Cesvaleurs, partagées par l’empereur Gaozong des Song 宋高宗 (r. 1127-1162) en personne, qui ne dédaignait pas de composer des parfums, ont fait de l’encens une composante essentielle de la culture lettrée. Borne olfactive. Dynastie des Song, entre l’an 960 et 1279
Versets les plus Pertinents 2 Chroniques 1311 Nous offrons chaque matin et chaque soir des holocaustes à l'Éternel, nous brûlons le parfum odoriférant, nous mettons les pains de proposition sur la table pure, et nous allumons chaque soir le chandelier d'or et ses lampes; car nous observons les commandements de l'Éternel, notre Dieu. Et vous, vous l'avez abandonné. Exode 307-9 Aaron y fera brûler du parfum odoriférant; il en fera brûler chaque matin, lorsqu'il préparera les lampes; il en fera brûler aussi entre les deux soirs, lorsqu'il arrangera les lampes. C'est ainsi que l'on brûlera à perpétuité du parfum devant l'Éternel parmi vos descendants. Vous n'offrirez sur l'autel ni parfum étranger, ni holocauste, ni offrande, et vous n'y répandrez aucune libation. Nombres 416 Éléazar, fils du sacrificateur Aaron, aura sous sa surveillance l'huile du chandelier, le parfum odoriférant, l'offrande perpétuelle et l'huile d'onction; il aura sous sa surveillance tout le tabernacle et tout ce qu'il contient, le sanctuaire et ses ustensiles. Deutéronome 3310 Ils enseignent tes ordonnances à Jacob, Et ta loi à Israël; Ils mettent l'encens sous tes narines, Et l'holocauste sur ton autel. 1 Samuel 228 Je l'ai choisie parmi toutes les tribus d'Israël pour être à mon service dans le sacerdoce, pour monter à mon autel, pour brûler le parfum, pour porter l'éphod devant moi, et j'ai donné à la maison de ton père tous les sacrifices consumés par le feu et offerts par les enfants d'Israël. 1 Chroniques 649 Aaron et ses fils offraient les sacrifices sur l'autel des holocaustes et l'encens sur l'autel des parfums, ils remplissaient toutes les fonctions dans le lieu très saint, et faisaient l'expiation pour Israël, selon tout ce qu'avait ordonné Moïse, serviteur de Dieu. 1 Chroniques 929 D'autres veillaient sur les ustensiles, sur tous les ustensiles du sanctuaire, et sur la fleur de farine, le vin, l'huile, l'encens et les aromates. Luc 19 d'après la règle du sacerdoce, à entrer dans le temple du Seigneur pour offrir le parfum. Nombres 1616-18 Moïse dit à Koré Toi et toute ta troupe, trouvez-vous demain devant l'Éternel, toi et eux, avec Aaron. Prenez chacun votre brasier, mettez-y du parfum, et présentez devant l'Éternel chacun votre brasier il y aura deux cent cinquante brasiers; toi et Aaron, vous prendrez aussi chacun votre brasier. Ils prirent chacun leur brasier, y mirent du feu et y posèrent du parfum, et ils se tinrent à l'entrée de la tente d'assignation, avec Moïse et Aaron. 2 Chroniques 2616-19 Mais lorsqu'il fut puissant, son coeur s'éleva pour le perdre. Il pécha contre l'Éternel, son Dieu il entra dans le temple de l'Éternel pour brûler des parfums sur l'autel des parfums. Le sacrificateur Azaria entra après lui, avec quatre-vingts sacrificateurs de l'Éternel, hommes courageux, qui s'opposèrent au roi Ozias et lui dirent Tu n'as pas le droit, Ozias, d'offrir des parfums à l'Éternel! Ce droit appartient aux sacrificateurs, fils d'Aaron, qui ont été consacrés pour les offrir. Sors du sanctuaire, car tu commets un péché! Et cela ne tournera pas à ton honneur devant l'Éternel colère s'empara d'Ozias, qui tenait un encensoir à la main. Et comme il s'irritait contre les sacrificateurs, la lèpre éclata sur son front, en présence des sacrificateurs, dans la maison de l'Éternel, près de l'autel des parfums. 