat auprĂšs du Conseil constitutionnel. L’actualitĂ© par la rĂ©daction de RTL dans votre boĂźte mail. GrĂące Ă  votre compte RTL abonnez-vous Ă  la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualitĂ© au quotidien S’abonner Ă  la Newsletter RTL Info

LesecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l'ElysĂ©e Alexis Kohler a annoncĂ© la composition du gouvernement le vendredi 20 mai 2022. AFP. Par LEXPRESS.fr. PubliĂ© le 20/05/2022 Ă  08:17, mis Ă  jour Ă  19:54 Date 1831 - 1907 See the context of the description Scope content Ce rĂ©pertoire des articles GGA L 1 Ă  65, qui reprĂ©sentent 9 ml, reconstitue celui qui fut dĂ©truit ou perdu. Une seule page fut retrouvĂ©e ; elle concerne les articles L 61 Ă  64. Plusieurs sous-sĂ©ries de la sĂ©rie L Ă©taient encore en aoĂ»t 2005 dĂ©pourvues de rĂ©pertoires, sans que l'on puisse prĂ©ciser si ces derniers existĂšrent bien un jour ou si cette absence est due aux destructions lors des journĂ©es » de mai 1958 Ă  Alger, qui virent la foule europĂ©enne s’emparer de l’immeuble du Gouvernement gĂ©nĂ©ral et jeter par ls fenĂȘtres des bureaux et des dossiers. Ces documents n’étaient donc accessibles aux Archives nationales d’outre-mer que par l’intermĂ©diaire de l’index de la sĂ©rie L, Ă©laborĂ© par Emile Dermenghem et Charles UthĂ©za, et publiĂ© par Pierre Boyer, instrument de recherche extrĂȘmement prĂ©cieux mais dĂ©pourvu de dates et d’analyses. Cet index concerne les sous-sĂ©ries L Ă  44 que les dossiers ne se prĂ©sentent pas suivant un ordre mĂ©thodique quelconque, la cotation existante par liasse puis par chemise a Ă©tĂ© respectĂ©e en raison des citations qui ont pu en ĂȘtre dĂ©jĂ  faites.* Les documents concernent l'immigration en AlgĂ©rie, la colonisation fonciĂšre, les concessions de terres, les crĂ©ations de centres de colonisation, les travaux s'y rapportant et notamment les alignements de rues, les percements de routes, sous un aspect rĂ©glementaire et gĂ©nĂ©ral ainsi que des dossiers particuliers et individuels. La pĂ©riode couverte s'Ă©tend de 1831 Ă  1907, ce qui rend cette sous-sĂ©rie particuliĂšrement importante.* Les documents proviennent en grande partie de la direction gĂ©nĂ©rale des affaires civiles et financiĂšres du gouvernement gĂ©nĂ©ral de l' plusieurs dossiers offrent un caractĂšre archivistique intĂ©ressant car ils furent Ă©laborĂ©s en fait Ă  Paris par deux directions - la direction des affaires de l’AlgĂ©rie du ministĂšre de la Guerre. En 1858 la 5 direction du ministĂšre de la Guerre, Ă©tait composĂ©e du 1 bureau du 2 bureau dirigĂ© par Louis Testu, du 3 bureau du 4 bureau ,- le ministĂšre de l'AlgĂ©rie et des colonies. Le ministĂšre de l'AlgĂ©rie et des colonies exista du 24 juin 1858 au 24 novembre 1860. Il comprenait trois directions, dont une direction de l'IntĂ©rieur chargĂ©e de la colonisation grĂące Ă  son troisiĂšme bureau dirigĂ© par Testu. A sa crĂ©ation le ministĂšre reçut des archives du ministĂšre de la Guerre, alors que le gouvernement gĂ©nĂ©ral de l'AlgĂ©rie lui envoyait " " de cartons et registres. Ces derniers ne regagnĂšrent pas tous Alger en 1860. Ils sont donc Ă  rapprocher des dossiers de la sĂ©rie F 80, consacrĂ©e Ă  la direction spĂ©cialisĂ©e sur l’AlgĂ©rie des ministĂšres de la Guerre, de l'AlgĂ©rie et des colonies puis de l’ liasses gagnĂšrent Alger Ă  la disparition du ministĂšre de l’AlgĂ©rie et des colonies en 1860, afin de servir de documents de travail au gouvernement gĂ©nĂ©ral reconstituĂ© deux ans aprĂšs sa suppression. Le gouvernement gĂ©nĂ©ral de l'AlgĂ©rie fut supprimĂ© par le dĂ©cret du 31 aoĂ»t 1858. Cependant deux ans plus tard le marĂ©chal PĂ©lissier fut nommĂ© gouverneur gĂ©nĂ©ral par le dĂ©cret du 24 novembre 1860 et le rĂ©tablissement rĂ©gulier du gouvernement gĂ©nĂ©ral fut rĂ©alisĂ© par le dĂ©cret du 10 dĂ©cembre 1860 qui rattachait Ă©galement de nouveau l'AlgĂ©rie au dĂ©partement de la Guerre, dotĂ© dĂ©sormais d'un "service de l'AlgĂ©rie".Certains dossiers furent Ă©laborĂ©s par le ministĂšre de la Guerre ou par le ministĂšre de l’AlgĂ©rie et des colonies, puis poursuivis par le Gouvernement gĂ©nĂ©ral de l’AlgĂ©rie. D'autres dossiers sont constituĂ©s Ă  la fois du dossier tenu Ă  Paris et du dossier tenu Ă  Alger dans le mĂȘme temps, ce qui amĂšne Ă  pouvoir consulter dans la mĂȘme liasse la minute et l'expĂ©dition d'une lettre ; le dossier d'Alger fut adressĂ© Ă  Paris en 1858, les deux dossiers, rapprochĂ©s, Ă©tant transfĂ©rĂ©s Ă  Alger en service producteur des dossiers a Ă©tĂ© indiquĂ© dans l'analyse. Publication Archives nationales d'outre-mer Records creator's history Service de la colonisationGouvernement gĂ©nĂ©ral de l'AlgĂ©rie Source of acquisition 2021-06-08 versement numĂ©ro via reprise-1000 Gouvernement gĂ©nĂ©ral de l'AlgĂ©rie Conditions governing access Archives publiques. Archives publiques librement communicables. archives publiques Publiable sur internet Conditions governing reproduction La reproduction Ă©ventuelle des documents est soumise aux conditions fixĂ©es par le rĂšglement intĂ©rieur des Archives nationales d'outre-mer. Physical description Additional resources RĂ©pertoire numĂ©rique dĂ©taillĂ© rĂ©digĂ© par Daniel Hick, conservateur en chef, 2005, 36 p. Repository Archives nationales d'outre-mer Ă  Aix-en-Provence Repository Archives nationales d'outre-mer Ă  Aix-en-Provence Finding aid id FRANOM_01185 Archives nationales d'outre-mer - ANOMGouvernement gĂ©nĂ©ral de l'AlgĂ©rie Colonisation
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Biland' activités du Secrétariat Général du Gouvernement au titre de l'année 2020 (version arabe) Conseil du Gouvernement. Le compte rendu du Conseil du Gouvernement du 21 juillet 2022. E-services. Conseil du gouvernement. Professions réglementées. Associations. Avant-projets de textes à commenter. réclamations relatives aux commandes publiques . commande
Le dĂ©barquement d'un corps expĂ©ditionnaire français de hommes prĂšs d'Alger, le 14 juin 1830, apparaĂźt comme une opĂ©ration de police plutĂŽt qu'une guerre de conquĂȘte coloniale. Au dĂ©but du XIXe siĂšcle, les EuropĂ©ens considĂšrent Alger comme un repaire de pirates en MĂ©diterranĂ©e et souhaitent les Ă©radiquer. Ce qui n'est pas le cas de la France qui dĂ©tient plusieurs comptoirs de commerce sur la cĂŽte algĂ©rienne et pratique un fructueux trafic de cĂ©rĂ©ales Ă  destination de Marseille. Cependant en 1827, les relations diplomatiques se tendent entre la France et Alger, pour une ancienne histoire de dettes...Cela vous intĂ©ressera aussiAu dĂ©but du XVIe siĂšcle, Alger est une ville portuaire peuplĂ©e de habitants ; sa population s'est fortement accrue avec l'arrivĂ©e des juifs et des musulmans expulsĂ©s d'Andalousie, aprĂšs la prise de Grenade par les rois catholiques d’Espagne, en 1492. Alger est la capitale de la rĂ©gence d'Alger », Etat autonome intĂ©grĂ© Ă  l'Empire ottoman en 1519 ; le corsaire Khayr ad-Din dit Barberousse est proclamĂ© gouverneur gĂ©nĂ©ral d'Alger. En dotant l'AlgĂ©rie d'une organisation politique et administrative, les Turcs vont participer Ă  la construction de l'entitĂ© algĂ©rienne ; ils introduisent la notion de frontiĂšres, en la sĂ©parant Ă  l'est de la rĂ©gence de Tunis et Ă  l'ouest du histoire d’AlgerDes annĂ©es 1520 Ă  1580, Alger s'aligne sur la politique extĂ©rieure du sultan ottoman la marine algĂ©roise constitue un appui pour la flotte ottomane basĂ©e Ă  Constantinople et s'attaque essentiellement Ă  l'Espagne et ses alliĂ©s. AprĂšs les annĂ©es 1580, l'Empire ottoman se retire de l'ouest mĂ©diterranĂ©en et la rĂ©gence d'Alger acquiert son autonomie de fait ; la flotte algĂ©roise dĂ©veloppe une activitĂ© corsaire systĂ©matique dirigĂ©e contre l'ensemble des puissances europĂ©ennes. C'est l'apogĂ©e de la guerre de course » jusqu'aux annĂ©es 1640 Alger s'enrichit et devient une mĂ©tropole d'environ habitants. A la fin du XVIIe siĂšcle, l'activitĂ© corsaire algĂ©roise dĂ©cline Alger est bombardĂ©e par la marine royale de Louis XIV en 1682, 1683 et 1688. Le dey d'Alger souhaite consolider la paix qu'il signe avec l'Angleterre en 1682 et avec la France en 1689. Jusqu'en 1725, la rĂ©gence d'Alger connaĂźt une phase de transition caractĂ©risĂ©e par une grande