2 Chroniques 297-8 Ils ont même fermé les portes du portique et éteint les lampes, et ils n'ont offert au Dieu d'Israël ni parfums ni holocaustes dans le sanctuaire. Aussi la colère de l'Éternel a été sur Juda et sur Jérusalem, et il les a livrés au trouble, à la désolation et à la moquerie, comme vous le voyez de vos yeux. Exode 3034-38 L'Éternel dit à Moïse Prends des aromates, du stacté, de l'ongle odorant, du galbanum, et de l'encens pur, en parties égales. Tu feras avec cela un parfum composé selon l'art du parfumeur; il sera salé, pur et saint. Tu le réduiras en poudre, et tu le mettras devant le témoignage, dans la tente d'assignation, où je me rencontrerai avec toi. Ce sera pour vous une chose très ne ferez point pour vous de parfum semblable, dans les mêmes proportions; vous le regarderez comme saint, et réservé pour l'Éternel. Quiconque en fera de semblable, pour le sentir, sera retranché de son peuple. Exode 256 de l'huile pour le chandelier, des aromates pour l'huile d'onction et pour le parfum odoriférant; Exode 358 de l'huile pour le chandelier, des aromates pour l'huile d'onction et pour le parfum odoriférant; Exode 3528 des aromates et de l'huile pour le chandelier, pour l'huile d'onction et pour le parfum odoriférant. Exode 3938 l'autel d'or, l'huile d'onction et le parfum odoriférant, et le rideau de l'entrée de la tente; Exode 405 Tu placeras l'autel d'or pour le parfum devant l'arche du témoignage, et tu mettras le rideau à l'entrée du tabernacle. Lévitique 21-2 Lorsque quelqu'un fera à l'Éternel une offrande en don, son offrande sera de fleur de farine; il versera de l'huile dessus, et il y ajoutera de l'encens. Il l'apportera aux sacrificateurs, fils d'Aaron; le sacrificateur prendra une poignée de cette fleur de farine, arrosée d'huile, avec tout l'encens, et il brûlera cela sur l'autel comme souvenir. C'est une offrande d'une agréable odeur à l'Éternel. Lévitique 615 Le sacrificateur prélèvera une poignée de la fleur de farine et de l'huile, avec tout l'encens ajouté à l'offrande, et il brûlera cela sur l'autel comme souvenir d'une agréable odeur à l'Éternel. Lévitique 511 S'il n'a pas de quoi se procurer deux tourterelles ou deux jeunes pigeons, il apportera en offrande pour son péché un dixième d'épha de fleur de farine, comme offrande d'expiation; il ne mettra point d'huile dessus, et il n'y ajoutera point d'encens, car c'est une offrande d'expiation. Lévitique 1612 Il prendra un brasier plein de charbons ardents ôtés de dessus l'autel devant l'Éternel, et de deux poignées de parfum odoriférants en poudre; il portera ces choses au delà du voile; Topics on Encens Aucun Encens Lévitique 2630 Je détruirai vos hauts lieux, j'abattrai vos statues consacrées au soleil, je mettrai vos cadavres sur les cadavres de vos idoles, et mon âme vous aura en horreur. Autel de l'Encens Exode 3725 Il fit l'autel des parfums de bois d'acacia; sa longueur était d'une coudée et sa largeur d'une coudée; il était carré, et sa hauteur était de deux coudées. Des cornes sortaient de l'autel. Encens Exode 3034-38 L'Éternel dit à Moïse Prends des aromates, du stacté, de l'ongle odorant, du galbanum, et de l'encens pur, en parties égales. Huile pour les Lampes La Drogue Odeurs Onguent Pétrole
Quest-ce que l’encens L’encens ou Oliban est une résine gommante obtenue à partir de l’arbre Boswellia. L’étymologie du mot encens vient du latin « incensum », dérivé d' »incendere » qui veut dire « allumer » « faire brûler », et qui désigne plus communément les bois, les plantes et les gommes qui dégagent des parfums en se consumant. De tous les
L’encensement voilà encore un rite qui renaît ici ou là après avoir failli disparaître après Vatican II car, disait-on alors, il n’est plus compris et fait partie d’usages devenus désuets. C’est une curieuse pédagogie qui se faisait alors au lieu d’expliquer, on préférait éliminer. Une pastorale du décapage intégral » en quelque sorte. Heureusement, nous n’en sommes plus là et le jeune clergé, plus attentif à la beauté et à la dignité de la liturgie, réintroduit l’encensement quand il le à ce qui fut souvent avancé, le Concile de Vatican Il n’a pas supprimé les rites d’encensement. Au contraire, il leur a donné toute leur dimension en les situant à leur vraie place au cours des célébrations, surtout lorsqu’elles sont étudiant les rites de l’encensement, nous pouvons mieux en comprendre le sens et ainsi les réintroduire dans nos célébrations, ce qui peut amplifier la qualité de certaines messes réduites à une sorte de minimum liturgique ». Commençons par faire un peu d’étymologie pour voir quelle est l’origine du mot encens ». Si nous cherchons dans nos textes liturgiques latins, nous voyons que le mot français encens » est donné par deux mots latins différents thus » et incensum ». Les deux mots latins sont utilisés dans notre liturgie. Où se situe la nuance, la différence ?Il faut savoir que le mot latin incensum » ne désigne pas uniquement notre encens il se rapporte à tout ce qui brûle. Ce terme latin a donné le mot incendie » encens » et incendie » ont une racine latine commune qui évoque tout ce qui se consume par le comme nous le savons par les textes bibliques – entre autres -, l’idée de feu évoque également l’idée de sacrifice ». D’où la question qu’est-ce qu’un sacrifice ? Là encore, le latin nous aide à découvrir la richesse de ce mot sacrifice » vient de sacrum facere » qui signifie rendre sacré ». Une chose est rendue sacrée parce qu’elle est offerte de façon exclusive à une divinité ; en étant offerte, elle est détruite par le feu qui en même temps la purifie. Souvenons-nous de l’Ancien Testament le sacrifice d’Abel le juste, le sacrifice d’Abraham offrant son fils unique à Dieu, et tant d’autres exemples qui marquent l’alliance de Dieu avec son peuple…Ces sacrifices sont à rapprocher de l’offrande de l’encens incensum, car ils font appel à l’idée de feu ce feu à l’aide duquel Dieu nous prive des biens que nous lui offrons afin de se les approprier. C’est cette idée de l’ encens/incensum » qui est exprimée dans notre liturgie et non pas l’idée de l’ encens/thus ». La liturgie eucharistique est un sacrifice le pain et le vin y sont offerts à Dieu et leur destruction est symbolisée par l’encensement au moment de l’offertoire. Mais, à la différence des sacrifices de l’Ancien Testament, cette destruction ne conduit pas à un anéantissement de la matière-pain et de la matière-vin, mais à leur transformation en Corps et en Sang du Christ. Voilà pourquoi les rites de la messe utilisent l’ encens ». Et cet encens est tellement lié à l’idée de sacrifice, que durant la période romaine, les premiers chrétiens préféraient se faire tuer plutôt que d’offrir de l’encens à la statue de l’empereur. Ils ne pouvaient pas admettre que l’on puisse offrir un sacrifice d’encens à un simple mortel, l’empereur, puisque l’unique sacrifice devait être réservé à Dieu seul, au Dieu de d’Abraham, d’Isaac et de Jacob au Dieu de Jésus-Christ. Offrir de l’encens à la statue de l’empereur, c’eut été reconnaître publiquement que l’empereur était comme un dieu c’était donc commettre le péché d’idolâtrie en niant l’existence du Dieu unique. L’usage de l’encens ne se retrouve pas qu’à la messe. Si nous ouvrons notre Bible aux premières pages de l’Évangile selon saint Marc, nous y lisons le très bel épisode où Zacharie officie il a été désigné pour offrir le sacrifice de l’encens durant la prière du soir. Et c’est pendant qu’il accomplit cette fonction qu’un ange va lui apparaître pour lui annoncer la naissance d’un fils usage de l’encens durant la prière du soir est demeuré vivant dans notre liturgie. La prière du soir chrétienne, ce sont les vêpres, au cours desquelles sont chantés les psaumes. Or les vêpres s’achèvent toujours d’une façon solennelle par le chant du Magnificat ». Ce n’est plus l’ange qui apparaît à