instabilitĂ© politique et par des conflits avec ses voisins tunisien et marocain ; les guerres de pillage tentent de compenser le dĂ©clin de la guerre de pĂ©riode appelĂ©e siĂšcle du blĂ© », dĂ©bute vers 1725 et va se poursuivre jusqu'en 1815. Le dey d'Alger encourage la production intensive de blĂ© pour l'exportation, sur le territoire de la rĂ©gence la France via le port de Marseille, est la principale importatrice ; les nĂ©gociants français implantĂ©s Ă  Alger, deviennent les intermĂ©diaires du commerce international du blĂ© algĂ©rois. A partir des annĂ©es 1740, 90 % du blĂ© nord-africain importĂ© Ă  Marseille provient d'AlgĂ©rie. DĂšs 1792, une forte hausse des prix du blĂ© Ă  l'exportation est due au dĂ©clenchement des guerres de la France rĂ©volutionnaire. La domination anglaise en MĂ©diterranĂ©e, de 1805 Ă  1817, aboutit Ă  une disparition de la demande française en blĂ© algĂ©rois ; le trafic de cĂ©rĂ©ales reprend et prospĂšre entre Alger et Marseille, sur la dĂ©cennie 1817-1827. Mais une histoire d'emprunts anciens en lien avec l'achat de cĂ©rĂ©ales non remboursĂ©s au dey d'Alger, conduit Ă  la rupture des relations diplomatiques avec la circonstances de l’expĂ©dition de 1830Les historiens estiment qu'il y a absence de projet colonial initial et que c'est plutĂŽt un concours de circonstances politiques qui aboutit Ă  la colonisation de l'AlgĂ©rie. Plusieurs facteurs dĂ©clenchants ont Ă©tĂ© avancĂ©s le fameux coup d'Ă©ventail » donnĂ© le 30 avril 1827, par le dey Hussein au consul de France Ă  Alger il provoque le blocus des cĂŽtes algĂ©riennes par la marine française dĂšs 1827 ; ce coup d'Ă©ventail fait partie d'un enchaĂźnement d'Ă©vĂ©nements diplomatiques liĂ©s Ă  des dettes de la France rĂ©clamation par le dey d'Alger, du paiement de blĂ© fourni Ă  la France de 1793 Ă  1798certains politiciens estiment que l'armĂ©e française doit laver son honneur aprĂšs l'Ă©chec des guerres napolĂ©oniennesle roi Charles X qui rĂšgne de septembre 1824 Ă  juillet 1830 pense dĂ©tourner l'opinion publique de ses problĂšmes politiques intĂ©rieurs, en partant Ă  la conquĂȘte de l' française entre dans Alger dĂ©but juillet, aprĂšs une campagne de trois semaines. La convention franco-algĂ©rienne » signĂ©e le 5 juillet 1830, confirme la prise de la ville et la capitulation du dey d'Alger contre le respect de garanties concernant les biens, les personnes, la religion et les coutumes locales par les troupes françaises. La convention ne concerne pas le territoire de l'AlgĂ©rie, ce qui ouvre la voie aux futures campagnes de conquĂȘtes et prĂ©figure ainsi la pĂ©riode coloniale française. Ce traitĂ© a des rĂ©percussions diplomatiques importantes vis-Ă -vis de l'Empire ottoman, l'Angleterre et l'Espagne. HĂ©ritant de cette encombrante conquĂȘte, le roi Louis-Philippe maintient les troupes françaises Ă  Alger et l'annexion de l'AlgĂ©rie est finalement proclamĂ©e en 1834. Alternant dĂ©faites et victoires, l'armĂ©e occupe les cĂŽtes et laisse une grande partie du territoire de la rĂ©gence sous le contrĂŽle de l'Ă©mir Abd Abd el-Kader contre le gĂ©nĂ©ral BugeaudAbd el-Kader 1808-1883 domine l'ouest de l'AlgĂ©rie aux dĂ©pens de l'Empire ottoman depuis 1832 et constitue le plus redoutable adversaire de la conquĂȘte française. AprĂšs plusieurs annĂ©es d'affrontements et deux tentatives de compromis, un trĂšs long conflit Ă©clate entre 1839 et 1847. L'Ă©mir est un remarquable meneur d'hommes, maĂźtre de la guerre de partisans, il sait imaginer des plans remarquables qui font de lui un vĂ©ritable stratĂšge. Son projet est d'Ă©tablir un Etat musulman, de nationalitĂ© arabe, en territoire 1830, les Français ne connaissent pas Abd el-Kader le traitĂ© signĂ© en 1834 avec le gĂ©nĂ©ral Desmichels puis le traitĂ© de Tafna en 1837 nĂ©gociĂ© par le gĂ©nĂ©ral Bugeaud, sont une reconnaissance officielle de son pouvoir et en font l'interlocuteur privilĂ©giĂ© des Français. Le gĂ©nĂ©ral Bugeaud est envoyĂ© en AlgĂ©rie en juin 1836, avec l'ordre d'Ă©craser la rĂ©volte d'Abd el-Kader. Il remporte une premiĂšre victoire en juillet 1836 mais la rĂ©sistance des AlgĂ©riens le contraint Ă  signer le traitĂ© de Tafna, le 30 mai 1837 ; par ce traitĂ©, Abd el-Kader reconnaĂźt aux Français la possession de plusieurs enclaves sur la cĂŽte algĂ©rienne Alger, BĂŽne, Oran.... RentrĂ© en France, Bugeaud dĂ©conseille la conquĂȘte de l'AlgĂ©rie et prĂ©conise le maintien des territoires conquis sous statut militaire, pour Ă©viter une colonisation de peuplement ; ce statut va perdurer jusqu'en gouverneur gĂ©nĂ©ral de l'AlgĂ©rie en 1840, Bugeaud revient Ă  Alger en fĂ©vrier 1841 auparavant adversaire de la conquĂȘte absolue en raison des moyens humains et financiers exigĂ©s, il va dĂ©sormais pleinement s'y consacrer. Il dispose pour cela de hommes et dĂ©cide d'employer des mĂ©thodes de guerre inspirĂ©es de son expĂ©rience pendant la guerre napolĂ©onienne d'Espagne 1808-1814. Il va pratiquer la politique de la terre brĂ»lĂ©e », tactique consistant Ă  dĂ©truire ressources, moyens de production, infrastructures, bĂątiments afin de les rendre inutilisables par l'adversaire. Les mĂ©thodes sanglantes de contre-guĂ©rilla » prĂ©conisĂ©es par Bugeaud, sont contestĂ©es par certains de ses officiers et lui valent d'ĂȘtre interpellĂ© Ă  ce sujet devant le SĂ©nat gĂ©nĂ©ral Bugeaud obtient cependant la permission d'attaquer le Maroc qui apporte un soutien militaire Ă  l'Ă©mir Abd el-Kader. Le 14 aoĂ»t 1844, la victoire des Français Ă  Isly oblige le sultan du Maroc Ă  interrompre son aide Ă  la rĂ©sistance algĂ©rienne. Bugeaud traque ensuite Abd el-Kader qui finit par se rendre en dĂ©cembre 1847. La conquĂȘte militaire se termine par l'annexion de l'AlgĂ©rie appellation officielle depuis 1839 Ă  la RĂ©publique française et la crĂ©ation des dĂ©partements français d'AlgĂ©rie en dĂ©cembre par ce que vous venez de lire ?
UnedĂ©pĂȘche de l'agence France Presse datĂ©e du Caire, et diffusĂ©e samedi peu aprĂšs 14 heures, indique que d'aprĂšs une source proche du " gouvernement provisoire algĂ©rien " on s'attend Ă 
Aux originesIIIe siĂšcle av. Massinissa unifie les royaumes numides berbĂšres des Massyles et des Massaesyles et fait de Cirta Constantine sa capitale. 112-105 av. RĂ©bellion de Jughurta, petit-fils de Massinissa, contre Rome. 347 Les tribus berbĂšres insurgĂ©es s’allient aux donatistes, une secte chrĂ©tienne opposĂ©e Ă  Rome. 354 Naissance de saint Augustin Ă  Thagaste Souk Ahras, dans le nord-est de l’AlgĂ©rie. 439-533 Les Vandales rĂšgnent sur le Maghreb romain. 533 DĂ©but de la domination byzantine. 711 Les Arabes sont maĂźtres de l’ensemble du Maghreb, qui devient une province omeyyade. Les populations se convertissent Ă  l’islam. 742 RĂ©volte kharijite secte musulmane contre le pouvoir central. 911 Destruction du royaume berbĂšre de Tahert rĂ©gion d’Oran par les armĂ©es fatimides. 1453 Prise de Constantinople par les Ottomans. 1587 L’AlgĂ©rie devient une rĂ©gence dĂ©pendant de l’Empire ottoman. 1804-1827 SoulĂšvements tribaux et confrĂ©riques Ă  travers toute l’AlgĂ©rie. 1827 29 avril A la suite d’une dispute au sujet d’une dette française impayĂ©e, le dey d’Alger convoque le consul de France. Crise diplomatique franco-algĂ©rienne. 1830 14 juin Les troupes françaises dĂ©barquent Ă  Siddi-Ferruch. AprĂšs la prise d’Alger, le 5 juillet, le dey Hussein Khodja signe la capitulation. 1832 En novembre, l’émir Abd El-Kader proclame le djihad contre les Français. 1837 La France reconnaĂźt par le traitĂ© de la Tafna, signĂ© le 30 mai, la souverainetĂ© d’Abd El-Kader sur les deux tiers de l’AlgĂ©rie. Elle conserve toutefois plusieurs possessions », dont Alger, Blida et Oran. Le 13 octobre, les troupes françaises s’emparent de Constantine. 1843 Prise de la smalah d’Abd El-Kader par le duc d’Aumale, en mai, et massacres de populations civiles par les Français. 1844 14 aoĂ»t Victoire française Ă  la bataille de l’Isly, prĂšs d’Oujda. 1847 23 dĂ©cembre. Abd El-Kader se rend. 1848 12 novembre L’AlgĂ©rie est officiellement proclamĂ©e territoire français ». La francisation »1850-1870 Insurrections dans les AurĂšs et en Kabylie, rĂ©primĂ©es dans le sang. La famine ravage l’AlgĂ©rie entre 1866 et 1868. 1870 Le dĂ©cret CrĂ©mieux, promulguĂ© le 24 octobre, accorde la nationalitĂ© française aux Juifs d’AlgĂ©rie. 1871 DĂ©but de la rĂ©volte kabyle des frĂšres Mokrani, en mars, contre les projets de confiscation des terres. Mokrani est tuĂ© le 5 mai. PrĂšs de 500 000 hectares de terres sont confisquĂ©s et attribuĂ©s aux colons. 1881 Jules Ferry fait adopter en juin le code de l’indigĂ©nat, qui instaure un rĂ©gime juridique spĂ©cial pour les AlgĂ©riens de confession musulmane. L’AlgĂ©rie est entiĂšrement intĂ©grĂ©e Ă  la France par le systĂšme des rattachements ». 1889 La loi du 26 juin accorde la nationalitĂ© française Ă  tous les descendants d’EuropĂ©ens prĂ©sents en AlgĂ©rie, mais pas aux musulmans. 1912 Les musulmans sont astreints au service militaire en vertu de dĂ©crets promulguĂ©s en janvier. 1914-1918 Sur les cent soixante-treize mille soldats appelĂ©s et engagĂ©s d’AlgĂ©rie, vingt-cinq mille AlgĂ©riens musulmans et vingt-deux mille EuropĂ©ens sont tuĂ©s au cours de la premiĂšre guerre mondiale. 1916 SoulĂšvements dans la rĂ©gion de Constantine. 1926 CrĂ©ation, le 20 juin Ă  Paris, de l’Etoile nord-africaine ENA, dont Ahmed Messali Messali Hadj est Ă©lu secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral. Le mouvement, qui rĂ©clame l’ indĂ©pendance de l’Afrique du Nord », sera interdit en 1929. 1927 Naissance de l’Association des Ă©tudiants musulmans nord-africains AEMNA, prĂ©sidĂ©e par Ferhat Abbas. 1933 Messali Hadj reconstitue l’ENA, qui sera Ă  nouveau dissoute en 1937 par le gouvernement du Front populaire. 1936 En novembre, le projet Blum-Viollette sur l’octroi de la pleine citoyennetĂ© française Ă  une Ă©lite de vingt et un mille AlgĂ©riens musulmans est refusĂ© par les colons et par les indĂ©pendantistes. 1937 Messali Hadj crĂ©e le 11 mars, Ă  Alger, le Parti du peuple algĂ©rien PPA. 1939 En septembre, le PPA est dissous, et ses principaux leaders sont arrĂȘtĂ©s. 1940 Le dĂ©cret CrĂ©mieux est aboli par le rĂ©gime de Vichy en octobre. 1942 DĂ©barquement alliĂ© Ă  Alger. 1943 Ferhat Abbas prĂ©sente en mai le Manifeste du peuple algĂ©rien, qui revendique l’égalitĂ© totale entre musulmans et EuropĂ©ens d’AlgĂ©rie. Le texte est rejetĂ© par le ComitĂ© français de la libĂ©ration nationale CFLN, formĂ© Ă  Alger le 3 juin. En dĂ©cembre, le gĂ©nĂ©ral de Gaulle annonce dans un discours prononcĂ© Ă  Constantine une sĂ©rie de rĂ©formes concernant les droits civiques des AlgĂ©riens. 1944 Le 7 mars, de Gaulle signe une ordonnance qui supprime le code de l’indigĂ©nat et accorde la citoyennetĂ© française Ă  soixante-cinq mille AlgĂ©riens. La guerre d’indĂ©pendance 1945 Le 8 mai, la rĂ©pression d’émeutes au cours desquelles une centaine d’EuropĂ©ens sont tuĂ©s fait plusieurs milliers de morts entre 15 000 et 45 000 selon les estimations parmi les AlgĂ©riens dans les rĂ©gions de SĂ©tif, Guelma et Kherrata. 1946 Ferhat Abbas fonde l’Union dĂ©mocratique du manifeste algĂ©rien UDMA en mai, et Messali Hadj le Mouvement pour le triomphe des libertĂ©s dĂ©mocratiques MTLD en octobre. Ce dernier obtient cinq siĂšges de dĂ©putĂ© aux Ă©lections lĂ©gislatives de novembre. 1947 Naissance, le 15 fĂ©vrier, de l’Organisation spĂ©ciale, un groupuscule clandestin pour la lutte armĂ©e en AlgĂ©rie mis sur pied par le MTLD. Le 20 septembre, l’AssemblĂ©e nationale adopte le statut de l’AlgĂ©rie », qui prĂ©voit notamment la crĂ©ation d’une assemblĂ©e algĂ©rienne comprenant des reprĂ©sentants europĂ©ens et non europĂ©ens. Tous les dĂ©putĂ©s musulmans algĂ©riens le rejettent. 1954 En avril, un groupe de militants du Parti du peuple algĂ©rien PPA dĂ©terminĂ©s Ă  entrer dans la lutte armĂ©e en constituant un front commun crĂ©ent le ComitĂ© rĂ©volutionnaire pour l’unitĂ© et l’action CRUA, transformĂ© en Front de libĂ©ration nationale FLN le 1er novembre dĂ©but de la guerre d’indĂ©pendance. En dĂ©cembre, les partisans de Messali Hadj crĂ©ent le Mouvement national algĂ©rien MNA. 1955 Le Parlement français vote l’état d’urgence en avril. Le 20 aoĂ»t, des milliers de paysans de la rĂ©gion de Constantine se soulĂšvent. DĂ©bats aux Nations unies 27-30 septembre sur la question algĂ©rienne ». 1956 Le 16 mars, l’AssemblĂ©e nationale accorde les pouvoirs spĂ©ciaux au gouvernement de Guy Mollet. Le premier congrĂšs du FLN, dans la vallĂ©e de la Soummam, le 20 aoĂ»t, aboutit Ă  la crĂ©ation du ComitĂ© national de la rĂ©volution algĂ©rienne CNRA. A la fin de l’annĂ©e, on compte plus d’un demi-million de soldats français en AlgĂ©rie. 1957 Janvier-octobre. Bataille d’Alger. L’armĂ©e française gĂ©nĂ©ralise l’usage de la torture. 1958 Le 13 mai, l’armĂ©e prend le pouvoir en AlgĂ©rie et crĂ©e le ComitĂ© de salut public, dirigĂ© par le gĂ©nĂ©ral Jacques Massu. Le 1er juin, Ă  Paris, le gĂ©nĂ©ral Charles de Gaulle est investi comme prĂ©sident du conseil premier ministre. Le Gouvernement provisoire de la RĂ©publique algĂ©rienne GPRA, avec Ă  sa tĂȘte Ferhat Abbas, est formĂ© le 19 septembre. De Gaulle propose la paix des braves » aux insurgĂ©s algĂ©riens en octobre. Il devient le premier prĂ©sident de la Ve RĂ©publique le 21 dĂ©cembre. 1959 De Gaulle reconnaĂźt, au cours d’une allocution prononcĂ©e le 16 septembre, le droit Ă  l’autodĂ©termination des AlgĂ©riens par la voie du rĂ©fĂ©rendum. 1960 Semaine des barricades » Ă  Alger le 24 janvier, des colons dirigĂ©s par Pierre Lagaillarde appellent au soulĂšvement des EuropĂ©ens au nom de l’AlgĂ©rie française. Ils se rendent le 1er fĂ©vrier. Le 5 septembre s’ouvre le procĂšs du rĂ©seau d’aide au FLN animĂ© par Francis Jeanson. Des intellectuels favorables Ă  l’indĂ©pendance publient le Manifeste des 121 ». Le 19 dĂ©cembre, l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations unies reconnaĂźt le droit de l’AlgĂ©rie Ă  l’indĂ©pendance. L’indĂ©pendance1961 Le 8 janvier, le rĂ©fĂ©rendum sur la politique d’autodĂ©termination voit un large succĂšs du oui », en France comme en AlgĂ©rie. En fĂ©vrier, des activistes europĂ©ens constituent l’Organisation armĂ©e secrĂšte OAS. Echec du putsch des gĂ©nĂ©raux » en avril. Le 17 octobre, la rĂ©pression policiĂšre d’une manifestation algĂ©rienne pacifique Ă  Paris fait une centaine de morts. 1962 Le 8 fĂ©vrier, Ă  Paris, les forces de l’ordre chargent un rassemblement contre l’OAS, tuant neuf Français Ă  la station de mĂ©tro Charonne. L’enterrement des victimes, le 13, rassemble un demi-million de manifestants. La signature des accords d’Evian, le 18 mars, est suivie d’un cessez-le-feu dĂšs le lendemain. L’indĂ©pendance de l’AlgĂ©rie sera ratifiĂ©e par rĂ©fĂ©rendum, en France le 8 avril et en AlgĂ©rie le 1er juillet. Le 5 juillet, l’AlgĂ©rie proclame son indĂ©pendance. DĂ©but de l’exode des EuropĂ©ens d’AlgĂ©rie. Le bilan de la guerre est de 300 000 Ă  600 000 morts selon les sources. Le 22 juillet, M. Ahmed Ben Bella, soutenu par le colonel Houari BoumediĂšne, qui commande l’ArmĂ©e nationale populaire ANP, forme Ă  Tlemcen un Bureau politique contre le GPRA, installĂ© Ă  Alger. En septembre, l’ANP entre dans la capitale. M. Ben Bella prend la tĂȘte du gouvernement le 29 septembre. 1963 La Constitution est adoptĂ©e par rĂ©fĂ©rendum le 8 septembre. Instauration d’un rĂ©gime de parti unique. M. Ben Bella est Ă©lu prĂ©sident de la RĂ©publique le 15 septembre. M. Hocine AĂŻt Ahmed crĂ©e quelques jours plus tard le Front des forces socialistes FFS et entre en dissidence en Kabylie. 1964 Les troupes françaises se retirent d’AlgĂ©rie en juin, mais restent prĂ©sentes Ă  Mers El-KĂ©bir et au Sahara. 1965 Le colonel BoumediĂšne renverse M. Ben Bella le 19 juin. La Constitution est abrogĂ©e en juillet. 1966 Nationalisation des mines et des compagnies d’assurances Ă©trangĂšres en mai. Signature d’accords de coopĂ©ration avec la France. 1967 L’armĂ©e française quitte les bases de Reggane et BĂ©char en mai. En juin, l’AlgĂ©rie rompt ses relations diplomatiques avec les Etats-Unis Ă  la suite de la guerre entre IsraĂ«l et les armĂ©es arabes. Coup d’Etat avortĂ© contre BoumediĂšne en dĂ©cembre. 1968 Les Français Ă©vacuent la base de Mers El-KĂ©bir en janvier. 