Zacharie pour annoncer la naissance de Jean, mais c’est l’archange Gabriel qui annonce à Marie la venue de son fils Jésus. Et Marie chante alors son Magnificat » mon âme exalte le Seigneur…Mais comme au temps de Zacharie, dès les premières notes du Magnificat », le peuple se lève et en signe de bénédiction, les fidèles font le signe de la Croix. Puis, pendant que le chant se déroule, le prêtre encense l’autel. A la fin du chant, les servants encensent le prêtre et l’assistance, afin de montrer que tous sont sanctifiés par la participation à ce même sacrifice du la messe, l’encens est utilisé à deux reprises au début de la célébration, et pendant l’offertoire. Au commencement de la messe, pendant que la schola chante l’antienne d’entrée Introït avec le texte du jour, le prêtre encense l’autel. Ce geste a une double portée symbolique d’une part, le célébrant indique que la messe est un sacrifice, puisqu’on y brûle l’ incensum », et d’autre part, il honore l’autel sur lequel aura lieu ce sacrifice, autel qui représente le Christ pierre d’angle rejetée des bâtisseurs ». A l’offertoire, le célébrant encense tous les éléments qui, de près ou de loin, sont en lien avec la puissance de Dieu et sont spiritualisés par Lui l’autel, le pain, le vin. Puis, un servant l’acolyte encense le prêtre lui-même ainsi que l’assistance, pour bien montrer que les membres de l’assemblée eux-mêmes sont étroitement unis aux dons qui sont sur l’autel le pain et le vin et qui deviendront le Corps et le Sang du Christ. Ajoutons un autre encensement – plus discret peut-être – qui a également lieu durant la messe il s’agit de l’encensement du livre des Évangiles l’Évangéliaire, avant la proclamation de la Parole de Dieu. En réalité, ce n’est pas le livre que l’on encense mais la Parole divine dont il est le support écrit. Avant ces différents encensements dont il a été question, le prêtre trace toujours un signe de Croix sur les grains d’encens disposés sur les charbons qui brûlent dans l’ est encore utilisé durant les Saluts du Saint-Sacrement, lorsque le prêtre honore le Corps du Christ exposé dans l’ostensoir, pendant le chant du Tantum ergo ». Dans ce cas, le signe de Croix tracé sur les grains d’encens est omis par le un instant à la liturgie des vêpres – prière du soir -, pour citer un verset de cet office qui résume le mieux la signification du rite décrit plus haut. Il s’agit de cette acclamation, probablement l’une des plus anciennes du répertoire grégorien, qui dit Seigneur, dirige notre prière vers Toi, comme l’encens qui monte devant ta face » Dirigatur Domine oratio mea, sicut incensum in conspectu tuo. Nous trouvons là l’expression du symbolisme de cet encens, très utilisé dans toutes les liturgies orientales, et parfois oublié de nos jours dans nos églises. A cette description de l’usage de l’encens, il faudrait ajouter plusieurs éléments. On utilise en effet l’encens dès qu’il s’agit de bénir au cours d’un office un objet auquel on veut donner une signification chrétienne cierge, médaille, maison, automobile, rameau… A ces objets, l’Église souhaite donner une puissance particulière du fait qu’elle en fait des signes privilégiés de la puissance de l’Esprit de Dieu agissant au milieu de nous. Ce n’est en rien de la magie ce n’est pas l’objet lui-même qui acquiert une force nouvelle. L’objet, sanctifié par un usage nouveau, ne fait que signifier que nous voulons donner à Dieu le moyen d’agir au milieu de nous, le moyen de nous montrer sa puissance opérante par le biais d’un signe qui nous parle. A ces objets, nous donnons volontiers une dimension symbolique liée à un souvenir médaille de communion, rameau béni que nous mettons sur la tombe familiale pour asperger la dépouille des êtres disparus, cierge de la chandeleur que nous allumons en cas de péril grave maladie, épidémie, agonie, et autrefois les orages violents…, image de sainte Agathe mise dans les fermes et les granges pour protéger les habitations des incendies… l’encens est utilisé aux messes d’enterrements, durant l’absoute ou dernier adieu », pour rendre un dernier honneur à la dépouille mortelle au chrétien qui nous quitte. En effet, selon l’enseignement du Christ, il faut se souvenir que nos corps sont dignes de respect puisque, durant leur vie terrestre, ils sont les temples de l’Esprit de Dieu. Nous avons surtout parlé jusqu’ici de l’encens incensum ». L’Écriture Sainte fait-elle mention de l’encens thus » ? Oui, dès le début des Évangiles, lorsque les mages apportent leurs présents à l’Enfant-Jésus. Les paroles du graduel chanté entre les deux premières lectures de la fête de l’Épiphanie disent Omnes de Saba venient, aurum et thus deferentes… » Les mages offrent de l’or et de l’encens curieusement, il n’est pas question de l’offrande de la myrrhe. Le texte, qui est du prophète Isaïe, est repris dans l’Évangile selon saint Matthieu qui précise la nature des dons offerts par les visiteurs venus de pays lointains l’or, symbole de royauté, l’encens, symbole de résine qui produit l’encens était extraite d’arbres poussant en Inde ou en Arabie du sud, cette région riche appelée pays de Saba ». Voilà pourquoi, en reprenant les paroles d’Isaïe, le chant du graduel de l’Épiphanie nous fait proclamer que tous viendront de Saba, en apportant l’or et l’encens… » Ici, c’est le mot latin thus » qui est employé, et non le mot incensum ». L’encens mentionné n’a donc aucun rapport avec un acte liturgique il n’est qu’une offrande faite à Jésus reconnu comme roi, et non pas un sacrifice adressé à Dieu. Cette brève étude sur l’encens nous montre que la liturgie est riche de tout un enseignement directement greffé sur la Bible et sur l’histoire de l’Église. Il serait regrettable que cet enseignement ne devienne qu’une spéculation intellectuelle pour les historiens du culte il doit avant tout rester vivant et accessible à tous par la pratique des rites. Grâce aux rites accomplis correctement et aux bons moments, nous pouvons permettre à nos liturgies de sortir de leur banalité qui fait naître tant d’ennui au cours de certaines célébrations. L’encens est démodé, disent parfois ceux qui croient moins à l’efficacité de la liturgie qu’aux modes qui les poussent à introduire des pratiques étranges dans leurs célébrations. Mais sont-ils certains, ceux-là, qu’une telle affirmation ne trahit pas plutôt leur ignorance du sens qu’a la prière liturgique de l’Eglise ? En réalité, l’encens n’est pas démodé il est utilisé de nos jours sous forme de fines baguettes odoriférantes pour parfumer les maisons. On peut voir là un glissement des valeurs on ritualise des pratiques qui se perdent dans nos liturgies. On nous parle souvent de participation extérieure » de nos jours. Il faut rappeler que cette participation se traduit d’abord par un comportement. Un étranger à l’Église et à sa foi qui viendrait voir ce qui se passe durant une messe, ne se comporte pas comme un croyant qui sait ce qu’est la célébration eucharistique, qui fait partie de l’assemblée et qui en adopte les gestes. Or, ces gestes utilisés par l’Église attestent que l’homme s’adresse à Dieu ils ne servent qu’au culte et à la prière. Au XVIIIe siècle, le Père Lebrun écrivait L’encens qu’on offre à Dieu est un symbole de nos prières et du don de nous-mêmes. On encense le pain et le vin pour marquer plus sensiblement que nous joignons à ces dons nos vœux et nos prières. » La disparition – qui fut un temps programmée – des rites d’encensement n’a-t-elle pas traduit le peu de conviction que certains fidèles de l’après-Concile ont mis dans la prière liturgique ? Denis Crouan, de Pro Liturgia.
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