1971 Nationalisation des hydrocarbures le 24 fĂ©vrier l’Etat acquiert 51 % des avoirs des sociĂ©tĂ©s pĂ©troliĂšres françaises prĂ©sentes en AlgĂ©rie. En novembre, le gouvernement lance la rĂ©volution agraire » et la gestion socialiste des entreprises » GSE. 1973 Septembre. Le IVe sommet des pays non alignĂ©s se tient Ă  Alger. 1974 Dans un discours prononcĂ© aux Nations unies, en avril, BoumediĂšne prĂŽne l’instauration d’un nouvel ordre Ă©conomique international. 1975 Visite de Giscard d’Estaing, en avril, la premiĂšre d’un prĂ©sident français depuis l’indĂ©pendance. Elle confirme l’ampleur des divergences entre les deux pays. 1976 La Charte nationale est approuvĂ©e le 27 juin par rĂ©fĂ©rendum et la Constitution le 27 novembre. BoumediĂšne, unique candidat en lice, est Ă©lu prĂ©sident en dĂ©cembre. Vers la guerre civile 1978 27 dĂ©cembre. Mort de BoumediĂšne. 1979 7 fĂ©vrier. Le colonel Chadli Bendjedid est Ă©lu prĂ©sident. 1980 Printemps berbĂšre » Ă©meutes Ă  travers toute la Kabylie, en avril, pour la reconnaissance de la culture berbĂšre. 1981 François Mitterrand, qui se rend Ă  Alger en novembre, propose que les rapports franco-algĂ©riens soient un symbole des relations nouvelles entre le Nord et le Sud ». Trois mois plus tard, les deux pays signent un accord sur le gaz. 1983 Visite du prĂ©sident Chadli Ă  Paris, en novembre, la premiĂšre d’un chef d’Etat algĂ©rien depuis l’indĂ©pendance. 1984 M. Bendjedid est réélu le 12 janvier. Adoption, en juin, du code du statut personnel et de la famille, particuliĂšrement rĂ©actionnaire. 1986 Manifestations Ă©tudiantes Ă  SĂ©tif et Ă  Constantine en novembre. 1988 De violentes Ă©meutes Ă  Alger et dans le reste du pays, du 4 au 10 octobre, font plusieurs centaines de victimes 600 morts selon un bilan officieux. L’état de siĂšge est dĂ©clarĂ©. M. Bendjedid est réélu en dĂ©cembre aprĂšs avoir promis des rĂ©formes politiques et Ă©conomiques. 1989 Une nouvelle Constitution, qui ouvre la voie au multipartisme, est adoptĂ©e par rĂ©fĂ©rendum le 23 fĂ©vrier. Le Front islamique du salut FIS, créé le 18 fĂ©vrier et dirigĂ© par MM. Abassi Madani et Ali Belhadj, est lĂ©galisĂ© en septembre. 1990 Fin de la rĂ©forme agraire. 12 juin. Le FIS remporte une large victoire aux Ă©lections municipales et rĂ©gionales, premiers scrutins libres depuis l’indĂ©pendance. Le gĂ©nĂ©ral Khaled Nezzar est nommĂ© ministre de la dĂ©fense en juillet. 1991 Le 23 mai, le FIS appelle Ă  une grĂšve illimitĂ©e. Les affrontements entre forces de l’ordre et militants du FIS font des dizaines de morts. Le premier ministre Mouloud Hamrouche, dĂ©missionnaire, est remplacĂ© par M. Sid Ahmed Ghozali le 5 juin. Le 26 dĂ©cembre, le premier tour des Ă©lections lĂ©gislatives est remportĂ© par le FIS avec 47 % des suffrages. 1992 Le prĂ©sident Bendjedid, soupçonnĂ© de complaisance envers le FIS, est contraint Ă  la dĂ©mission le 11 janvier. Le 14, il est remplacĂ© par un Haut ComitĂ© d’Etat HCE, dirigĂ© par Mohamed Boudiaf. Le second tour des Ă©lections est annulĂ©. Les violences qui s’ensuivent font prĂšs de soixante-dix morts. Le HCE proclame l’état d’urgence le 9 fĂ©vrier et dissout le FIS le 4 mars. Le 29 juin, Boudiaf est assassinĂ© Ă  Annaba. Le 26 aoĂ»t, un attentat Ă  la bombe dans l’aĂ©rogare d’Alger, attribuĂ© aux islamistes, fait huit morts et une centaine de blessĂ©s. DĂ©but de la dĂ©cennie noire ». 1993 L’état d’urgence est prorogĂ© pour une durĂ©e indĂ©terminĂ©e le 7 fĂ©vrier. On estime Ă  quinze mille le nombre de personnes tuĂ©es en un an. RĂ©conciliation »1994 Le gĂ©nĂ©ral Liamine Zeroual est nommĂ© aux commandes de l’Etat le 30 janvier par le HCE. Apparition des Groupes islamiques armĂ©s GIA, dont se dĂ©marque l’ex-FIS. 1995 Le 13 janvier, les principales formations de l’opposition, islamistes compris, signent Ă  Rome un contrat national » appelant notamment Ă  l’arrĂȘt des violences. Le pouvoir rejette le texte. Le gĂ©nĂ©ral Zeroual remporte l’élection prĂ©sidentielle dĂšs le premier tour, le 16 novembre, avec plus de 60 % des suffrages. 1996 La rĂ©forme constitutionnelle renforçant les pouvoirs du prĂ©sident de la RĂ©publique et interdisant les partis religieux et rĂ©gionalistes est approuvĂ©e par rĂ©fĂ©rendum, le 13 novembre, avec plus de 85 % des voix. 1997 Le 24 septembre, l’ArmĂ©e islamique du salut AIS, bras armĂ© de l’ex-FIS et opposĂ©e aux GIA, annonce une trĂȘve Ă  partir du 1er octobre. Le 23 octobre, aprĂšs avoir remportĂ© les Ă©lections lĂ©gislatives de juin, le Rassemblement national dĂ©mocratique RND de M. Zeroual obtient plus de 55 % des siĂšges des assemblĂ©es communales. La rĂ©pression va crescendo. 1998 En septembre, M. Zeroual annonce sa volontĂ© de dĂ©missionner et la tenue d’une Ă©lection prĂ©sidentielle anticipĂ©e. 1999 Le 15 avril, M. Abdelaziz Bouteflika remporte l’élection prĂ©sidentielle avec 73,8 % des suffrages. L’opposition dĂ©nonce des fraudes massives. Le 6 juin, l’AIS proclame l’arrĂȘt dĂ©finitif de ses opĂ©rations. Le 18 aoĂ»t, le Mouvement algĂ©rien des officiers libres MAOL, créé en 1998, appelle Ă  poursuivre en justice les gĂ©nĂ©raux responsables de la tragĂ©die » algĂ©rienne. La loi de concorde civile » est approuvĂ©e par rĂ©fĂ©rendum, le 16 septembre, par plus de 98 % des voix. 2001 Emeutes sanglantes en Kabylie, en avril, aprĂšs la mort d’un lycĂ©en dans une gendarmerie. D’importantes manifestations ont lieu Ă  Tizi Ouzou et Ă  3 octobre, le gouvernement prĂ©sente un projet de rĂ©forme visant Ă  officialiser la langue berbĂšre tamazight. Signature, le 19 dĂ©cembre, d’un accord d’association entre l’AlgĂ©rie et l’Union europĂ©enne. 2002 Le 8 avril, le tamazight est reconnu langue nationale — mais non officielle — par le Parlement. Le FLN remporte les Ă©lections lĂ©gislatives du 30 mai, boycottĂ©es par les partis kabyles. 2003 Les anciens leaders du FIS, MM. Madani et Belhadj, sont libĂ©rĂ©s et appellent Ă  la fin de la lutte armĂ©e le 25 aoĂ»t. 2004 M. Bouteflika obtient 85 % des suffrages Ă  l’élection prĂ©sidentielle du 8 avril. Le gouvernement signe un accord de partenariat stratĂ©gique avec la France en juillet. 2005 La Charte pour la paix et la rĂ©conciliation nationale est approuvĂ©e par rĂ©fĂ©rendum, le 29 septembre, Ă  plus de 97 % des voix. Le bilan de treize ans de violences est estimĂ© entre 150 000 et 200 000 morts et des milliers de disparus. 2007 Le FLN remporte les Ă©lections lĂ©gislatives organisĂ©es en mai. Le 9 juin, Alger et Washington concluent un accord sur le dĂ©veloppement du nuclĂ©aire civil. AprĂšs un automne particuliĂšrement meurtrier prĂšs de 80 morts lors d’attentats et d’affrontements entre islamistes et forces de sĂ©curitĂ©, un double attentat-suicide dans la capitale, le 11 dĂ©cembre, fait quarante et une victimes. 2008 Le 8 juin, l’explosion de deux bombes visant le convoi d’une entreprise française, prĂšs d’Alger, tue douze personnes, dont un ingĂ©nieur français. Recrudescence des attentats en aoĂ»t. Le 12 novembre, M. Bouteflika fait rĂ©viser la Constitution afin de briguer un troisiĂšme mandat. Il est réélu six mois plus tard avec plus de 90 % des suffrages, les principaux partis d’opposition ayant appelĂ© Ă  boycotter le scrutin prĂ©sidentiel. 2011 Du 3 au 10 janvier, des Ă©meutes contre le pouvoir et contre la vie chĂšre font cinq morts et plus de huit cents blessĂ©s. Le gouvernement dĂ©cide de baisser les prix de plusieurs denrĂ©es de base, comme le sucre ou l’ 12 fĂ©vrier, une marche dans la capitale, rĂ©unissant deux mille manifestants Ă  l’initiative de la Coordination nationale pour le changement et la dĂ©mocratie CNCD, est bloquĂ©e par trente mille policiers. Le 15 avril, il promet une sĂ©rie de rĂ©formes politiques. La nouvelle loi sur l’information, adoptĂ©e le 12 septembre, met fin au monopole de l’Etat sur l’audiovisuel et consacre l’ouverture du secteur au privĂ©. Le dĂ©lit de presse est dĂ©pĂ©nalisĂ©. Le gouvernement s’engage Ă©galement Ă  conforter le pluralisme dĂ©mocratique ». Le 3 novembre, les dĂ©putĂ©s rejettent le projet de loi sur la reprĂ©sentativitĂ© des femmes au Parlement et dans les assemblĂ©es locales, prĂ©sentĂ© en aoĂ»t par M. Bouteflika. Le texte initial portait le quota de femmes de 7 % Ă  30 %. La nouvelle mouture, qui prĂ©voit une reprĂ©sentation variable selon la taille des circonscriptions, rĂ©duit de fait la possibilitĂ© pour les femmes d’ĂȘtre Ă©lues.
\n\n\n\n archives du gouvernement général de l algérie
Surle moment, la « Toussaint rouge » (1er novembre 1954) passe inaperçue dans l'opinion française et les autorités tardent à réagir. Le 25 janvier 1955, le président du Conseil Pierre MendÚs France nomme au gouvernement général de l'Algérie l'ethnologue Jacques Soustelle (44 ans), homme de gauche, pacifiste, résistant et gaulliste de la premiÚre heure.
par Gilles Manceron et Fabrice RiceputiUn recours a Ă©tĂ© dĂ©posĂ© au Conseil d’Etat le 23 septembre 2020 pour qu’il abroge un texte rĂ©glementaire qui contredit la loi en entravant l’accĂšs aux archives, notamment des guerres d’Indochine et d’AlgĂ©rie. Le 15 novembre 2020, le gouvernement, en contradiction avec les promesses faites par le prĂ©sident de la RĂ©publique en septembre 2018, a publiĂ© un arrĂȘtĂ© qui confirme ces entraves. L’Association des archivistes français, celle des historiens contemporanĂ©istes de l’enseignement supĂ©rieur et de la recherche et l’Association Josette et Maurice Audin, qui ont Ă©tĂ© Ă  l’origine de ce recours, vont en introduire un 27 mars 2020, une rencontre devait prĂ©senter un guide des archives sur les disparus de la guerre d’AlgĂ©rie rĂ©sultant des promesses prĂ©sidentielles. ReportĂ©e au 4 dĂ©cembre en visioconfĂ©rence, tout indique qu'elle a Ă©tĂ© l’objet d’une reprise en main par le gouvernement. Elle devrait ĂȘtre l’occasion pour les archivistes et historiens d’exprimer leur protestation contre ces 13 septembre 2018 le prĂ©sident de la RĂ©publique, Emmanuel Macron, a publiĂ© une dĂ©claration qu’il a remise personnellement Ă  Josette Audin, la veuve de Maurice Audin assassinĂ© en 1957 durant la guerre d'AlgĂ©rie par des militaires français qui le dĂ©tenaient, reconnaissant la responsabilitĂ© de l’État dans ce crime. Et aussi l’existence d’un systĂšme ayant produit beaucoup d’autres disparitions a Ă©galement annoncĂ© l’ouverture des archives sur tous les disparus de la guerre d’AlgĂ©rie aussi le travail de mĂ©moire ne s’achĂšve-t-il pas avec cette dĂ©claration. Cette dĂ©claration visait notamment Ă  encourager le travail historique sur tous les disparus de la guerre d’AlgĂ©rie, français et algĂ©riens, civils et militaires. Une dĂ©rogation gĂ©nĂ©rale, dont les contours seront prĂ©cisĂ©s par arrĂȘtĂ©s ministĂ©riels aprĂšs identification des sources disponibles, ouvrira Ă  la libre consultation tous les fonds d’archives de l’État qui concernent ce sujet. »DĂšs le lendemain de cette dĂ©claration, le site a Ă©tĂ© créé pour documenter les milliers d’autres disparitions d’AlgĂ©riens qui ont eu lieu pendant la grande rĂ©pression qu’on a appelĂ© la Bataille d’Alger ». La journĂ©e d’étude le 20 septembre 2019 Ă  l’AssemblĂ©e nationale sur Les disparus de la guerre d’AlgĂ©rie du fait des forces de l’ordre françaises vĂ©ritĂ© et justice », dont les dĂ©bats ont Ă©tĂ© filmĂ©s et dont les Actes ont Ă©tĂ© publiĂ©s en ligne, a soulignĂ© l’urgence de cette ouverture des archives. Deux annĂ©es plus tard, ce n’est toujours pas le mĂȘme un phĂ©nomĂšne inverse s’est produit. A partir de dĂ©cembre 2019, le SecrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral de la dĂ©fense et de la sĂ©curitĂ© nationale SGDSN, un organisme assez opaque dĂ©pendant de Matignon, a exigĂ© des archivistes une application pointilleuse de l’article 63 d’une instruction gĂ©nĂ©rale interministĂ©rielle l’IGI 1300 » qui prĂ©tend rĂ©glementer la communication aux lecteurs des piĂšces d’archives classifiĂ©es ».Ce texte ministĂ©riel de dĂ©cembre 2011, datant de la fin de la prĂ©sidence de Nicolas Sarkozy et qui n’était souvent pas appliquĂ© Ă  la lettre car il rendait impossible les recherches, a interdit la consultation de documents frappĂ©s du tampon secret-dĂ©fense », bien que la loi dispose qu’ils sont communicables de plein droit » s’ils remontent Ă  plus de cinquante ans. En dĂ©cembre 2019, un dĂ©cret gouvernemental a imposĂ© aux archivistes la dĂ©classification prĂ©alable » obligatoire des documents tamponnĂ©s sous peine de lourdes riposte des historiens et des archivistesIndignation aussitĂŽt des historiens dont certaines recherches Ă©taient rendues, de fait, impossibles. Et aussi des archivistes obligĂ©s de faire un tri prĂ©alable et de demander, avant de communiquer ceux pourvus de tampons, une dĂ©classification » Ă  l’institution Ă©mettrice, c’est-Ă -dire le plus souvent Ă  l’armĂ©e. Ce processus trĂšs lourd de dĂ©classification » - car toutes les unitĂ©s apposaient abondamment sur leurs documents des tampons secret » - a entrainĂ© le recrutement par le ministĂšre des ArmĂ©es des centaines de personnels supplĂ©mentaires pour opĂ©rer ce travail coĂ»teux et inutile au regard de la le dĂ©pĂŽt, le 23 septembre 2020, par l’Association des archivistes français AAF, celle des historiens contemporanĂ©istes de l’enseignement supĂ©rieur et de la recherche AHCESR et l’Association Josette et Maurice Audin, d’une requĂȘte au Conseil d’Etat lui demandant de mettre fin Ă  cette situation illĂ©gale et absurde. Un film, AprĂšs l’affaire Audin. Les disparus et les archives de la guerre d’AlgĂ©rie » a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par François Demerliac pour retracer le contexte et le dĂ©roulement de leur question est remontĂ©e jusqu’au prĂ©sident de la RĂ©publique puisque lors de sa confĂ©rence de presse, le 2 octobre, aux Mureaux, il a dĂ©clarĂ© j’ai Ă©tĂ© saisi par plusieurs historiens des difficultĂ©s qu’ils rencontraient pour l’accĂšs aux archives et donc j’ai demandĂ© que des clarifications me soient apportĂ©es, et, dans les prochaines semaines, je rĂ©pondrai Ă  ces clarifications qui me sont demandĂ©es par plusieurs historiens 1 ». Et, lors de la cĂ©rĂ©monie du 11 novembre au PanthĂ©on, un dialogue a Ă©tĂ© enregistrĂ© involontairement par France tĂ©lĂ©vision entre Emmanuel Macron et Jean-NoĂ«l Jeanneney, auquel le chef de l’état-major particulier du prĂ©sident de la RĂ©publique, l’amiral Rolland, a Ă©tĂ© associĂ©, qui a donnĂ© l’impression que le prĂ©sident Ă©tait prĂȘt Ă  entendre les historiens et Ă  renouer avec ses promesses de septembre 2018 2.Le passage en force » du gouvernement de Jean CastexMais c’est le contraire qui est indique que le gouvernement a voulu passer en force », poussĂ© par certains responsables de l’armĂ©e qui n’ont pas acceptĂ© la dĂ©claration prĂ©sidentielle de septembre 2018 et ont voulu, en la matiĂšre, imposer leur volontĂ© aux autoritĂ©s civiles du ministĂšre de la Culture et des Archives peut-ĂȘtre aussi par la SecrĂ©taire gĂ©nĂ©rale du gouvernement qui Ă©tait prĂ©cĂ©demment Ă  la tĂȘte du SGDSN. Le 1er novembre, au journal de 20 heures de TF1, le premier ministre, Jean Castex, s’est distinguĂ© nettement des propos tenus Ă  plusieurs reprises par le prĂ©sident de la RĂ©publique sur le passĂ© colonial de la France Je veux dĂ©noncer toutes les compromissions qu’il y a eues pendant trop d’annĂ©es, [
] nous devrions nous autoflageller, regretter la colonisation, je ne sais quoi encore » — dĂ©claration dont s’est dĂ©marquĂ©e publiquement la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, qui s’est dĂ©clarĂ©e plus proche sur ce sujet du prĂ©sident de la RĂ©publique 3.Et le 15 novembre 2020, un arrĂȘtĂ© ministĂ©riel est paru qui a confirmĂ© le principe d’une obligation de dĂ©classification prĂ©alable » pour les documents tamponnĂ©s secret » pourtant lĂ©galement consultables, un arrĂȘtĂ© annoncĂ© depuis plusieurs mois mais dont on pouvait espĂ©rer que le dĂ©pĂŽt du recours au Conseil d’Etat avait dissuadĂ© le gouvernement de publier. ArrĂȘtĂ© qui a Ă©tĂ© immĂ©diatement repris par un certain nombre de sites de l’armĂ©e et critiquĂ© par le compte Twitter Archives ça dĂ©bloque ! » du collectif qui a lancĂ© cette arrĂȘtĂ© prolonge l’IGI 1300 avec quelques amendements. Il place Ă  1934 dans la nouvelle IGI la date d’ouverture des archives alors que la loi et le code du patrimoine disposent que celles de plus de 50 ans sont librement communicables - soit, en 2020, toutes celles antĂ©rieures Ă  date de 1934 introduite par cet arrĂȘtĂ© dans l’IGI 1300 reprĂ©sente mĂȘme un recul par rapport Ă  ce qui se pratiquait, par exemple, depuis le dĂ©but de l’annĂ©e 2020 au Service historique de la dĂ©fense 4. Par ailleurs, aucun dĂ©lai de rĂ©ponse n’encadre l’éventuelle dĂ©classification » d’archives demandĂ©es par un lecteur. Et cet arrĂȘtĂ© permet mĂȘme que des documents qui n’avaient pas Ă©tĂ© tamponnĂ©s secret » pourront ĂȘtre classifiĂ©s » a posteriori ! C’est un renforcement honteux du rĂšgne de l’ ministĂ©riel du 15 novembre 2020 va faire l’objet de la part des trois mĂȘmes associations d’une nouvelle requĂȘte au Conseil d’Etat, qui sera jointe par lui Ă  celle dĂ©posĂ©e le 23 septembre. Elle demandera clairement que soit retirĂ© de cette IGI tout ce qui conduit Ă  imposer une procĂ©dure de dĂ©classification » de documents d’archives publiques communicables de plein nombreux soutiens dans le mondeCette mobilisation reçoit un vif soutien des historiens et archivistes et de journaux d’autres pays. Le Conseil international des archives AIC, organisme rattachĂ© Ă  l’Unesco, leur a apportĂ© son appui. Dans son ouvrage Archives and Human Rights qui paraĂźtra en Grande Bretagne chez l’éditeur Rootledge en mars 2021, l’AIC a souhaitĂ© faire figurer un texte des historiens français Gilles Manceron et Gilles Morin, France - La demande de rendre accessibles les archives des guerres coloniales et en particulier de la guerre d’AlgĂ©rie », qui explique les mĂ©canismes qui font actuellement obstacle en France Ă  l’accĂšs Ă  ces nombreux autres soutiens ont Ă©tĂ© exprimĂ©s Ă  l’étranger, en particulier dans la presse algĂ©rienne. Aux Etats-Unis, l’importante American Historical Association soutient cette mobilisation des historiens et archivistes français et appuie leurs recours introduits devant le Conseil d’ questions Ă©crites ou orales ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© posĂ©es au Premier ministre par des dĂ©putĂ©s et des sĂ©nateurs et de nouvelles vont l’ĂȘtre prochainement par d’autres. Des rencontres des associations requĂ©rantes sont prĂ©vues avec la Commission des affaires culturelles du SĂ©nat et avec la ministre de la Culture, dont dĂ©pendent les services publics d’archives - c’est du moins ce que prĂ©voit la RĂ©publique, mĂȘme si certains responsables de l’armĂ©e voudraient se substituer dans ce domaine Ă  ceux de la occasion, le 4 dĂ©cembre, d’interpeler le gouvernementPar ailleurs, en mars 2020, un guide sur les disparus de la guerre d’AlgĂ©rie dans les archives publiques françaises a Ă©tĂ© mis en ligne sur le site de France-Archives grĂące Ă  un travail important dans un dĂ©lai trĂšs court d’archivistes des Archives nationales. Mais prĂšs de 90% des rĂ©fĂ©rences d’archives indiquĂ©es n’ouvrent sur aucun inventaire de fonds d’archives des Archives nationales, mais seulement sur l’information document non trouvĂ© ».Ce guide a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© dans l’urgence par des archivistes non spĂ©cialistes de la pĂ©riode et sans qu’il soit fait appel Ă  des historiens spĂ©cialistes. Le rĂ©sultat n’est pas Ă  la mesure des besoins. Dans son Ă©tat actuel, ce guide est inexploitable. La prĂ©sentation a Ă©tĂ© traduite en anglais et en arabe, mais la liste des fonds et les liens vers les inventaires en ligne sont exclusivement en français. Par ailleurs, sans la crĂ©ation d’une cellule administrative d’accueil des familles d’AlgĂ©riens souhaitant, suite Ă  la dĂ©claration du PrĂ©sident de la RĂ©publique de septembre 2018, faire des recherches sur leurs proches disparus durant la guerre d’AlgĂ©rie, celles-ci ne pourront trouver aucun renseignement Ă  leur sujet avec le seul secours de ce peu d’archivistes seront en mesure de les renseigner dans la langue qu’ils maitrisent. Par exemple, comme l’a expliquĂ© la responsable des Archives nationales d’outre-mer ANOM lors du Forum sur La transparence des archives » organisĂ© en fĂ©vrier 2019 Ă  Saint-Etienne par l’AAF, aucun des archivistes des ANOM n’est l’a Ă©crit RaphaĂ«lle Branche, La montagne a accouchĂ© d’une souris. [
] LĂ  oĂč il aurait fallu ouvrir largement les portes, on entrouvre certaines fenĂȘtres, tandis qu’y sont ajoutĂ©s les barreaux d’une dĂ©classification jugĂ©e opportunĂ©ment nĂ©cessaire aprĂšs des dĂ©cennies de pratiques pourtant diffĂ©rentes 5 »Une journĂ©e destinĂ©e Ă  prĂ©senter ce guide et Ă  dĂ©battre des disparus de la guerre d’AlgĂ©rie Ă©tait prĂ©vue le 27 mars 2020 sous l’égide du ministĂšre de la Culture et des Archives nationales. Elle a dĂ» ĂȘtre reportĂ©e en raison du contexte sanitaire. Et elle s’est transformĂ©e en une rencontre en visioconfĂ©rence, le 4 dĂ©cembre 2020, placĂ©e cette fois sous l’égide du le service gouvernemental du SIAF Service interministĂ©riel des archives de France qui doit l’organiser. Notons cependant que son sous-directeur, Jean-Charles BĂ©dague, qui en a aussitĂŽt, comme l’exige sa fonction, exposĂ© le contenu aux archivistes, a ajoutĂ© que le recours dĂ©posĂ© par un collectif d’historiens, d’archivistes et de juristes auprĂšs du Conseil d’État pourrait changer la donne
 6. Ont disparu de son programme les logos du ministĂšre de la Culture, des Archives nationales et autres centres d’archives publiques, ainsi que celui de la Mairie de Paris, qui figuraient sur le prĂ©cĂ©dent. Et le programme de cette journĂ©e ne figure pas Ă  ce jour sur le site des Archives et historiens s’exprimeront nĂ©anmoinsCertains des intervenants inscrits au programme de cette rencontre vont dire leur opposition Ă  ces entraves, contraires Ă  la loi, dressĂ©es Ă  la consultation des archives et affirmer leur soutien aux recours dĂ©posĂ©s devant la Conseil d’Etat. Bien que les temps de dĂ©bats aient Ă©tĂ© rĂ©duits Ă  la portion congrue trois fois un quart d’heure sur l’ensemble de la journĂ©e, les personnes inscrites Ă  cette rencontre pourront s’exprimer Ă  ce sujet, au moins par Ă©crit via la fonction converser » de la visioconfĂ©rence.Inscription obligatoire insuffisances du guide seront pointĂ©es. Des usagers des archives auront prĂ©parĂ© leurs questions. Certains demanderont ce que ces manƓuvres administratives qui empĂȘchent l’application de la loi essayent de dissimuler. L’ouverture de l’ensemble des archives de la guerre d’AlgĂ©rie sera demandĂ©e, puisque la loi dispose que les archives de plus de 50 ans, c’est-Ă -dire antĂ©rieures Ă  1970, sont consultables de plein droit » Ă  tous ceux qui veulent connaitre des documents qui appartiennent aux archives de la leur ouverture gĂ©nĂ©rale - puisque les traces des disparitions forcĂ©es de cette guerre, quand elles existent, sont dispersĂ©es dans de multiples fonds - permettra, dans la mesure du possible, parmi d’autres disparitions, de documenter celles des nombreux civils algĂ©riens qui en ont Ă©tĂ© victimes lors de la Bataille d’Alger » mais aussi tout au long de la le souhait Ă©mis par le prĂ©sident de la RĂ©publique le 13 septembre 2018 lors de sa visite Ă  Josette SOUTENIR LE RECOURS DEPOSE SIGNER ET FAIRE CIRCULER LA PETITION qui a dĂ©passĂ© en quelques mois plus de dix-sept mille signaturesLe lien vers le compte Twitter Archives ça dĂ©bloque ! » du collectif qui a lancĂ© cette pĂ©titionLe programme de la rencontre en visioconfĂ©rence du 4 dĂ©cembre1 ConfĂ©rence de presse, le 2 octobre 2020, aux Mureaux, de Ă  Voir l’enregistrement de la cĂ©rĂ©monie. L’échange se trouve Ă  1h26 et 20 sec, le son est difficilement audible mais Emmanuel Macron y Ă©voque de toute Ă©vidence la question des archives classifiĂ©es et termine en disant Il faut changer un texte ». — Jean-NoĂ«l Jeanneney un texte qui contredit une loi, c’est Ă©trange
 » Et on a l’impression qu’à la fin, l’amiral Rolland Ă©voque une proposition qui va rĂ©concilier
 ». L’amiral Rolland est le chef de l’état-major particulier du prĂ©sident de la RĂ©publique depuis le 1á”‰Êł aoĂ»t 2020.3 InterrogĂ©e Ă  ce sujet le 2 novembre sur LCI, la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, a pris ses distances avec les dĂ©clarations du chef du gouvernement Je ne vais pas commenter cette phrase. Je me rĂ©fĂšre Ă  la phrase qu’a eue Emmanuel Macron sur la colonisation, et que je partage ».4 En janvier 2020, lorsque le Service historique de la dĂ©fense a commencĂ© Ă  appliquer l’IGI-1300, seuls les documents postĂ©rieurs Ă  1940 devaient ĂȘtre dĂ©classifiĂ©s » avant communication.5 RaphaĂ«lle Branche, Un guide sur les disparus de la guerre d’AlgĂ©rie dans les archives publiques françaises », 20 & 21. Revue d’histoire, 2020/3, n° 147, pages 138-139.6 Le message de Jean-Charles BĂ©dague, sous-directeur de la communication et de la valorisation des archives au Service interministĂ©riel des Archives de France, publiĂ© le 16 novembre sur la liste de diffusion du SIAF, mentionne Ă  la fin La publication de cette nouvelle IGI 1300 intervient alors qu’un collectif d’historiens, d’archivistes et de juristes vient de dĂ©poser un recours auprĂšs du Conseil d’État visant Ă  abroger les dispositions de ce texte considĂ©rĂ©es par eux comme illĂ©gales en ce qu’elles violent la loi, en l’occurrence les dispositions des articles L. 213-1 et L. 213-2 du code du patrimoine. L’arrĂȘt qui sera rendu par la plus haute juridiction administrative ne manquera pas de nourrir la lecture qui doit ĂȘtre faite de l’articulation des textes encadrant le secret de la dĂ©fense nationale. »
Leprésident de la République a reconnu la responsabilité de la France dans l'abandon des harkis. En revanche, l'Algérie refuse d'ouvrir ses archives et occulte les massacres qui ont suivi la
La conquĂȘte IIIe siĂšcle av. Massinissa unifie les royaumes numides berbĂšres des Massyles et des Massaesyles et fait de Cirta Constantine sa capitale. 112-105 av. RĂ©bellion de Jughurta, petit-fils de Massinissa, contre Rome. 347. Les tribus berbĂšres insurgĂ©es s’allient aux donatistes, une secte chrĂ©tienne opposĂ©e Ă  Rome. 354. Naissance de saint Augustin Ă  Thagaste Souk Ahras, dans le nord-est de l’AlgĂ©rie. 439-533. Les Vandales rĂšgnent sur le Maghreb romain. 533. Domination byzantine. 711. Les Arabes sont maĂźtres de l’ensemble du Maghreb, qui devient une province omeyyade. Les populations se convertissent Ă  l’islam. 742. RĂ©volte kharijite contre le pouvoir central. 911. Destruction du royaume berbĂšre de Tahert rĂ©gion d’Oran par les armĂ©es fatimides. 1453. Prise de Constantinople par les Ottomans. 1587. L’AlgĂ©rie devient une rĂ©gence dĂ©pendant de l’Empire ottoman. 1804-1827. SoulĂšvements tribaux et confrĂ©riques Ă  travers toute l’AlgĂ©rie. 1827. Le 29 avril, Ă  la suite d’une dispute au sujet d’une dette française impayĂ©e, le dey d’Alger convoque le consul de France. Crise diplomatique franco-algĂ©rienne. 1830. Les troupes françaises dĂ©barquent Ă  Siddi-Ferruch le 14 juin. AprĂšs la prise d’Alger, le 5 juillet, le dey Hussein Khodja signe la capitulation. 1832. En novembre, l’émir Abd El-Kader proclame le djihad contre les Français. 1837. La France reconnaĂźt par le traitĂ© de la Tafna, signĂ© le 30 mai, la souverainetĂ© d’Abd El-Kader sur les deux tiers de l’AlgĂ©rie. Elle conserve toutefois plusieurs possessions », dont Alger, Blida et Oran. Le 13 octobre, les troupes françaises s’emparent de Constantine. 1843. Prise de la smalah d’Abd El-Kader par le duc d’Aumale, en mai, et massacres de populations civiles par les Français. 1844. Victoire française Ă  la bataille de l’Isly, prĂšs d’Oujda, le 14 aoĂ»t. 1847. Abd El-Kader se rend le 23 dĂ©cembre. 1848. L’AlgĂ©rie est officiellement proclamĂ©e territoire français » le 12 novembre. La francisation » 1850-1870. Insurrections dans les AurĂšs et en Kabylie, rĂ©primĂ©es dans le sang. La famine ravage l’AlgĂ©rie entre 1866 et 1868. 1870. Le dĂ©cret CrĂ©mieux, promulguĂ© le 24 octobre, accorde la nationalitĂ© française aux Juifs d’AlgĂ©rie. 1871. DĂ©but de la rĂ©volte kabyle des frĂšres Mokrani, en mars, contre les projets de confiscation des terres. Mokrani est tuĂ© le 5 mai. PrĂšs de 500 000 hectares de terres sont confisquĂ©s et attribuĂ©s aux colons. 1881. Jules Ferry fait adopter en juin le code de l’indigĂ©nat, qui instaure un rĂ©gime juridique spĂ©cial pour les AlgĂ©riens de confession musulmane. L’AlgĂ©rie est entiĂšrement intĂ©grĂ©e Ă  la France par le systĂšme des rattachements ». 1889. La loi du 26 juin accorde la nationalitĂ© française Ă  tous les descendants d’EuropĂ©ens prĂ©sents en AlgĂ©rie, mais pas aux musulmans. 1912. Les musulmans sont astreints au service militaire en vertu de dĂ©crets promulguĂ©s en janvier. 1914-1918. Sur les 173 000 soldats appelĂ©s et engagĂ©s d’AlgĂ©rie, 25 000 AlgĂ©riens musulmans et 22 000 EuropĂ©ens sont tuĂ©s au cours de la premiĂšre guerre mondiale. 1916. SoulĂšvements dans la rĂ©gion de Constantine. 1926. CrĂ©ation, le 20 juin Ă  Paris, de l’Etoile nordafricaine ENA, dont Ahmed Messali Messali Hadj est Ă©lu secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral. Le mouvement, qui rĂ©clame l’ indĂ©pendance de l’Afrique du Nord », sera interdit en 1929. 1927. Naissance de l’Association des Ă©tudiants musulmans nord-africains AEMNA, prĂ©sidĂ©e par Ferhat Abbas. 1933. Messali Hadj reconstitue l’Etoile nord-africaine, qui sera Ă  nouveau dissoute en 1937 par le gouvernement du Front populaire. 1936. En novembre, le projet Blum-Viollette sur l’octroi de la pleine citoyennetĂ© française Ă  une Ă©lite de 21 000 AlgĂ©riens musulmans est refusĂ© par les colons et par les indĂ©pendantistes. 1937. Messali Hadj crĂ©e le 11 mars, Ă  Alger, le Parti du peuple algĂ©rien PPA. 1939. En septembre, le PPA est dissous, et ses principaux leaders sont arrĂȘtĂ©s. 1940. Le dĂ©cret CrĂ©mieux est aboli par le rĂ©gime de Vichy en octobre. 1942. DĂ©barquement alliĂ© Ă  Alger. 1943. Ferhat Abbas prĂ©sente en mai le Manifeste du peuple algĂ©rien, qui revendique l’égalitĂ© totale entre musulmans et EuropĂ©ens d’AlgĂ©rie. Le texte est rejetĂ© par le ComitĂ© français de la libĂ©ration nationale CFLN, formĂ© Ă  Alger le 3 juin. En dĂ©cembre, le gĂ©nĂ©ral de Gaulle annonce dans un discours prononcĂ© Ă  Constantine une sĂ©rie de rĂ©formes concernant les droits civiques des AlgĂ©riens. 1944. Le 7 mars, de Gaulle signe une ordonnance qui supprime le code de l’indigĂ©nat et accorde la citoyennetĂ© française Ă  65 000 AlgĂ©riens. La guerre 1945. Le 8 mai, la rĂ©pression d’émeutes insurrectionnelles au cours desquelles une centaine d’EuropĂ©ens sont tuĂ©s fait plusieurs milliers de morts entre 15 000 et 45 000 selon les estimations parmi les AlgĂ©riens dans les rĂ©gions de SĂ©tif, Guelma et Kherrata. 1946. Ferhat Abbas fonde l’Union dĂ©mocratique du manifeste algĂ©rien UDMA en mai, et Messali Hadj le Mouvement pour le triomphe des libertĂ©s dĂ©mocratiques MTLD en octobre. 1954. En avril, un groupe de militants du PPA dĂ©terminĂ©s Ă  entrer dans la lutte armĂ©e en constituant un front commun crĂ©ent le ComitĂ© rĂ©volutionnaire pour l’unitĂ© et l’action CRUA, transformĂ© en Front de libĂ©ration nationale FLN le 1er novembre dĂ©but de la guerre d’indĂ©pendance algĂ©rienne. En dĂ©cembre, les partisans de Messali Hadj crĂ©ent le Mouvement national algĂ©rien MNA. 1955. Le Parlement français vote l’état d’urgence en avril. Le 20 aoĂ»t, des milliers de paysans de la rĂ©gion de Constantine se soulĂšvent. DĂ©bats aux Nations unies 27-30 septembre sur la question algĂ©rienne ». 1956. Le 16 mars, l’AssemblĂ©e nationale accorde les pouvoirs spĂ©ciaux au gouvernement de Guy Mollet. Le premier congrĂšs du FLN, dans la vallĂ©e de la Soummam en aoĂ»t, aboutit Ă  la crĂ©ation du ComitĂ© national de la rĂ©volution algĂ©rienne CNRA. A la fin de l’annĂ©e, on compte plus d’un demi-million de soldats français en AlgĂ©rie. 1957. Janvier-octobre bataille d’Alger. L’armĂ©e française gĂ©nĂ©ralise l’usage de la torture. 1958. Le 13 mai, l’armĂ©e prend le pouvoir en AlgĂ©rie et crĂ©e le ComitĂ© de salut public, dirigĂ© par le gĂ©nĂ©ral Massu. Le 1er juin, Ă  Paris, le gĂ©nĂ©ral de Gaulle est investi comme prĂ©sident du Conseil premier ministre. Le Gouvernement provisoire de la RĂ©publique algĂ©rienne GPRA, avec Ă  sa tĂȘte Ferhat Abbas, est formĂ© le 19 septembre. De Gaulle propose la paix des braves » aux insurgĂ©s algĂ©riens en octobre. Il devient le premier prĂ©sident de la Ve RĂ©publique le 21 dĂ©cembre. 1959. De Gaulle reconnaĂźt, au cours d’une allocution prononcĂ©e le 16 septembre, le droit Ă  l’autodĂ©termination des AlgĂ©riens par la voie du rĂ©fĂ©rendum. 1960. Semaine des barricades » Ă  Alger le 24 janvier, des colons dirigĂ©s par Pierre Lagaillarde appellent au soulĂšvement des EuropĂ©ens au nom de l’AlgĂ©rie française. Ils se rendent le 1er fĂ©vrier. Le 5 septembre s’ouvre le procĂšs du rĂ©seau d’aide au FLN animĂ© par Francis Jeanson. Des intellectuels favorables Ă  l’indĂ©pendance publient le Manifeste des 121 ». Le 19 dĂ©cembre, l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations unies reconnaĂźt le droit de l’AlgĂ©rie Ă  l’indĂ©pendance. L’indĂ©pendance 1961. Le 8 janvier, le rĂ©fĂ©rendum sur la politique d’autodĂ©termination voit un large succĂšs du oui », en France comme en AlgĂ©rie. En fĂ©vrier, des activistes europĂ©ens constituent l’Organisation armĂ©e secrĂšte OAS. Echec du putsch des gĂ©nĂ©raux » en avril. Le 17 octobre, la rĂ©pression policiĂšre d’une manifestation algĂ©rienne pacifique Ă  Paris fait une centaine de morts. 1962. Le 8 fĂ©vrier, Ă  Paris, les forces de l’ordre chargent un rassemblement contre l’OAS, tuant neuf Français. L’enterrement des victimes, le 13, rassemble un demi-million de manifestants. La signature des accords d’Evian, le 18 mars, est suivie d’un cessez-lefeu dĂšs le lendemain. L’indĂ©pendance de l’AlgĂ©rie sera ratifiĂ©e par rĂ©fĂ©rendum, en France le 8 avril 1962 et en AlgĂ©rie le 1er juillet. Le 5 juillet, l’AlgĂ©rie proclame son indĂ©pendance. DĂ©but de l’exode des EuropĂ©ens d’AlgĂ©rie. Le bilan de la guerre est de 300 000 Ă  600 000 morts selon les sources. Le 22 juillet, M. Ahmed Ben Bella, soutenu par le colonel Houari BoumediĂšne, qui commande l’ArmĂ©e nationale populaire ANP, forme Ă  Tlemcen un Bureau politique contre le GPRA, installĂ© Ă  Alger. En septembre, l’ANP entre dans la capitale. M. Ben Bella prend la tĂȘte du gouvernement le 29 septembre. 1963. La Constitution est adoptĂ©e par rĂ©fĂ©rendum le 8 septembre. Instauration d’un rĂ©gime de parti unique. M. Ben Bella est Ă©lu prĂ©sident de la RĂ©publique le 15 septembre. Hocine AĂŻt Ahmed crĂ©e quelques jours plus tard le Front des forces socialistes FFS et entre en dissidence en Kabylie. 1964. Les troupes françaises se retirent d’AlgĂ©rie en juin, mais restent prĂ©sentes Ă  Mers El-KĂ©bir et au Sahara. 1965. Le colonel BoumediĂšne renverse M. Ben Bella le 19 juin. La Constitution est abrogĂ©e en juillet. 1966. Nationalisation des mines et des compagnies d’assurances Ă©trangĂšres en mai. Signature d’accords de coopĂ©ration avec la France. 1967. L’armĂ©e française quitte les bases de Reggane et Bechar en mai. En juin, l’AlgĂ©rie rompt ses relations diplomatiques avec les Etats- Unis Ă  la suite de la guerre de six jours entre IsraĂ«l et les armĂ©es arabes. Coup d’Etat avortĂ© contre BoumediĂšne en dĂ©cembre. 1968. Les Français Ă©vacuent la base de Mers El-KĂ©bir en janvier. 1971. Nationalisation des hydrocarbures le 24 fĂ©vrier l’Etat acquiert 51 % des avoirs des sociĂ©tĂ©s pĂ©troliĂšres françaises prĂ©sentes en AlgĂ©rie. En novembre, le gouvernement lance la rĂ©volution agraire » et la gestion socialiste des entreprises » GSE. 1973. Le IVe sommet des pays non alignĂ©s se tient Ă  Alger en septembre. 1974. Dans un discours prononcĂ© aux Nations unies, en avril, BoumediĂšne prĂŽne l’instauration d’un nouvel ordre Ă©conomique international. 1975. Visite de ValĂ©ry Giscard d’Estaing, en avril, la premiĂšre d’un prĂ©sident français depuis l’indĂ©pendance. 1976. La Charte nationale est approuvĂ©e le 27 juin par rĂ©fĂ©rendum et la Constitution le 27 novembre. BoumediĂšne, unique candidat en lice, est Ă©lu prĂ©sident en dĂ©cembre. L’islamisme 1978. Mort de BoumediĂšne le 27 dĂ©cembre. 1979. Le colonel Chadli Bendjedid est Ă©lu prĂ©sident le 7 fĂ©vrier. 1980. Printemps berbĂšre » Ă©meutes Ă  travers toute la Kabylie, en avril, pour la reconnaissance de la culture berbĂšre. 1981. François Mitterrand, qui se rend Ă  Alger en novembre, propose que les rapports franco-algĂ©riens soient un symbole des relations nouvelles entre le Nord et le Sud ». Trois mois plus tard, les deux pays signent un accord sur le gaz. 1983. Visite du prĂ©sident Chadli Ă  Paris, en novembre, la premiĂšre d’un chef d’Etat algĂ©rien depuis l’indĂ©pendance. 1984. M. Bendjedid est réélu le 12 janvier. Adoption, en juin, du code du statut personnel et de la famille ». 1986. Manifestations Ă©tudiantes Ă  SĂ©tif et Ă  Constantine en novembre. 1988. De violentes Ă©meutes Ă  Alger et dans le reste du pays, du 4 au 10 octobre, font plusieurs centaines de victimes 600 morts selon un bilan officieux. L’état de siĂšge est dĂ©clarĂ©. M. Bendjedid est réélu en dĂ©cembre aprĂšs avoir promis des rĂ©formes politiques et Ă©conomiques. 1989. Une nouvelle Constitution, qui ouvre la voie au multipartisme, est adoptĂ©e par rĂ©fĂ©rendum le 23 fĂ©vrier. Le Front islamique du salut FIS, créé le 18 fĂ©vrier et dirigĂ© par Abassi Madani et Ali Belhadj, est lĂ©galisĂ© en septembre. 1990. Le FIS remporte une large victoire aux Ă©lections municipales et rĂ©gionales du 12 juin, premier scrutin libre depuis l’indĂ©pendance. Le gĂ©nĂ©ral Khaled Nezzar est nommĂ© ministre de la dĂ©fense en juillet. 1991. Le 23 mai, le FIS appelle Ă  une grĂšve illimitĂ©e. Les affrontements entre forces de l’ordre et militants du FIS font des dizaines de morts. Le premier ministre Mouloud Hamrouche, dĂ©missionnaire, est remplacĂ© par Sid Ahmed Ghozali le 5 juin. Les Ă©lections sont reportĂ©es. Abassi Madani et Ali Belhadj sont arrĂȘtĂ©s le 30 juin. 1992. Le prĂ©sident Bendjedid, soupçonnĂ© de complaisance envers le FIS, est contraint Ă  la dĂ©mission le 11 janvier et remplacĂ© le 14 par un Haut ComitĂ© d’Etat HCE, dirigĂ© par Mohamed Boudiaf. Le second tour des Ă©lections est annulĂ©. Les violences qui s’ensuivent font prĂšs de 70 morts. Le HCE proclame l’état d’urgence le 9 fĂ©vrier et dissout le FIS le 4 mars. Le 29 juin, Mohamed Boudiaf est assassinĂ© Ă  Annaba. Le 26 aoĂ»t, un attentat Ă  la bombe dans l’aĂ©rogare d’Alger, attribuĂ© aux islamistes, fait huit morts et une centaine de blessĂ©s. 1993. L’état d’urgence est prorogĂ© pour une durĂ©e indĂ©terminĂ©e le 7 fĂ©vrier. On estime Ă  15 000 le nombre de personnes tuĂ©es en un an. La rĂ©conciliation 1994. Le gĂ©nĂ©ral Liamine Zeroual est nommĂ© aux commandes de l’Etat le 30 janvier par le HCE. Apparition des Groupes islamiques armĂ©s GIA, dont se dĂ©marque l’ex-FIS. 1995. Le 13 janvier, les principales formations de l’opposition, islamistes compris, signent Ă  Rome un contrat national » appelant notamment Ă  l’arrĂȘt des violences. Le pouvoir rejette le texte. Le gĂ©nĂ©ral Zeroual remporte l’élection prĂ©sidentielle dĂšs le premier tour, le 16 novembre, avec plus de 60 % des suffrages. 1996. La rĂ©forme constitutionnelle renforçant les pouvoirs du prĂ©sident de la RĂ©publique et interdisant les partis religieux et rĂ©gionalistes est approuvĂ©e par rĂ©fĂ©rendum, le 13 novembre, avec plus de 85 % des voix. 1997. Le 24 septembre, l’ArmĂ©e islamique du salut AIS, bras armĂ© de l’ex-FIS et opposĂ©e aux GIA, annonce une trĂȘve Ă  partir du 1er octobre. Le 23 octobre, aprĂšs avoir remportĂ© les Ă©lections lĂ©gislatives de juin, le Rassemblement national dĂ©mocratique RND de M. Zeroual obtient plus de 55 % des siĂšges des assemblĂ©es communales. La rĂ©pression va crescendo. 1998. En septembre, M. Zeroual annonce sa volontĂ© de dĂ©missionner et la tenue d’une Ă©lection prĂ©sidentielle anticipĂ©e. 1999. Le 15 avril, M. Abdelaziz Bouteflika remporte l’élection prĂ©sidentielle avec 73,8 % des suffrages. L’opposition dĂ©nonce des fraudes massives. Le 6 juin, l’AIS proclame l’arrĂȘt dĂ©finitif de ses opĂ©rations. Le 18 aoĂ»t, le Mouvement algĂ©rien des officiers libres MAOL, créé en 1998, appelle Ă  poursuivre en justice les gĂ©nĂ©raux responsables de la tragĂ©die » algĂ©rienne. La loi de concorde civile » est approuvĂ©e par rĂ©fĂ©rendum, le 16 septembre, par plus de 98 % des voix. 2000. M. Bouteflika charge M. Ali Benflis de former un nouveau gouvernement le 26 aoĂ»t. 2001. Emeutes sanglantes en Kabylie, en avril, aprĂšs la mort d’un lycĂ©en dans une gendarmerie. D’importantes manifestations ont lieu Ă  Tizi-Ouzou et Ă  Alger. Le 3 octobre, le gouvernement prĂ©sente un projet de rĂ©forme visant Ă  officialiser la langue berbĂšre tamazight. Signature, le 19 dĂ©cembre, d’un accord d’association entre l’AlgĂ©rie et l’Union europĂ©enne. 2002. Le 8 avril, le tamazight est reconnu langue nationale – mais non officielle – par le Parlement. Le FLN remporte les Ă©lections lĂ©gislatives du 30 mai, boycottĂ©es par les partis kabyles. 2003. M. Ahmed Ouyahia remplace M. Benflis Ă  la tĂȘte du gouvernement en mai. M. Madani, libĂ©rĂ© en juillet avec M. Belhadj, appelle Ă  la fin de la lutte armĂ©e le 25 aoĂ»t. 2004. M. Bouteflika obtient 85 % des suffrages Ă  l’élection prĂ©sidentielle du 8 avril. Le gouvernement signe un accord de partenariat stratĂ©gique avec la France en juillet. 2005. Le projet de Charte pour la paix et la rĂ©conciliation nationale » est approuvĂ© par rĂ©fĂ©rendum, le 29 septembre, Ă  plus de 97 % des voix. Le bilan de treize ans de violences est de 150 000 morts et des milliers de disparus.
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